Courbis: "On devient la maternelle de l'Europe"
Quel est l'objectif cette saison?
Rolland Courbis : "Nous avons l'obligation de nous maintenir. Comme on sait qu'il y a toujours une surprise dans le haut et dans le bas du tableau, évidemment on y pense, mais pour être franc on n'y pense qu'un petit peu. Dans une répartition logique des vingt équipes de notre championnat il y a le top 8 devant nous. Notre objectif est de terminer au moins premiers du top 12. Si trois équipes traînent en chemin et qu'on peut les doubler, on sera dans le top 8 comme cette année (7e), qui n'est logiquement pas notre secteur".
"Dans cinq ans, c'en est fini du Championnat de France".
Comment se déroule votre stage d'avant-saison?
R.C: "L'équipe vient à Mende depuis cinq ans, cela nous permet de sortir du cadre de Montpellier. Je suis contre les stages trop longs, mais une semaine c'est intéressant pour refaire bien connaissance, retisser les liens, permettre aux nouveaux de s'intégrer plus facilement et aider les jeunes, qui pourraient faire preuve de timidité, à se décomplexer. Difficile de faire un commentaire plus précis, on peut parler de premières impressions, et je dirais qu'elles sont bonnes. Mais cela n'enlève pas les interrogations: est-ce que (Anthony) Mounier ou (Abdelhamid) El Kaoutari seront là? Du coup je travaille plusieurs formules, une avec Mounier, une sans Mounier, pareil avec El Kaoutari et (Bryan) Dabo. L'an dernier Stambouli est parti le 28 août, si cette année ceux qui sont en instance de départ peuvent partir avant, ça ne me dérangera pas".
Montpellier va-t-il encore recruter?
R.C: "Sans départ, il n'y aura pas d'autre recrue que Ryad Boudebouz (Bastia), qui nous a rejoints. Nous allons promouvoir quelques jeunes joueurs. La difficulté est de trouver le bon dosage, deux jeunes, deux et demi en en faisant entrer un en cours de jeu, c'est suffisant. Le problème c'est que les meilleurs joueurs nous quittent chaque intersaison, et pas qu'à Montpellier mais partout en France, à part l'exception Paris SG. Regardez Marseille ou Monaco... On devient la Maternelle de l'Europe! Pour payer un joueur 100.000, un club français doit verser 150.000 et le joueur ne touche que 40.000, quand un club anglais doit payer 120.000 pour qu'il touche 80.000. Et à cela s'ajoute l'imposition à 75%. On va dans droit dans le cimetière. Dans trois ans, allez, cinq ans, c'en est fini du Championnat de France".
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