Blanc: "Des compétiteurs-nés"
Encore une fois, le PSG réussit son match d'après trêve internationale. Comment cela se fait-il ?
Laurent Blanc: "Mais c'est toujours délicat. La préparation du match contre Reims, eh bien il n'y en a pas eu, ou pratiquement pas. On a récupéré des joueurs mardi, mercredi, jeudi... A partir d'hier (vendredi, ndlr), et aujourd'hui, jour du match, les joueurs se sont mobilisés pour répondre présent. On savait ce qui nous attendait. Avec des conditions de jeu toutefois meilleures que ce que j'imaginais. Le terrain, assez bon, nous a permis de bien jouer au football. Il y a des phases, des automatismes qu'on n'a pas besoin de travailler à l'entraînement. C'est assimilé, et ça ressort en match. L'entame de match a quand même été favorable à l'équipe de Reims qui s'était bien préparée. Nous, on a eu besoin de ça, sans doute, pour que les joueurs se remettent la tête au championnat de France. Mais même si Reims a dominé le premier quart d'heure, ils n'ont pas eu d'occasions très dangereuses. Ensuite, on s'est mis en route, et on marque un très joli premier but."
Votre équipe avait-elle un esprit de revanche par rapport au match perdu ici le 2 mars ?
L.B: Non, je ne pense pas. Et le PSG ne doit pas être revanchard, ça nous éloignerait de notre philosophie de jeu. On peut toujours faire des comparaisons, et on a beaucoup parlé du match de la saison dernière. Reims et le PSG ont évolué depuis. Les médias, vous, vous aimez bien comparer les choses, les résultats. Si Reims avait marqué le pénalty, on aurait peut-être un peu plus souffert en fin de match. Nos joueurs sont des compétiteurs-nés. Quand on dit grand joueur, en règle générale, il y a grand compétiteur derrière. Ils parviennent à se remobiliser très vite. Ibrahimovic est un compétiteur-né. Vous avez dit, les médias, qu'il serait déçu après l'élimination de la Suède, et il doit l'être au fond de lui, mais quand le match commence, il se mobilise aussitôt. Il voulait marquer, il a râlé, et il a fini par marquer."
Avez-vous le sentiment qu'il ne peut rien arriver à votre équipe ?
L.B: Il y a des périodes en football où on sent des joueurs qui maîtrisent bien leur sujet individuel, un groupe dans lequel on peut intégrer des jeunes, par exemple, et l'efficacité est toujours là. Et puis à d'autres moments, on peut faire le même travail et ça ne tourne pas. Il nous reste huit matches à disputer d'ici la trêve, il y aura du temps de jeu pour tout le monde. Les joueurs savent que quand ils auront cet espace, il faudra qu'ils soient bons. C'est bien pour tout le groupe."
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