D'Angers à Paris, le PSG face au sprint final
Angers, premier obstacle
Une défaite suivie d'une victoire. Le rythme d'Angers est ainsi fait depuis le début du mois de mars. Aux victoires à Caen, sur Guingamp et Bordeaux (en Coupe de France) ont répondu des défaites à Marseille, Nantes et contre Monaco à domicile. Les Angevins, une semaine après avoir été vaincus par les Monégasques dans leur antre rebaptisée Raymond-Kopa, doivent enchaîner avec le 2e du championnat. Avec 8 points d'avance sur le premier relégable, les Angevins ne sont pas sortis d'affaire. Mais avec Alexandre Letellier dans le but, ils disposent d'une nouvelle arme. Formé au PSG (de la catégorie benjamin jusqu'aux - de 19 ans), il s'est montré très à son aise face à Bordeaux et Monaco, après une grave blessure au genou. Est-il en situation de barrer le chemin d'une attaque qui s'emballe depuis le désastre de Barcelone ?
Lors des trois derniers matches, Edinson Cavani a réalisé deux doublés (contre Monaco en finale de la Coupe de la Ligue et contre Guingamp la semaine dernière en championnat), et l'équipe tourne à quatre buts par rencontre. Sans Thiago Silva, Draxler, Ben Arfa et Kurzawa, Paris n'a d'autres choix que de gagner. Avec l'Uruguayen, mais pas seulement: "On a besoin que Cavani continue à marquer beaucoup de buts mais aussi avec d'autres joueurs", a déclaré Unai Emery en conférence de presse à la veille du match. "Mais aujourd'hui, Lucas a marqué je crois 17 buts, Di Maria doit en être à 11 ou 12 pendant la phase retour."
Emery face à son destin
Désormais éliminé de la course européenne, le PSG risque de jouer en championnat avant Monaco, toujours en lice. Avantage ou inconvénient ? "Je préfère gagner. Jouer avant ou après, je ne sais pas ce qui est le mieux", a balayé le technicien espagnol. La victoire, il sait que tout l'avenir tient à ça. Celui menant à un cinquième titre consécutif, et celui menant aussi à son maintien. Car l'élimination en 8e de finale de la Ligue des Champions, l'humiliation subie au Camp Nou, et diverses autres affaires (recrutement Krychowiak, le cas Ben Arfa...) l'ont fragilisé. Pas question de parler d'un futur trop lointain: "Pour l'instant, nous sommes concentrés sur notre objectif: gagner le championnat." Ne pas y parvenir serait sans doute vécu comme un nouveau camouflet par les dirigeants parisiens, qui envisagent de profonds changements à l'inter-saison. "J'ai énormément de motivation pour bien négocier ce sprint final. Ce déplacement à Angers est très important."
C'est la première étape d'un sprint long, qui va mener Paris à Metz, puis contre Montpellier à domicile, puis à Nice, puis contre Bastia, à Saint-Etienne et enfin contre Caen, le 20 mai. Sept matches, 21 points à prendre, et au moins 3 à combler, le chemin est tracé. Mais pas simple à réaliser.
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