Fichage ethnique PSG : Maracineanu "consternée", demande à la FFF et la LFP de se saisir du dossier
Si ces faits de discrimination sont avérés, ils sont passibles de sanctions disciplinaires voire pénales. On ne peut pas tolérer que des personnes soient identifiées, recrutées selon leur couleur de peau ou leur origine", a affirmé la ministre.
"Combattre ce type de comportements sur et hors des terrains de sport"
Selon un nouveau dossier des "Football Leaks", des recruteurs du PSG ont fiché ethniquement des jeunes joueurs scrutés par le club, avec les mentions "Français", "Maghrébin", "Antillais", "Africain". Dans une déclaration, Roxana Maracineanu explique avoir "demandé au président de la Fédération française de football", Noël Le Graët , "ainsi qu'à la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP)", Nathalie Boy de la Tour "d'examiner ce dossier dans les plus brefs délais et plus largement, de faire des recommandations pour changer les mentalités et combattre ce type de comportements sur et hors des terrains de sport". "L'Etat se réserve la possibilité de donner toutes suites utiles à cette affaire", a-t-elle conclu.
"En France, collecter ou traiter des données à caractère personnel faisant apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques des personnes est interdit par la loi, et un délit passible de cinq ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende", a rappelé de son côté la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa. Le PSG a confirmé officiellement dans l'après-midi "que des formulaires avec des contenus illégaux ont été utilisés entre 2013 et 2018 par la cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Ile-de-France". Le club a dénoncé une "initiative personnelle du responsable de ce département". Soit, Marc Westerloppe, ciblé par Mediapart et parti cette année au club de Rennes.
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