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Falcao n’a plus le temps d’attendre

L’AS Monaco se déplace à Lille ce vendredi pour la 7e journée de Ligue 1 et pourra de nouveau compter sur Radamel Falcao. A 31 ans, le Colombien réalise le meilleur début de saison de sa carrière avec neuf buts en six journées de Ligue 1. Et signe l’un des plus beaux come-back de ces dernières années après sa grave blessure en 2014.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'attaquant de Monaco Radamel Falcao (VALERY HACHE / AFP)

Il n’a plus le coffre de ses jeunes années mais l’instinct du buteur ne l’a jamais quitté. A 31 ans, Radamel Falcao empile de nouveau les pions comme on enfile des perles, au bon souvenir de ses passages à Porto et à l’Atletico Madrid. Une époque où El Tigre faisait partie du top 3 des meilleurs n°9 du monde, et sans que personne n’y trouve rien à redire. Après deux ans et demi en enfer et une escale ratée du côté de la Premier League, Radamel Falcao a définitivement retrouvé la bonne carburation. A une vitesse que peu sont capables de suivre.

Après Toulouse, Dijon, Metz et Marseille, Strasbourg a été la nouvelle victime de Radamel Falcao le week-end dernier. Une passe décisive mais surtout un doublé pour porter son total de buts à neuf depuis le début de la saison, ce qu’aucun attaquant de Ligue 1 n’avait réussi à faire depuis 40 ans. Impliqué dans 59% des buts monégasques, le Colombien est définitivement devenu l’arme N°1 de l’effectif de Leonardo Jardim. Le coach de l’ASM, pas étranger au retour en grâce de son attaquant, n’est pas le dernier à se féliciter de l’insolente réussite d’El Tigre. "Je suis très content pour lui, pas seulement pour ce qu’il vit en ce moment, mais parce qu’il est passé par des périodes difficiles pendant deux ans. Beaucoup de personnes qui parlent bien de lui aujourd’hui l’envoyaient à la retraite à l’époque. Mais il est toujours là, nous croyons en lui."

Car la résurrection est belle pour Falcao, dont la carrière a basculé un soir de janvier 2014 et une rupture des ligaments croisés face à Chasselay (CFA). S’enchaine alors une Coupe du Monde à la maison et deux saisons noires du côté de Manchester United et Chelsea, où le Colombien ne foule qu’une quarantaine de fois les pelouses pour seulement cinq petits buts inscrits. Qualifié de mercenaire à son départ de Monaco, où l’on n’avait finalement retenu de son passage que ce départ orchestré téléphone à l’oreille aux côtés de son agent Jorge Mendes lors d’un Monaco-Lille en août 2014, Falcao a fini par se rabibocher avec le club de la Principauté. Revenu la saison passée, l'attaquant a fait parler son sens du but en inscrivant 30 pions toutes compétitions confondues, le tout avec le brassard de capitaine bien accroché au biceps.

Avec un ratio de 0,70 but par match, le Colombien fait désormais partie des plus fines gâchettes passées sur le Rocher et l’histoire d’amour n’est pas prête de se terminer. Courtisé par plusieurs clubs chinois lors du dernier mercato, Falcao a préféré refuser les gros chèques de l’Empire du Milieu pour prolonger son contrat jusqu’en 2020 avec l’AS Monaco. Si beaucoup des protagonistes de la saison passée ont mis les voiles, lui a choisi de rester. Un choix de raison, et sans doute un peu du coeur.

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