Hubert Fournier retrouve Reims, l'OL doit retrouver le succès
"Je ne connais pas l'ancien entraîneur, je pense que c'était un bon mec car ce n'était pas mal ce qu'il a fait ici". L'éloge - mesuré - à l'égard d'Hubert Fournier est signé par son successeur sur le banc du Stade de Reims, Jean-Luc Vasseur. Celui qui a pris la place libre suite au départ de Fournier en juin dernier n'a pas été écrasé par le poids de la succession en arrivant en Champagne-Ardennes. La preuve? "Encore une fois la réussite d'un club, ce n'est pas un seul homme. La réussite actuelle de Reims (8e avant le début de la 16e journée, ndlr) ce n'est pas que moi, il y a un staff derrière", assurait-il en conférence de presse après le succès contre Bastia. Pourtant, il y aurait de quoi être un peu impressionné par le parcours d'Hubert Fournier à Reims. Arrivé au club en 2009, Hubert Fournier a participé à l'accession du club en Ligue 2 en tant qu'adjoint de Marc Collat avant de prendre seul les commandes de l'équipe professionnelle pour le retour du club en L1 en 2011, suivi de deux bons maintiens (14e, 11e). Il a vécu avec les joueurs, avec le club.
Donc à l'heure de retrouver Reims, le temps est forcément aux souvenirs et à la nostalgie. "C'est forcément un peu particulier pour moi. J'y ai travaillé cinq ans. Ce n'est pas banal, je me suis beaucoup investi. Nous avons vécu de belles choses, de belles aventures humaines avec deux montées", a reconnu Fournier. Sur la pelouse de Gerland, il va retrouver un groupe qu'il connaît presque par coeur puisque "90% de l'équipe était sous (ses) ordres il y a quelques mois encore". Un avantage au moment de croiser la route de ces Rémois qui n'ont plus perdu depuis sept journées en championnat. "C'est plus facile pour préparer la rencontre car l'on connaît les qualités et les faiblesses de l'adversaire. Après, Jean-Luc Vasseur a amené sa patte et un dispositif différent en raison du départ de Grzegorz Krychowiak mais ce ne sera pas un match entre Fournier et Reims", prévient-il évoquant une équipe "sur une superbe dynamique avec le retour des anciens".
Une offre qu'il ne pouvait pas refuser
Le départ de Fournier a toutefois été dur à digérer pour Reims qui pointait à la 19e place après 8 journées. Le coup d'accélérateur des dernières semaines a permis aux hommes de Vasseur de sortir de la zone rouge et de s'offrir quelques gros coups : victoire contre Bordeaux et Lille, nul à Monaco. Fournier et l'OL sont donc prévenus. La pression sera sur leurs épaules. Encore plus après le revers sévère dans le derby face aux Verts (0-3). Le premier gros couac de Fournier qui n'a pas hésité pourtant à plonger dans les eaux des favoris en rejoignant l'OL à l'intersaison. "On ne peut pas refuser Lyon. Il savait la tâche difficile de remplacer Rémi Garde après trois belles années et que l'on avait un groupe jeune à quiil fallait donner confiance. L'osmose a été bien faite car Hubert est à taille humaine. Il n'est pas un garçon qui décide seul", commente Michel Audrain, son adjoint, durant un an à Reims et qui a fait le voyage avec lui.
Hormis son adjoint, il a aussi apporté une philosophie de jeu entre Rhône et Saône. Toujours la même, "basée sur une progression en passes courtes et au sol, la recherche rapide des attaquants pour finir les actions, passer par les côtés. Nous avons retrouvé ces idées dans un autre système et l'équipe se sent bien ainsi", précise encore l'adjoint. "On change, on s'adapte aussi par rapport à une structure aux ambitions différentes mais je reste le même humainement et j'ai les mêmes exigences que je pouvais avoir à Reims, avec un potentiel de joueurs, en terme qualitatif, supérieur, même s'il y a de la qualité aussi chez les Rémois", reprend encore l'entraîneur rhodanien. Une qualité qui avait permis à Fournier de s'imposer à Gerland avec Reims la saison dernière. Jeudi soir, il ne devrait pas faire de sentiments alors que l'OL a besoin de rebondir après n'avoir pris qu'un point sur les deux dernières rencontres.
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