Encore un record pour Paris, impitoyable face à Saint-Etienne
Malgré une baisse de régime, recevoir en ce moment le PSG n’est jamais un cadeau. Surtout quand la dernière victoire à domicile face à cette équipe remonte à… 2008. Empocher les trois points, telle était la mission de Saint-Etienne, qui n’a gagné que cinq de ses quinze dernières rencontres de Ligue 1.
La première occasion du match est pourtant stéphanoise, avec cette tentative de Monnet-Pacquet (2e). Mais les cages parisiennes sont bien gardées par Kévin Trapp, qui doit malgré tout s’y prendre à deux fois pour définitivement empêcher le ballon de trouver le chemin des filets. Le portier allemand sauve à nouveau les siens à la 11e minute, en détournant un tir de Malcuit en corner, puis en repoussant des poings un tir de Tabanou. Les Verts dominent légèrement la rencontre, et manquent même de concrétiser avec ce nouveau tir de Monnet-Paquet, finalement détourné par Kimpembe (32e).
Nouveau doublé d'Ibrahimovic
Paris joue plus sur la contre-attaque pour tenter de tromper Ruffier. Lucas manque de peu l’ouverture du score à la 35e minute, et le ballon est sauvé sur la ligne par Bayal Sall. Le constat est le même en deuxième mi-temps, avec Ibrahimovic qui se montre très dangereux dans la surface de réparation adverse. Le Suédois concrétise d’ailleurs ses efforts en marquant un nouveau but face aux Verts, grâce à une belle passe décisive d’Aurier (62e). Il s’agit du douzième but marqué par Ibrahimovic en treize rencontres (toutes compétitions confondues) face à Saint-Etienne.
Ce but libère totalement les Parisiens, qui prennent confiance et retrouvent l’aisance sur le terrain qui est la leur depuis le début de saison. Les statistiques parlent pour eux : sur les 18 fois cette année en championnat où le PSG a ouvert le score, l’équipe de Blanc en a remporté 17, et fait un match nul. Saint-Etienne tente le tout pour le tout avec ce tir de Jérémy Clément à la 87e minute, mais le milieu stéphanois voit sa frappe à nouveau détournée par Kévin Trapp, décidément décisif ce dimanche. Dans les dernières minutes de jeu, Ibrahimovic vient encore alourdir la marque (90+2e).
Le PSG à la hauteur du Nantes de 1995
En remportant ce match, le PSG rentre encore un peu plus dans l’histoire. Les hommes de Blanc égalent en effet la plus longue série d'invincibilité du championnat de France, détenue jusqu’ici par Nantes (32 matches entre juillet 94 et avril 95). Avec 29 succès et trois matches nuls seulement, Paris n’a plus perdu en championnat depuis le 15 mars dernier. C’était face à Bordeaux (2-3) et depuis, la machine à gagner parisienne ne s’est plus enrayée…
Réactions
Laurent Blanc (entraîneur de Paris Saint-Germain) : "On a parlé beaucoup de ce record cela m'a permis d'ajouter une motivation supplémentaire même si les joueurs n'ont pas forcément besoin de cela. Nous étions venus en sachant que c'était un endroit difficile. Paris est souvent venu gagner à Saint-Etienne. +Ibra+ a toujours marqué mais sa série contre Saint-Etienne est impressionnante. Il y a des terrains et des équipes qui vous réussissent plus que d'autres. A Geoffroy-Guichard, c'était souvent compliqué, comme ce soir. "Galette" (Christophe Galtier) avait vu jouer Toulouse et voulu reprendre ce schéma (défense à cinq, ndlr). (...) Nous avons une équipe forte oui mais les compliments ce sont les médias qui les formulent. J'essaie de demander plus à mes joueurs, d'être exigeant. Ce que je retiens, au delà des succès et des séries de succès, c'est que l'équipe n'abandonne jamais. C'était le discours à la mi-temps. L'adversaire avait les dents longues pour nous battre et tout le monde attendait que nous perdions à Saint-Etienne et qu'il fallait être encore plus rigoureux."
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): "Nous finissons le mois de janvier sans colère mais je suis déçu pour mes joueurs qui ont tout mis dans cette rencontre. Nous avons eu des temps forts. Nous sommes tombés sur un bon gardien. Face à Paris, la moindre erreur peut être fatale. Nous avons été sanctionnés sur un bon enchaînement après avoir perdu le ballon sur un deux contre un. Quand on est mené au score contre le PSG, c'est très difficile. Nous avons une belle balle d'égalisation en toute fin de partie mais Trapp fait l'arrêt. Quand nous prenons le second but, le match était fini. Mes joueurs ont osé jouer. Ils ont eu du culot. En première période, mes joueurs ont su bousculer les Parisiens, ils ont su contrarier les premières relances. Tant que nous avons été frais, nous avons su gagner des ballons importants mais cela ne s'est pas concrétisé par des buts".
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