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Des "critiques personnelles, gratuites et hors sujet", le Losc répond sèchement à Noël Le Graët

Gérard Lopez n'a que très peu apprécié les récents propos du président de la Fédération française de football Noël Le Graët à son égard. Par le biais d'un communiqué publié ce mercredi soir, le président du Losc a tenu à remettre en place le patron du football français.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (FRANCK FIFE / AFP)

Interrogé ce mardi par Le Figaro au sujet de Gérard Lopez, Noël Le Graët a qualifié celui-ci "d'acrobate de la finance". Le patron de la Fédération française de football n'a en effet pas apprécié la position du dirigeant lillois qui a qualifié l'arrêt du championnat de Ligue 1 de "décision catastrophique". Mais cette sortie du président de la 3F, n'est pas passée inaperçue du côté de Lille...

"Le Losc a pris connaissance, non sans une certaine surprise, des déclarations publiques et critiques personnelles, gratuites et hors sujet, adressées par Monsieur Noël Le Graët à son président Gérard Lopez, comme à d’autres personnalités du football", explique un communiqué du club. Actionnaire majoritaire du Losc, Gérard Lopez avait dénoncé le choix du gouvernement français d'arrêter définitivement la saison de football en cours, en raison de l'épidémie de coronavirus. Il expliquait notamment que la France "donnait le bâton pour se faire taper à un moment stratégique" alors que les autres grands championnats européens (Bundesliga, Liga, Premier League et Serie A) avaient tous pris la décision de reprendre.

"Quel reproche peut-on faire à l’exécutif ?", avait estimé Noël Le Graët. "La France est le seul pays d’Europe qui donne de l’argent à tout le monde, même au football avec des prêts garantis par l’État. (...) J’aimerais bien que certains disent "merci" de temps en temps", avait lancé Le Graët. "C’est une question de politesse. On va perdre quoi ? Un mois de football. Et alors ?"

"La priorité d’un président de Fédération devrait toujours demeurer de rassembler et fédérer"

Ces mots cinglants ont du mal à passer du côté de Gérard Lopez. "La priorité d’un président de Fédération devrait toujours demeurer – qui plus est en période de crise – de rassembler et fédérer, de garantir l’unité et la force du football français et de toutes ses composantes, avec sérénité et exemplarité", indique-t-on du côté du Losc qui tient à rappeler "qu’il a toujours affiché un total respect des décisions des instances", malgré ses divergences. "Aujourd’hui, le football français dans son ensemble doit être animé par une motivation absolue et un objectif collectif majeur : développer la compétitivité du championnat de France et de ses clubs", ajoute le club.

"Le gouvernement a réalisé des efforts importants pour accompagner le sport français, le football et ses clubs, dans cette période de crise sportive, économique et institutionnelle. Soyons-en dignes, soyons responsables, soyons à la hauteur de ces efforts pour rendre le football français plus performant et compétitif (...)", assène-t-on côté lillois. La guerre des mots n'est donc pas terminée.

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