Garibian condamne les attaques contre les arbitres

"En tant que directeur technique de l'arbitrage, je fais le constat sur les  deux dernières journées de L1 (celles de mercredi et celle de ce week-end) de  comportements intolérables de la part de certains acteurs du jeu envers les  arbitres, avec bousculades, intimidations, déclarations et provocations  verbales. Je dis stop !", a tranché Pascal Garibian, directeur technique de l'arbitrage. En milieu de semaine, le capitaine bastiais Yannick Cahuzac avait vu rouge pour avoir touché M. Chapron alors que ce dernier s'apprêtait à siffler un pénalty pour Nantes. Hier, le gardien guingampais Mamadou Samassa a hurlé sur M. Kalt à quelques centimètres de son visage. Lorsque l'officiel a voulu l'exclure, son coéquipier Benjamin Angoua l'en a empêché en lui retenant le bras.

Garibian: "Respectons les arbitres et leurs décisions"

Un peu plus tôt dans la journée, l'entraîneur de l'AS Monaco Leonardo Jardim avait durement chargé les arbitres français après sa défaite dans le derby contre Nice (0-1). "Je pense que les penalties et les hors-jeu sont  toujours sifflés contre Monaco. L'arbitrage français, je le découvre. A mon  souvenir, il n'y a pas de grand arbitre reconnu au niveau international". S'il ne veut "pas entrer dans les cas particuliers, car il y a une commission de discipline pour ça", Pascal Garibian met en garde les joueurs et entraîneurs. "Nous voulons être des facilitateurs du beau jeu -avec comme limite une  sanction si l'intégrité physique d'un joueur est menacée- et jusqu'ici nous  étions soutenus par les acteurs du jeu. Je suis dans mon rôle en disant: 'n'affaiblissons pas ce travail que nous faisons tous ensemble, respectons les arbitres et leurs décisions'".

L'ancien arbitre appelle donc tout le monde au calme pour poursuivre le travail entamé. "Mais la condition était que tous les acteurs du jeu adhèrent, souligne-t-il. L'arbitrage fédéral a fait le choix de s'inscrire dans un dialogue --nous pouvons comprendre que certaines décisions puissent générer des  frustrations-- mais cet échange ne peut se consolider que dans le respect des arbitres et de leurs décisions (...) Depuis le début de la saison, la direction technique de l'arbitrage a souhaité favoriser le jeu, dans la lignée de la Coupe du monde, et avait été  soutenue en ce sens par tous les acteurs du jeu, techniciens et joueurs, a-t-il  poursuivi. Le mot d'ordre était +servir le jeu avant de siffler+, c'est à dire  donner la possibilité aux joueurs de s'exprimer plutôt que de siffler toutes  les micro-fautes".