Cet article date de plus de neuf ans.

Caen écoeure l'OM

Mené 2-0 par Marseille en match avancé de la 27e journée de Ligue 1, Caen a réussi l'exploit de s'imposer sur la pelouse du Velodrome au terme d'un match complètement fou (2-3). L'OM n'a plus gagné depuis quatre matchs et voit ses chances pour le titre s'envoler. A contrario, les Normands sont inarrêtables (6 victoires et un match nul sur leur sept derniers matchs).
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Batshuayi et Yahia se battent pour le ballon (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

L'état de grâce est bel et bien fini à Marseille. L'équipe phocéenne, qui menait presque miraculeusement 2-0, n'a pas su trouver les ressources pour se mettre à l'abri. La faute à un manque flagrant de sérénité mais aussi à des Caennais décidément injouables en ce moment. La formation normande a confirmé qu'elle était bien la meilleure équipe du championnat en 2015, et pas seulement au niveau des statistiques. Avec des joueurs doués et en pleine confiance, le SMC ravit la Ligue 1. Pour Marseille et Bielsa en revanche, la réussite a tourné les talons. Définitivement ?

Une entame prémonitoire 

Comme prévu, Andre-Pierre Gignac débutait sur le banc, regardant Batshuayi débuter à son poste. Le Belge ne tardait pas à se mettre en évidence, dans les deux sens du terme. D'abord en obtenant un penalty, suite à un superbe contrôle orienté qui contraignait Yahia à le ceinturer dans la surface (2e) puis... en voyant Remy Vercoutre détourner sa tentative ! Le gardien caennais, auteur de trois arrêts sur les quatre derniers tirs au but auxquels il a dû faire face, confirmait sa réputation de grand spécialiste de l'exercice. Remis en selle par leur ange gardien, les Normands partaient alors à l'assaut de Phocéens rendus fébriles par cet échec initial. 

Un déboulé de Bazile était ainsi stoppé par un Mandanda vigilant puis, dans la continuité de l'action, une reprise d'Imorou était sauvée sur la ligne par Morel, revenu en catastrophe ! (16e). Le SMC poursuivait ses fulgurances et Sala expédiait un missile sur la barre du portier olympien (24e). Il y aurait pu avoir 2-2 à l'issue de cette première période d'un excellent niveau, il y aura finalement 1-0 en faveur des locaux. Dans les arrêts de jeu, Andre Ayew bondissait pour reprendre à bout portant un ballon repoussé par Vercoutre après une frappe de Payet (1-0, 45+2e). Le moment parfait pour faire mal aux Caennais.

Gignac n'a pas suffi

Il en fallait plus pour abattre les hommes de Garande. Ils pensaient bien égaliser sur une reprise de Sala après une magnifique remise de la poitrine de Benezet mais cette fois c'était Mendy qui sauvait sur sa ligne ! (56e) Mandanda, quand il n'était pas secondé par ses défenseurs, y allait aussi de son exploit sur une frappe millimétrée du même Benezet (58e). Une minute plus tard, Gignac faisait son entrée en jeu. A la suivante, il se procurait sa première occasion (arrêt de Vercoutre) puis, encore quatre minutes plus tard, il signait définitivement son retour en grâce à un pur but d'avant-centre (2-0, 63e). L'équipe de Bielsa pouvait se féliciter de mener sur ce score alors que les occasions étaient normandes. C'était à ce moment-là qu'il fallait verrouiller le match. L'OM n'a pas su le faire, mal lui en a pris.

Nicolas Seube, d'une habile déviation sur un corner tiré au premier poteau, redonnait l'espoir au SMC (2-1, 67e) en même temps qu'il replongeait l'OM dans le doute. Ce dernier devenait carrément panique quand Kanté transperçait la défense avec une facilité déconcertante pour servir Sala qui égalisait dans un silence lourd, très lourd (2-2, 70e). Caen aurait pu se contenter de ce retour à la marque presque inespéré mais les hommes de Patrice Garande continuaient d'appuyer là où ça faisait mal pour les Phocéens : en défense. Benezet, depuis l'aile gauche, crochetait, repiquait au centre, et enroulait une frappe pleine lucarne que Mandanda ne pouvait qu'effleurer (2-3, 87e). L'OM, lui aussi, n'avait fait qu'effleurer la victoire... 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.