Cet article date de plus de treize ans.

Chalmé: "En train de couler"

Le latéral droit Matthieu Chalmé, qui a joué le porte-parole de Bordeaux mardi lors de la reprise de l'entraînement après la débâcle de Lorient (1-5), a estimé qu'"on est tous dans le même bateau, joueurs et staff, tous en train de couler", et appelé à la révolte.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Mathieu Chalmé (Bordeaux) (PIERRE ANDRIEU / AFP)

Quelle était l'ambiance lors de la reprise de l'entraînement ?
"Pas bonne, forcément, on ne va pas dire le contraire. On a à l'esprit qu'il faut se rattraper car on a fait quelque chose de catastrophique ce week-end. Cela nous replonge un peu, beaucoup, dans nos travers. C'est une défaite qui nous pendait au nez depuis le début de saison, on l'a eue samedi."

Est-elle pire que l'élimination en Coupe de France à Angers (0-1) ?
"C'est pire qu'Angers, oui. Ce qui est dommage, c'est que l'on était sur deux matches intéressants contre Nice (2-0) et Lyon (0-0), un match moyen qu'on peut largement gagner contre Caen (1-2) et, là, il n'y a rien eu. On a joué complètement à l'envers, on a avantagé Lorient qui n'avait pas besoin de ça. On leur a fait beaucoup trop de cadeaux. Ca a été dur tout le week-end, on repart sur autre chose. Il faut remettre la tête à l'endroit."

A Lorient, la défense a-t-elle respecté les consignes de l'entraîneur ?
"On savait, nous, comment joue Lorient, on avait fait une vidéo dessus. Alors, oui, on va dire que la défense a joué trop haut. Mercredi (dernier), on a fait une opposition, on a fait la même chose. Quand tu t'entraînes comme ça, tu joues comme ça le week-end. Après, j'ai lu certains trucs comme +ils ont lâché Tigana+. C'est bon, faut arrêter avec ça ! On a donné le bâton pour se faire battre. Mais on ne va pas parler que de la défense. Elle n'a pas été bonne, le reste de l'équipe non plus, c'est un collectif. On était onze sur le terrain, ce sont onze joueurs qui ont fauté, on ne va pas pointer certains plutôt que d'autres."

Le groupe a-t-il pris conscience que c'est le maintien qui est en jeu ?
"Cela fait longtemps que le maintien est en jeu. Avec ce championnat serré des deux côtés, on était près de l'Europe et près du maintien. Forcément, quand vous ne gagnez pas assez de matches, vous vous rapprochez plus facilement de la zone des relégables que de l'Europe. Le maintien est dans le coin de la tête de tout le monde depuis un moment. On avait l'occasion de basculer vers le haut, on a choisi le bas. Enfin, choisi..."

Ce groupe est-il prêt pour affronter ça ?

"Il faut être prêt. On n'a pas le choix et on se maintiendra, coûte que coûte. Il va falloir des guerriers sur le terrain. Il faut prendre ces 8, 9, 10 points qui nous manquent pour jouer plus libéré et gagner un peu plus de matches. On est tous dans le même bateau, que ce soient les joueurs, le staff technique. On est en train de tous couler."

N'avez-vous pas peur que les intérêts individuels empêchent cette solidarité nécessaire au maintien ?
"Je ne pense pas. Les intérêts individuels passent toujours après. Maintenant, s'il y en a un qui ne se sent plus concerné, qu'il dise qu'il ne veut plus jouer... Je connais les mecs qu'il y a dans les vestiaires et peu feraient passer d'abord leur intérêt personnel."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.