Henry : "Denoueix, Suaudeau et Guardiola" en guise de modèles
L'apprentissage belge
Aussitôt interrogé sur sa récente aventure belge, conclue par une demi-finale de Coupe du monde dans un rôle d'adjoint, Thierry Henry a mis les points sur les i, non sans humour. "Je suis fier d'être français je le dis haut et fort. L'accueil des Belges a été très chaleureux. On a fait des choses avec le coach qui resteront dans les annales du foot belge, même si on n'a pas ramené la coupe. On sait qui l'a fait", a-t-il glissé en clin d’œil.
S'il devait retenir une chose de ses deux années chez les Diables rouges, "Titi" évoque sa "fierté" d'avoir contribué à changer le regard sur la sélection belge, aujourd'hui considérée "non pas comme une somme d'individualités talentueuses mais une véritable équipe".
Son retour à la maison
"Tout a commencé ici. Monaco s'est présenté comme une évidence", cela a le mérite d'être clair. Celui qui a lancé sa carrière sur le Rocher en y passant ses cinq premières années de footballeur, est satisfait d'être à sa place. Sa fausse arrivée à Bordeaux ? Évacuée. Dans son bleu de chauffe, le néo-coach monégasque ne veut pas aller trop vite en besogne. La priorité, c'est le match contre Strasbourg (samedi).
"J'ai fait le deuil de ma carrière en tant que joueur. Les nattes, la vitesse, il n'y en a plus"
"La situation n'est pas facile. Il faudra sécuriser les joueurs et trouver un équilibre sur le terrain, tant en phase offensive qu'en phase défensive", telles sont les priorités de Thierry Henry. L'ex-star du Barça et d'Arsenal a beau débuter sa première aventure à la tête d'une équipe de premier plan, elle affiche déjà une maturité impressionnante. "Ce dont l'équipe a besoin à l'heure actuelle, ce n'est pas ce dont elle aura besoin dans plusieurs mois", a-t-il prévenu en niant toute forme de stress ou d'appréhension.
Les références sont claires
Henry a refusé de dévoiler les détails de ce qu'il souhaite insuffler à l'actuel 18e de Ligue 1. Toutefois, il a semé quelques indices quant à son projet de jeu global. L'ex-Gunner a loué le "jeu en une touche", "le football attrayant" et "les transitions rapides". Pour lui, il faut "aimer jouer" avant tout.
Le Français a remercié et souligné l'apport des entraîneurs qu'il a pu côtoyer dont Arsène Wenger et Roberto Martinez. Puis, il a tressé les louanges de Pep Guardiola, "une référence" à qui il voue une admiration, notamment pour sa capacité à ne plus dormir par amour du beau jeu. Moins évident, Henry a placé Suaudeau et Denoueix parmi ses inspirations, louant le travail de l'académie nantaise et sa capacité à intégrer les jeunes au sein de l'équipe première.
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Concentré, motivé et loin d'être décontenancé par le défi qui l'attend, Thierry Henry s'est plusieurs fois étendu en aparté dès que les questions portaient sur le jeu et la tactique. Le vice-président de l'ASM, Vadim Vasilyev, est convaincu qu'il "sera un très grand entraîneur" et décrit un homme aux "idées très très claires". Pour l'instant aucun objectif ne lui a été fixé, étant donné la situation compliquée du club en Ligue 1 et en Ligue des Champions.
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