Homophobie dans les stades : Roxana Maracineanu insiste sur "la possibilité d'interrompre les matches"
"Il y a une procédure d'arrêt des matches au sein de la Ligue où par exemple l'homophobie n'est pas explicitement indiquée donc il y a une action et une explication de texte à avoir avec les arbitres", a expliqué la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, à la presse, à l'issue d'un rendez-vous avec le président de la Fédération française de football Noël Le Graët sur le sujet. "Noël Le Graët m'a ouvert sa prochaine assemblée générale pour que je puisse porter ce discours, il y aura une intervention à Clairefontaine avec les arbitres pour que je puisse discuter avec eux", a-t-elle ajouté.
"Dans les piscines, on n'entend pas ce qu'il se dit"
La ministre avait rouvert le débat fin mars en jugeant "inadmissibles" les chants homophobes entendus lors du dernier clasico "PSG-OM" au Parc des Princes, où des supporters parisiens avaient assimilé les Marseillais à "des rats", des "pédés" ou des "enculés". "Elle n'a pas l'habitude de venir au stade, c'est vrai que dans les piscines (ndlr : Maracineanu est une ancienne nageuse) on n'entend pas ce qu'il se dit", avait rétorqué Le Graët dans Le Figaro. Tout en en appelant à la "sensibilisation et l'éducation", la présidente de la Ligue de football Nathalie Boy de la Tour avait évoqué le "folklore" de ces chants, avant de regretter des propos "mal compris", sur les "habitudes de certains supporters".
Bien que "surprise" par ces premières déclarations, la ministre des Sports a expliqué que la réunion avec Noël Le Gräet avait permis "d'acter le fait qu'on était bien d'accord sur le fait qu'il faut être plus sévère dans la qualification des faits, dans les sanctions". Lundi, une enquête a été ouverte après des chants à caractère homophobe lors d'un match de Ligue 2 entre Lens et Valenciennes. Le collectif Rouge Direct, qui lutte contre l'homophobie dans les stades, vient d'accepter une invitation des supporters lensois pour dialoguer.
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