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Bordeaux - Nantes : Une reprise qui fait du bien mais qui ne rassure pas

166 jours après, la Ligue 1 a repris ses droits ce vendredi soir. Au terme d'un vrai match nul, Bordeaux et Nantes se sont donc quittés bons amis, conscients des lacunes des uns et des autres après cette longue période de pause forcée. Malheureusement, la situation ne va pas en s'arrangeant puisque la pandémie de Covid-19 étend son emprise sur le championnat de France.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (NICOLAS TUCAT / AFP)

La liste s'allonge. Après Montpellier, où l'attaquant Andy Delort a été touché cette semaine, d'autres clubs ont déploré des cas positifs de Covid-19 dans leur effectif : un à Lens, deux à Nice, un à Angers, un à Monaco, quatre à Brest puis un nouveau à Marseille mais aussi à Saint-Etienne. Bref, la pandémie touche de plus en plus de clubs en Ligue 1. Pour autant, Bordeaux et Nantes, ce vendredi soir, ont lancé la nouvelle saison. Comme si de rien n'était, ou presque, puisque le Matmut Atlantique a sonné creux avec ses quelques centaines de supporters.

"Rejouer après cinq mois, ça suffisait à notre bonheur"

"On sort d'une période assez compliquée, on n'avait pas joué de match officiel depuis très longtemps, s'est justifié le capitaine bordelais Laurent Koscielny en conférence de presse, ce soir, retrouver le stade, et un peu les fans, même si c'est limité, et retrouver la compétition, c'était important pour tout le monde." Presque le même son de cloche du côté de Nantes avec l'entraîneur Christian Gourcuff : "Si on ne s'intéresse au foot que par les buts, c'est vrai que c'était très long. De pouvoir rejouer après cinq mois, ça suffisait à notre bonheur."

Alors évidemment, comment reprocher aux joueurs professionnels d'être ravis de pouvoir retrouver la saveur du gazon ? Surtout, la Ligue de Football Professionnelle et le gouvernement n'avaient pas une multitude de solutions pour relancer le championnat. Mais après avoir été la seule à s'arrêter définitivement (parmi les cinq plus grands championnats européens, ndlr), la Ligue 1 est finalement la première à lancer le coup d'envoi de cet exercice 2020-2021 alors que le PSG fera face à son histoire, ce dimanche soir, en finale de Ligue des champions (contre le Bayern Munich, 21h00).

Aux reports, plus joyeux, de Montpellier-Lyon (15 septembre) et PSG-Metz (16 septembre), suite aux demi-finales de Ligue des champions de l'OL et du PSG, s'est déjà ajouté celui d'OM-Saint-Étienne (17 septembre) à cause de la pandémie. L'affiche entre Marseillais et Stéphanois aurait dû être le match d'ouverture de la saison mais c'est finalement Bordeaux-Nantes qui en a tenu lieu, après reprogrammation de la rencontre.

Une reprise trop précoce ?

Cette dernière s'est donc soldée par un terne match nul 0-0 au Matmut Atlantique, même si les Nantais ont évolué en supériorité numérique pendant plus d'une heure après l'exclusion de Mehdi Zerkane, débutant en L1, sur un carton rouge direct. Et si on doit se montrer indulgent devant le faible spectacle aperçu en Gironde, il faut tout de même faire le constat que les joueurs ne sont pas encore prêts. "On aurait pu jouer pendant deux heures, on n'aurait pas marqué. On va continuer à travailler" a avoué le capitaine du FC Nantes, Nicolas Pallois, après la rencontre. 

Si ce match-là s'est tenu sans encombre, le week-end connaîtra-t-il d'autres soubresauts ? La situation de Nîmes-Brest, programmé dimanche, pose désormais question : les quatre cas décelés mercredi dans l'effectif nîmois ont été confirmés ce vendredi alors qu'une suspicion de Covid-19 a fait son apparition du côté de Brest. Selon le protocole de la LFP, à partir de quatre cas sous huit jours glissants, le virus est jugé circulant dans le club et la Commission Covid de la Ligue est amenée à statuer sur d'éventuels reports de rencontres. Reprendre le football en France,  ça fait du bien à tout le monde, mais à quel prix ?

Avec AFP

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