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"Ibra" martyrise VA, Nice enchaîne au Ray

Porté par un trio Pastore, Ménez et Ibrahimovic, le PSG a écrasé Valenciennes au Hainaut (4-0) en ouverture de la 17e journée de Ligue 1. Auteur d'un triplé, Zlatan étend son emprise sur la Ligue 1, tout comme Paris qui met Lyon sous pression. A Nice, Dario Cvitanich tente de suivre le rythme du Suédois. En marquant son 8e but de la saison sur pénalty, l'Argentin a donné la victoire aux locaux sur pénalty. Une rencontre marquée par deux cartons rouges polémiques.
Article rédigé par franceinfo
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Paris n’avait jamais gagné face à un membre du Top 8 en Ligue 1 cette saison (2 défaites, 3 nuls) et voulait se rapprocher du leader lyonnais. C’est désormais choses faites. Alors qu’ils n’avaient plus connu la victoire loin de leurs bases depuis la 10e journée (0-1 à Nancy), les hommes de Carlo Ancelotti ont conquis une terre jusque-là inviolée. Dans la lignée de leur franc et convaincant succès contre Evian (4-0) le week-end dernier, le PSG a démarré tambour battant au stade du Hainaut. Penneteau s’est rapidement chauffé les gants (2e) face à Pastore. En mettant Sirigu à contribution Ducourtioux a rappelé pourquoi Valenciennes était invaincu à domicile cette année (5 victoires, 3 nuls). Le gardien italien a encore dû s’employer sur une tête d’Isimat (12e), chauffé à blanc par un duel musclé avec « Ibracadabra ». 

Ibrahimovic score, Menez et Pastore régalent

Le secteur offensif s’est alors mis au niveau de son arrière garde. Menez, déterminant, a bien combiné avec Pastore avant de centrer au cordeau. Penneteau a repoussé mollement vers Lavezzi. La frappe de l’argentin était dévissé mais l’inévitable goleador suédois rôdait pour dévier dans les filets (27e, 0-1). Les Nordistes ont pourtant continué à bien jouer, nullement abattus. Jusqu’à ce que le trio infernal ne se remette en action dès le retour des vestiaires, qu’a dû rejoindre plus tôt Alex, blessé et remplacé par Sakho (43e). Menez a fait parler sa vitesse pour déborder sur le côté droit, Pastore son agilité pour cadrer une reprise flottante de 30 m, et Ibrahimovic son opportunisme pour convertir le ballon repoussé par Penneteau en but (50e, 0-2). Nullement rassasié, l’ancien de la Roma a encore dévoré les espaces. Bien servi par un Lavezzi remuant dans la profondeur, il n’avait plus qu’à servir l’inévitable Zlatan seul face aux bois désertés par un Penneteau malheureux (0-3, 54e). Meilleur buteur du club de la capitale à l’extérieur, il a marqué ses 9, 10 et 11e buts loin du Parc des Princes. Le raté de Ménez et le poteau de Matuidi ainsi que le but de Lavezzi (0-4, 83e) sont presque anecdotiques. Lyon voit revenir le PSG à deux points. La pression sera au rendez-vous contre Nancy demain. Et la 18e journée annonce un PSG-Lyon...

Le noir puis le(s) rouges

Sur la côte d’Azur Nice et Rennes ont joué une première période de piètre qualité. Invaincus depuis six matches en Ligue 1, les protégés de Claude Puel voulaient enchaîner un quatrième succès consécutif dans leur enceinte. Ceux de Frédéric Antonetti comptaient honorer les mêmes chiffres, mais à l’extérieur. Et, pourtant… Sautant leurs milieux de terrain, les deux orchestres bien réglés ces derniers temps, ont perdu leur partition. Tout juste un coup de patte de pied (7e) et un sauvetage d’Ospina devant Erding (25e) ont permis au Ray de se réchauffer dans le premier acte. Avant une 52e minute décisive. Le gardien colombien s’est d’abord interposé face à Diallo auteur d’une belle frappe à terre puis Kana-Biyik a déraillé. Déjà averti, le défenseur breton a reçu un second carton pour un croc en jambe sur Cvitanich. Ses vociférations à l’égard de M. Rainville n’y ont rien changé. "Le premier carton jaune n'y est pas, c'est de la tricherie. Le deuxième est peut-être valable. Mais cela ne fait donc pas un rouge" a tranché Frédéric Antonetti à la fin du match.

Rennes devait finir à dix. Dès lors, le match s’est durci. Entré derrière, Djebbour n’est resté que douze minutes sur la pelouse. Assez pour légèrement bousculer Bauthéac dans sa surface et se voir punir d’un rouge très sévère (64e). "Après, il y a le  saut de l'ange de Bauthéac. Nous sommes l'équipe qui prend le moins de jaunes  et le plus de rouge" s'est lamenté l'entraîneur breton. Cvitanich ne s’est pas fait prier pour crucifier Costil, son 8e but cette saison (1-0, 64e). Le gardien Rouge et Noir a sauvé les siens d’une plus lourde défaite face à Eysseric (72e). Mais les visiteurs ne pouvaient contester la victoire de leurs adversaires, qui les rejoignent au classement avec 26 points. Déjà privé de Boye sur blessure et avec un Apam convalescent, Frédéric Antonetti va devoir composer avec deux nouvelles suspensions en défense. "L'arbitre s'est fait abuser. Les images parlent d'elles-mêmes. Ce  soir, les tricheurs ont gagné. Nice a les trois points et nous repartons bredouilles" a conlu le Corse. Les Niçois sont rhabillés pour l'hiver. 

Daniel Sanchez (entraîneur de Valenciennes): "Oui, la marche était trop haute. Quand ils sont à ce niveau d'investissement et de concentration, c'est compliqué. On a essayé malgré tout. Je n'ai pas de regrets. On a fait une première mi-temps tout à fait correcte. Finalement, ils marquent un premier but assez chanceux. En deuxième mi-temps, on peut regretter ce deuxième but qui vient trop tôt. Après, c'est compliqué. On aurait pu tous se mettre derrière. Au moins, ce soir on a joué. En deuxième mi-temps, on a un peu lâché. Il faut qu'on récupère, qu'on digère ça. Ce qui fait mal, c'est l'ampleur du score. On ne doit pas tout remettre en cause. On fait une bonne première partie de saison. On connaît les talents de (Paris). Ils sont au niveau que l'on attend. En se mettant tous derrière, on aurait peut-être perdu 2-0 au lieu de 4-0. Mais on se serait embêtés, pour rester poli... (Gaël Danic, blessé à une jambe) est allé passer des radios. Venant s'ajouter au score, c'est quand même une mauvaise soirée."

Mamadou Sakho (défenseur du Paris Saint Germain): "Bien sûr, on est satisfait du résultat, surtout que Valenciennes n'avait pas encore perdu à domicile. Ce soir, on a marqué les esprits. En plus, on voit bien que le jeu collectif progresse. On a su se relever du mois de novembre compliqué. Je pense que le groupe a vraiment pris conscience des qualités de chacun et les petits repas qu'on a fait entre nous ont permis de souder l'équipe et de casser quelques barrières. Je pense qu'on le voit sur le terrain. On est un collectif costaud, qui se projette vers l'avant et qui pratique un beau football".

Blaise Matuidi (milieu du Paris Saint Germain): "On a su gagner, on a été solide derrière, c'est bien pour la confiance. Maintenant, il ne faut pas s'enflammer. On commence à bien se trouver sur le terrain, on fait les efforts les uns pour les autres. Ce n'était pas forcément un problème tactique. On a vu un PSG concentré ce soir, costaud défensivement et efficace, qui a produit du jeu et était motivé. Et on a vu le résultat final. Dans le vestiaire on a appelé Zlatan, +Inzaghi Zlatan+. C'est très bien pour lui, j'espère qu'il va continuer sur ce rythme-là".

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