Dur dur d'être promus
La marche est haute. Le saut dans le grand bain de la Ligue 1 reste un exercice périlleux pour un club promu, Ajaccio et Dijon en ont fait les frais ce week-end lors de la reprise du championnat. Le club corse est resté muet en recevant Toulouse sur son terrain (0-2) tandis que les Dijonnais ont reçu une correction à la maison par une équipe de Rennes bien décidée (1-5). Dijon, qui effectuait ses premiers pas parmi l'élite, n'est pas prêt d'oublier l'accueil réservé par Rennes au stade Gaston-Gérard. Mais le résultat pouvait-il en être autrement pour son baptême du feu ? Parfaitement conditionnée après ses deux matchs de Ligue Europa contre le Métallurgiste Roustavi, la formation bretonne est arrivée sur l'équipe dijonnaise tel un rouleau compresseur. Jovial, Thil et Corgnet demandaient du temps pour prendre leurs marques, ils ne l'ont pas eu. La Ligue 1 ne fait aucun cadeau, telle est la première leçon à retenir de ce début de championnat. Les deux clubs occupent d'ores et déjà les deux dernières places du classement. Une seule journée, et déjà, la L1 a donné un aperçu des difficultés que pourraient connaître ces deux clubs, aux ambitions de maintien mais au budget très limité par rapport à la concurrence.
Un championnat déséquilibré ?
Au milieu des corrections infligées à leurs anciens adversaires de Ligue 2, Evian-TG a surnagé. Le champion de L2 en titre a même longtemps tenu la dragée haute à Brest. En effet, les joueur de Bernard Casoni ont mené (2-0) jusqu'à la 39e min avant que les Nordistes ne reviennent dans le match, d'abord grâce à Grougi puis par Lesoimier. Des débuts encourageants, à l'extérieur, qui laissent envisager une saison plus clémente pour les Haut-Savoyard. Une manière, aussi, de rappeller qu'Evian a remporté les deux derniers championnats auxquels il a participé, en National et Ligue 2.
Cette différence de niveau s'explique partiellement grâce au casting de ce championnat. Il n'y a qu'à voir la liste des clubs participants de Ligue 2 pour comprendre la source du problème. Avec Monaco, Lens, Le Mans ou encore Nantes, l'anti-chambre de la Ligue 1 affiche un niveau plus élevé que jamais. Conséquence directe pour la Ligue 1 : l'apparition d'un championnat à deux vitesses où les clubs promus vont avoir toutes les peines à s'imposer. Le spectre de la saison calamiteuse d'Arles-Avignon, réexpédié en Ligue 2 après une pige d'un an parmi l'élite semble déjà se profiler. A moins que...
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