Bordeaux se réveille, St-Etienne coule
Des Girondins pragmatiques
Sans doute Bordeaux a-t-il évolué un peu en surrégime à guingamp, mais l'important pour les hommes de Gillot reste qu'ils ont su comme il fallait faire le dos rond après l'expulsion d'Orban, en se montrant très solide défensivement pour s'imposer 1-0. En s'appuyant sur une grosse première période, Bordeaux a mis la pression sur des Guingampais maladroits. Dominés dans les duels, notamment en milieu de terrain, les joueurs de Gourvennec ont rapidement fait preuve de vulnérabilité, à l'image de ce centre de Jussie repris par Sertic qui poussa Ndy Assembe à effectuer un premier arrêt. Ce fut ensuite une tête à bout portant de Henrique, à la suite d'un coup franc, qui contraint le portier camerounais à la parade. Mais la troisième tentative girondine fut la bonne. Lancé parfaitement dans le dos de la défense guingampaise par Sertic, Faubert profitait d'une mauvaise appréciation de Ndy Assembe pour ouvrir la marque d'une frappe croisée (26). Le réveil partiel des Bretons sonna à la demi-heure de jeu, sous l'impulsion d'un Douniama particulièrement remuant. Après une tentative des 20 m qui obligea Carrasso à une petite envolée, l'attaquant congolais, d'un centre tendu, trouva Atik dont la reprise s'envola
Plus pressants au retour des vestiaires, les coéquipiers de Lionel Mathis se retrouvaient rapidement en supériorité numérique après l'exclusion d'Orban, sanctionné d'un second carton jaune (56). Il fallait d'ailleurs un double arrêt de Carrasso devant Langil puis Sankharé pour maintenir les Bordelais à flot. Le capitaine bordelais était ensuite tout heureux de voir sa transversale repousser la reprise de volée de Fauré. Une pluie d'occasions costarmoricaines qui n'empêcha pas les Bordelais de rompre l'invincibilité des hommes de Gourvennec, invaincus jusqu'alors à domicile en championnat depuis la première journée.
Rennes remet les Verts à leur place
Après deux sorties réussies, on pensait que les Verts auraient suffisamment de ressources pour poursuivre sur leur lancée sur la pelouse du Stade Rennais, assez irrégulier depuis le début de la saison. Il faut croire que les Stéphanois sont plus limités qu'on ne le pense, puisqu'une nouvelle fois, offensivement, ils ont été assez inoffensifs, malgré quelques tentatives, toujours trop maladroites, en première période. A contrario, les Rennais beaucoup plus modestes dans le jeu, se sont appuyés sur une véritable envie. Les Verts, qui venaient de gagner à Nice (1-0) avant de corriger Reims (4-0), ratent l'occasion de revenir à hauteur de Marseille, au pied du podium, et voient les Bretons revenir sur leurs talons, trois longueurs derrière.
La première demi-heure ne laissait pourtant rien présager du score final, tant les Rennais sont apparus amorphes malgré "l'urgence" de prendre des points, de l'aveu de leur entraîneur Philippe Montanier. Ses joueurs n'avaient en effet remporté qu'un seul de leurs neuf derniers matches de Championnat (7 pts sur 27), et ils ont subi en début de match les vagues de Verts qui auraient pu ouvrir la marque par Hamouma, Mollo ou Erding. Le salut pour Rennes est venu par deux de ses remplaçants habituels, Emerson, et Silvio Romero, titulaire en pointe à la place du meilleur buteur rennais Nelson Oliveira. Le latéral gauche brésilien adressait en effet un excellent centre à l'Argentin, dont la tête croisée lui permettait d'inscrire son premier but. Ce but a réveillé des Rennais qui, après plusieurs occasions, ont aggravé le score par Alessandrini à la suite d'une frappe de Kadir repoussée par Ruffier (55). Sifflé il y a un mois et demi par le stade de la Route de Lorient, après le différend salarial l'ayant opposé au club durant l'été, Alessandrini est cette fois sorti sous les applaudissements d'un public peu gâté ces derniers temps après avoir délivré une merveille de passe décisive à Romero sur le troisième but (68).
Saint-Etienne, où Brandao, Lemoine et Tabanou avaient été laissés sur le banc au coup d'envoi, a atténué dans les arrêts de jeu par Erding l'ampleur de cette défaite à laquelle n'ont pas assisté ses supporteurs, interdits de déplacements jusqu'à la fin de l'année après les incidents à Nice il y a 10 jours.
Fernandez sous la ligne de flottaison
Jean Fernandez n'a pas arrangé son cas à Montpellier et se trouve de plus en plus menacé après l'humiliation subie contre Lorient (2-0) à La Mosson. La situation devient en effet très critique pour le technicien héraultais. En le tançant ouvertement, son président Louis Nicollin souhaitait le piquer au vif mais Fernadez semble totalement démuni et son équipe, qui a terminé la rencontre à 9 contre les Merlus, reste engluée dans les bas-fonds de la Ligue 1 .Jusqu'à quand pourra-t-il tenir la pression ? Les supporteurs montpelliérains, qui ont réclamé la démission de leur entraîneur, ont en tout cas déjà choisi leur camp.
Landreau bat le record à huis-clos
Mickaël Landreau est devenu mercredi, avec 603 matches, le joueur ayant disputé le plus de matches de championnat de France, au cours d'un derby corse joué à huis clos sur terrain neutre et conclu par un nul (1-1). Le gardien international bastiais pouvait sans doute rêver mieux pour célébrer son record que ce match disputé dans un stade vide. Mais il se souviendra que c'est à Fos-sur-Mer, dans un stade Parsemain glacial où évolue habituellement le FC Istres, qu'il aura dépassé un autre gardien, Jean-Luc Ettori, pour devenir le joueur le plus assidu du championnat de France. De nouveau promu capitaine comme dimanche lorsqu'il a égalé le record, Landreau portait face à Ajaccio un maillot noir, conçu spécialement lors d'un concours qu'il a lui-même lancé en compagnie de son équipementier. C'est le modèle proposé par une jeune supportrice nantaise qui a été retenu. Sur ce maillot est floquée une phrase de "Coco" Suaudeau, son premier entraîneur à Nantes, qui évoque le plaisir du jeu. Le gardien portera le même maillot dimanche à Furiani lors du match contre Lyon.
Les Ajacciens pourront toujours dire qu'avec le soutien de leur public ils auraient pu faire mieux. Cela reste à démontrer tant la pauvreté collective de la formation de Bracconi semble bien la destiner à la L2 si un sursaut n'intervient pas. En face, les Bastiais ont rapidement pris le dessus, par Raspentino, prêté par Marseille, qui s'y reprenait à deux fois pour battre Ochoa de près dès la 9e minute. les Ajacciens ont égalisé en toute fin de match par Eduardo, servi par Cavallik, qui venait tromper de près le gardien bastiais. Et Ajaccio conservait ce point de l'espoir qui pour l'heure ne le sort cependant pas de la zone de relégation
En bas de tableau, Sochaux, vaincu à Bonal par Reims (2-0), ne s'en sort pas et demeure bon dernier. Un constat amer et cruel pour Hervé Renard, venu à la rescousse des Lionceaux mais qui ne parvient pas à réveiller un club qui sombre à petit feu.
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