Homophobie dans le football : une billetterie nominative "c'est bien mais il faudra appliquer" les sanctions, "et c'est plus compliqué" selon l'association Foot ensemble

Face aux répétitions de chants homophobes dans les stades, le ministre des Sports Gil Avérous a annoncé une billetterie nominative obligatoire pour les matchs de Paris, Marseille et Lyon.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Face à la persévérance des chants homophobes et des violences pendant les matchs de football, notamment ceux du PSG, les autorités ont annoncé des mesures. (OLIVIER LEJEUNE / LP / MAXPPP)

"Le ministre a sorti les gros bras, c'est bien, c'est positif ! Mais après il faudra appliquer" [les sanctions], et ça, c'est plus compliqué", estime Yoann Lemaire, le président de l'association Foot Ensemble, qui lutte contre l’homophobie dans le football. Il était invité jeudi 24 octobre sur franceinfo alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a réuni dans l'après-midi les représentants des instances footballistiques, pour trouver de nouvelles manières de réagir en cas de chants homophobes dans les tribunes. Dans la foulée, le ministre des Sports a annoncé qu'il allait "signer un arrêté" d'ici le 31 décembre pour "activer la billetterie nominative" pour l'Olympique lyonnais, l'Olympique de Marseille et le PSG. 

Selon le président de l'association Foot Ensemble, rendre nominatifs les billets pour les matchs de trois clubs de football est une "bonne chose". Mais il faut surtout "aller chercher les leaders" qui lancent les chants homophobes depuis les tribunes, et en faire davantage sur "la sensibilisation", un aspect qui est trop souvent négligé par le Paris Saint-Germain, qui ne fait pas d'ateliers contre l'homophobie.

"Ça commence à être pénible", lâche-t-il alors que le problème est récurrent dans les tribunes du PSG, "il faut que le club se rende compte qu'ils doivent être exemplaires, et qu'il y a un vrai problème". "On compte sur ce ministre qui a l'air engagé et courageux, on verra dès dimanche si l'État est capable de réagir vite pour sortir les fous furieux qui lancent des chants, qui sont violents ou qui font des actes racistes."

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