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Hauts revenus: la LFP contre la taxe

Le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez a estimé ce jeudi que la taxe sur les hauts revenus prévue dans le projet de loi de finances 2014 était "injuste" et a prévenu qu'il allait continuer à "se battre" contre cette mesure. Le projet de loi de finances 2014 prévoit de taxer les entreprises lorsqu'elles versent des salaires de plus d'un million d'euros: il s'agit de la fameuse "taxe à 75%". Son montant sera plafonné à 5% du chiffre d'affaires de l'entreprise.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Frédéric Thiriez, président de la Ligue française, mais aussi président du syndicat des ligues de football européennes professionnelles.

"Il y a d'abord le principe de cette taxe, qui est injuste et inopportun en  soi. C'est une aberration", a déclaré M. Thiriez à l'AFP après l'adoption par  l'assemblée générale de la LFP d'une motion d'opposition à cette mesure. "Ensuite, il y a les dernières modalités adoptées par le gouvernement (le  plafonnement à 5% du CA, ndlr) qui croit nous faire plaisir mais qui se  trompe", a-t-il ajouté.

Devant le Conseil Constitutionnel

"Je ne dis pas que le résultat est pire que le système initial mais il est  très injuste. En réalité, ce sont les plus gros clubs qui vont profiter de ce  plafonnement. C'est à dire le Paris SG essentiellement, un peu Marseille, Lyon  ou Lille. Mais pour les autres, ça ne changera rien. C'est un peu étonnant  qu'une mesure au départ conçue comme une mesure de justice tourne finalement en  faveur des gros", a-t-il expliqué. Selon M. Thiriez, ce projet toucherait 13 clubs de Ligue 1 pour un montant  global supérieur à 44 millions d'euros. "Je dis depuis le début au gouvernement  que certains clubs ne pourront pas matériellement payer", a-t-il dit. 

"Je ne suis pas naïf. Je suis conscient que la mauvaise image du foot nous  plombe. Mais là, c'est la survie des entreprises qu'on met en cause. Oublions  une seconde les mauvais comportements et les problèmes d'image. Il ne s'agit  pas de ça. Ce sont les entreprises qui vont être en difficulté, des entreprises  qui sont déjà en déficit", a-t-il encore déclaré, annonçant son intention de  "se battre". "Je ne désespère pas de convaincre. Noël Le Graët (président de la  fédération, ndlr) et moi-même allons voir le Premier ministre ou le président  pour expliquer que c'est une mauvaise mesure. Les parlementaires auront aussi  leur mot à dire. Et si on n'arrive pas à convaincre, nous irons devant le  Conseil constitutionnel, comme la dernière fois", a-t-il conclu. En décembre 2012, une première mouture de cette disposition avait été  censurée par le Conseil Constitutionnel.

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