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Caen – Guingamp – Dijon, ils ne pensent qu'aux barrages

Caen, Guingamp et Dijon sont passés en mode survie. Ces trois-là ne regardent pas plus haut que la 18e place de Ligue 1. Barragiste, leur ultime porte vers le maintien.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Pour Amiens ou Monaco, l’horizon s’est éclairci à la sortie de l’hiver. Sous la ligne de flottaison, il s’est encore rétréci. Trois, ils sont trois pour une seule bouée de sauvetage : barragiste. Pour l’heureux 18e, la saison ne se terminera pas à la 38e journée. Mais d’ici-là, il reste sept finales à jouer. Un conditionnement mental que Guingamp devrait mieux connaître que ses rivaux Caen et Dijon. Sauf que la défaite aux tirs au but en finale de la Coupe de la Ligue face à Strasbourg a laissé des traces. Battu 2-0 à Montpellier mercredi, l’En Avant inquiète son entraîneur. « On a tenté des choses d'une manière gentille, mais cela n'est pas suffisant dans notre situation, regrette Jocelyn Gourvennec. Je n'ai pas le sentiment que Montpellier ait eu à forcer son talent pour gagner. Cela me dérange. J'attends de voir des lions samedi, car je ne veux pas rester sur cette impression ». En retombant dans leurs travers défensifs, les Bretons ont semblé baisser la tête. Il faudra pourtant la relever samedi contre Monaco que Guingamps avait sorti en demi-finale de Coupe de la Ligue (2-2, 5 t.a.b à 4). Ce sera sans Nolan Roux et peut-être Marcus Thuram, touché à l’aine à la Mosson. Avec un point de retard sur Caen, Guingamp doit prendre suffisamment de points pour jouer sa « grande » finale à Roudourou contre les Normands à la 35e journée.

Guingamp 19e avec 22 points
L'EAG recevra Caen lors de la 35e journée

C’est peu dire que la trêve internationale a fait du bien aux têtes caennaises. Alors que Malherbe aurait pu sombrer après sa correction reçue à D’Ornano contre Saint-Etienne (0-5), le club normand a rebondi en Principauté (0-1). Une victoire surprise qui doit beaucoup à Brice Samba et à la maladresse monégasque. « On prend volontiers les vitamines que nous a données la victoire, a reconnu Fabien Mercadal jeudi. On est mieux en ayant gagné à Monaco. » Si tout peut arriver dans le bas du tableau, le co-entraîneur caennais veut croire à la force de l’habitude. Celle de se battre presque chaque saison pour sauver sa peau. « Le Stade Malherbe a été en galère pas mal de saisons et s’en est sorti quelques fois alors que tout le monde les voyait en Ligue 2, raconte Mercadal qui jouera ses deux adversaires directs d’ici la fin du championnat. On a ressenti une espèce de force et on espère surfer dessus. On l’a déjà fait alors on peut le refaire. » Samedi, Caen ira donc avec sa planche sur la plage des Costières. Nîmes, ce n’est pas la vague du siècle mais les Crocodiles sont toujours difficiles à manœuvrer chez eux. Et Caen n’a jamais enchaîné deux succès d’affilée cette saison…

Caen est 18e avec 23 points
Le SMC recevra Dijon (34e journée) avant d'aller à Guingamp (35e journée)

Une victoire, même une, Dijon s’en contenterait. Lanterne rouge du classement, le DFCO est en recherche de dynamique. La dernière victoire en L1 remonte déjà au 26 janvier (2-0 contre Monaco). Dijon était encore 16e. Depuis, il y a eu 9 défaites et 1 nul. Et un fort climat de tension s’est créé autour de l’équipe et son entraîneur Antoine Kombouaré. Insulté et poursuivi samedi après la défaite contre Nice (0-1), l’entraîneur bourguignon veut rester concentré sur son objectif. « Je n’ai pas aimé mais je suis arrivé lundi matin avec une seule chose en tête : comment faire pour sauver mon club d’une descente, il n’y a que ça qui m’intéresse, a expliqué Kombouaré. Les propos me touchent, mais que faire ? » En déplacement à Lyon, en quête de revanche après son élimination en demi-finale de Coupe de France, Dijon va jouer son « va-tout ». « On sait qu’aujourd’hui tous les pronostics sont contre nous, reprend le Kanak. C’est un match joker pour nous. Qu’on ne prenne pas de points là-bas serait normal. » Tant qu’il reste une lueur d’espoir, rien n’est perdu. Un mantra répété maintes et maintes fois. « Les joueurs s’accrochent, se battent. On est dans le vrai. Maintenant, il faut faire basculer les matchs du bon côté, et pour cela, il faut qu’on arrive à marquer. C’est notre gros souci aujourd’hui. C’est en avril qu’il faut faire ce qu’il faut...sinon après c’est trop tard. »

Dijon est 20e avec 21 points
Le DFCO ira à Guingamp (35e journée)

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