Guy Roux, Raymond Goethals... Ces "papys" qui ont entraîné des clubs de Ligue 1
♦ Raymond Goethals, 69 ans, à l'OM
On se souvient de Raymond Goethals comme l’entraîneur qui bat l’AC Milan en Ligue des champions 1991, puis 1993. Alors âgé de 69 ans, le Belge est appélé par Bernard Tapie à la mi-saison 1990-1991 pour succéder à Franz Beckenbauer. Sa première année sur le banc marseillais est marquée par son parcours étincelant en coupe d’Europe. Cette année-là, l’OM perd en finale de la C1 aux tirs aux buts, face à l’Étoile rouge de Belgrade, après avoir éliminé le grand Milan AC. La saison d’après, il est nommé directeur technique. Mais au bout de quatre mois, celui qui fut le sélectionneur national de la Belgique de 1968 à 1976 récupère les rênes de l’équipe, après le limogeage de son successeur Tomislav Ivic. Encore aujourd’hui, l’OM de 1992 est l'équipe la plus imperméable de l'histoire du Championnat de France, avec seulement 21 buts encaissés. En 1993, il remporte la finale de la Ligue des Champions contre le Milan AC, à l’âge de 71 ans. Jusqu’en 2017, il est le plus vieil entraîneur à diriger une rencontre en coupe d’Europe. Comme quoi, être un papy entraîneur, ça peut avoir du bon.
♦ Tomislav Ivic, 68 ans, à l’OM
Un revenant ! En avril 2001, Tomislav Ivic fait son retour à l’OM, à la demande du président Robert Louis-Dreyfus et du directeur sportif Bernard Tapie. Le club est alors sur une mauvaise pente et lutte pour le maintien en Ligue 1. Après un bref passage à l’OM en 1991 (quatre mois seulement), Tomislav Ivic, 68 ans, est dépeint comme l’homme de la situation par les dirigeants du club phocéen. En fin de saison, l’objectif est atteint, mais le Croate est remplacé durant le mois de juillet à cause d’une lourde fatigue physique. Il quitte définitivement ses fonctions quatre mois plus tard, à la suite de problèmes de santé récurrents. Il n’a entraîné aucune équipe après son passage à l’OM.
♦ Guy Roux, 68 ans, à Lens
Deux ans après sa prétendue retraite sportive, Guy Roux se dit prêt à redevenir entraîneur d’une équipe de football. Le coach emblématique de l’AJ Auxerre devient, en 2007, l’entraîneur du RC Lens. Son contrat n’étant pas homologué par la commission juridique de la LFP à cause de son âge, Guy Roux et le RC Lens bénéficient du soutien du président de la République Nicolas Sarkozy et font appel devant le CNOSF. Cela fonctionne, la LFP lui accorde le statut d’entraîneur le 5 juin 2007. Mais son début de saison tourne, contre toutes attentes, au fiasco : après seulement quatre matches, Lens pointe à la 19e place du classement. Guy Roux annonce sa démission, deux mois et demi après sa prise de fonction. Il est remplacé par Jean-Pierre Papin. "C'est plus honnête de ma part de partir, se justifie-t-il à l’époque. Je n'ai plus la formidable “grinta” qui m'a permis de remporter tant de matches. J'ai senti en moi l'impossibilité, de hausser le ton, non pas de la voix, mais hausser le ton moral de la psychologie qui fait la force d'un entraîneur." C’est ainsi qu’il mit tristement un point final à sa fabuleuse carrière.
♦ Claudio Ranieri, 66 ans, au FC Nantes
Les histoires d'âge, c'est désormais une banalité pour le FC Nantes. En 2017, Claudio Ranieri s’engage chez les Canaris, alors âgé de 66 ans. Et, hasard des choses (ou pas), c’est un certain Raymond Domenech, alors président du syndicat des entraîneurs français (UNECATEF) qui est monté au créneau à l’époque : "Nous, l'UNECATEF, n'aurions pas accordé cette dérogation. Nous ne l'aurions pas accordée non plus à un entraîneur français". Auteur d’une très bonne première partie de saison, l’Italien termine à la 9e place et ne parvient pas à faire renouer le club avec l’Europe. Engagé dans un contrat de deux ans, il ne reste finalement qu'un an et quitte le club avant la dernière journée. Bref, du Kita tout craché.
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