Cavani tire le Paris Saint-Germain d'un mauvais pas
Quatre jours après son entrée en lice en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain retrouvait les terrains de Ligue 1 sur la pelouse de Reims. La magie européenne digérée, l’occasion était belle pour Laurent Blanc de tester ses "seconds couteaux" face à une équipe Champenoise surprenante depuis le début de la saison (3e avec dix points). Un choix que pourra finalement regretter le coach parisien, tant le club de la capitale a été poussif sur la pelouse d’Auguste-Delaune. S’il conserve la tête du championnat, le PSG inquiète, à l’image d’un Ibrahimovic bien loin de son meilleur niveau. Edinson Cavani, de nouveau décisif, ne pourra venir masquer la nette défaillance collective des parisiens aujourd'hui.
Le PSG déjoue
Avec un onze de départ largement remanié, (six changements par rapport à l’équipe titulaire face à Malmö), Laurent Blanc a voulu faire souffler ses titulaires et donner du temps de jeu aux doublures parisiennes. Kurzawa et Stambouli connaissent donc leur première titularisation de la saison alors que Lucas, Lavezzi et Marquinhos sont eux aussi alignés d’entrée de jeu. Un choix payant en début de match, tant les Parisiens dominent leur sujet (73.5% de possession dans le premier quart d’heure), avec un Marco Verratti à la baguette. Mais le but de Javier Pastore, logiquement refusé pour un hors-jeu (15e), et le piqué d’Ezequiel Lavezzi, repoussé sur la ligne par un défenseur rémois (17e), ne sont venus concrétiser la domination parisienne. Pire, les hommes de Laurent Blanc déjouent, à l’image d’un Zlatan Ibrahimovic inexistant, et constant dans les mauvais choix. Un PSG inefficace et sans solution, qui s’expose aux contres d’une équipe de Reims sans complexe. Emmenés par un Nicolas de Préville très remuant, les hommes d’Olivier Guégan commencent à squatter les trente mètres parisiens et se finissent par se créer la meilleure occasion de cette première mi-temps sur une frappe de de Préville qui touche l’extérieur du poteau d’un Kévin Trapp battu. La rage de Jean-Louis Gasset sur le banc de touche traduit le manque de sérénité des parisiens, qui rentrent aux vestiaires avec dans leur besace probablement la pire première mi-temps du PSG cette saison.
12 secondes de folie
À croire que Laurent Blanc a remonté ses troupes à la mi-temps mais les joueurs parisiens reviennent avec de meilleures intentions en début de seconde période. Notamment Zlatan Ibrahimovic, qui se procurent enfin ses premières occasions (47e, 56e). Mais ce match résume peut-être à lui seul le manque de réussite qui suit le Suédois depuis ce début de saison, à l’image de cette tête plongeante hors-cadre face au but vide rémois après une cartouche de 25 mètres de Marco Verratti (62e). Les rentrées d’Edinson Cavani et d’Angel Di Maria redonnent un peu d’entrain à un PSG bien morne mais la défense rémoise, solide, plie mais ne rompt pas face aux assauts des joueurs de la capitale.
Voir sur Twitter
Face à un PSG en manque de réussite, les Champenois profitent de chaque espace laissé par les parisiens pour s’engouffrer en deux ou trois passes dans les trente mètres adverses. Le match gagne en intensité et l’arrière garde parisienne n’est pas d’une sérénité ultime. Après une première alerte par Kyei qui a pris à défaut Marquinhos (73e), c’est Nicolas de Préville, intenable aujourd’hui, qui fait danser Layvin Kurzawa pour aller offrir le but à Siebatcheu, entré cinq minutes plus tôt. Peut-être accaparés par la folie de faire tomber le champion en titre pour la première fois de la saison et s'offrir le hold-up parfait, les rémois se relâchent sur la remise en jeu. Et douze petites secondes après l’ouverture du score, c’est Edinson Cavani qui sauve les siens en reprenant du droit une magnifique louche de Javier Pastore et profitant d’un chassé de Zlatan Ibrahimovic sur Mandi, non sifflé par M.Varela. Seizième but en 2015 pour l'Uruguyen, qui sauve le Paris Saint-Germain d'une première défaite cette saison. Après un début de saison parfait, le PSG marque le pas avec deux points en deux matches. Attention de ne pas en prendre l'habitude...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.