"Ibra" martyrise VA, Nice enchaîne au Ray
Paris navait jamais gagné face à un membre du Top 8 en Ligue 1 cette saison (2 défaites, 3 nuls) et voulait se rapprocher du leader lyonnais. Cest désormais choses faites. Alors quils navaient plus connu la victoire loin de leurs bases depuis la 10e journée (0-1 à Nancy), les hommes de Carlo Ancelotti ont conquis une terre jusque-là inviolée. Dans la lignée de leur franc et convaincant succès contre Evian (4-0) le week-end dernier, le PSG a démarré tambour battant au stade du Hainaut. Penneteau sest rapidement chauffé les gants (2e) face à Pastore. En mettant Sirigu à contribution Ducourtioux a rappelé pourquoi Valenciennes était invaincu à domicile cette année (5 victoires, 3 nuls). Le gardien italien a encore dû semployer sur une tête dIsimat (12e), chauffé à blanc par un duel musclé avec « Ibracadabra ».
Ibrahimovic score, Menez et Pastore régalent
Le secteur offensif sest alors mis au niveau de son arrière garde. Menez, déterminant, a bien combiné avec Pastore avant de centrer au cordeau. Penneteau a repoussé mollement vers Lavezzi. La frappe de largentin était dévissé mais linévitable goleador suédois rôdait pour dévier dans les filets (27e, 0-1). Les Nordistes ont pourtant continué à bien jouer, nullement abattus. Jusquà ce que le trio infernal ne se remette en action dès le retour des vestiaires, qua dû rejoindre plus tôt Alex, blessé et remplacé par Sakho (43e). Menez a fait parler sa vitesse pour déborder sur le côté droit, Pastore son agilité pour cadrer une reprise flottante de 30 m, et Ibrahimovic son opportunisme pour convertir le ballon repoussé par Penneteau en but (50e, 0-2). Nullement rassasié, lancien de la Roma a encore dévoré les espaces. Bien servi par un Lavezzi remuant dans la profondeur, il navait plus quà servir linévitable Zlatan seul face aux bois désertés par un Penneteau malheureux (0-3, 54e). Meilleur buteur du club de la capitale à lextérieur, il a marqué ses 9, 10 et 11e buts loin du Parc des Princes. Le raté de Ménez et le poteau de Matuidi ainsi que le but de Lavezzi (0-4, 83e) sont presque anecdotiques. Lyon voit revenir le PSG à deux points. La pression sera au rendez-vous contre Nancy demain. Et la 18e journée annonce un PSG-Lyon...
Le noir puis le(s) rouges
Sur la côte dAzur Nice et Rennes ont joué une première période de piètre qualité. Invaincus depuis six matches en Ligue 1, les protégés de Claude Puel voulaient enchaîner un quatrième succès consécutif dans leur enceinte. Ceux de Frédéric Antonetti comptaient honorer les mêmes chiffres, mais à lextérieur. Et, pourtant Sautant leurs milieux de terrain, les deux orchestres bien réglés ces derniers temps, ont perdu leur partition. Tout juste un coup de patte de pied (7e) et un sauvetage dOspina devant Erding (25e) ont permis au Ray de se réchauffer dans le premier acte. Avant une 52e minute décisive. Le gardien colombien sest dabord interposé face à Diallo auteur dune belle frappe à terre puis Kana-Biyik a déraillé. Déjà averti, le défenseur breton a reçu un second carton pour un croc en jambe sur Cvitanich. Ses vociférations à légard de M. Rainville ny ont rien changé. "Le premier carton jaune n'y est pas, c'est de la tricherie. Le deuxième est peut-être valable. Mais cela ne fait donc pas un rouge" a tranché Frédéric Antonetti à la fin du match.
Rennes devait finir à dix. Dès lors, le match sest durci. Entré derrière, Djebbour nest resté que douze minutes sur la pelouse. Assez pour légèrement bousculer Bauthéac dans sa surface et se voir punir dun rouge très sévère (64e). "Après, il y a le saut de l'ange de Bauthéac. Nous sommes l'équipe qui prend le moins de jaunes et le plus de rouge" s'est lamenté l'entraîneur breton. Cvitanich ne sest pas fait prier pour crucifier Costil, son 8e but cette saison (1-0, 64e). Le gardien Rouge et Noir a sauvé les siens dune plus lourde défaite face à Eysseric (72e). Mais les visiteurs ne pouvaient contester la victoire de leurs adversaires, qui les rejoignent au classement avec 26 points. Déjà privé de Boye sur blessure et avec un Apam convalescent, Frédéric Antonetti va devoir composer avec deux nouvelles suspensions en défense. "L'arbitre s'est fait abuser. Les images parlent d'elles-mêmes. Ce soir, les tricheurs ont gagné. Nice a les trois points et nous repartons bredouilles" a conlu le Corse. Les Niçois sont rhabillés pour l'hiver.
Daniel Sanchez (entraîneur de Valenciennes): "Oui, la marche était trop haute. Quand ils sont à ce niveau d'investissement et de concentration, c'est compliqué. On a essayé malgré tout. Je n'ai pas de regrets. On a fait une première mi-temps tout à fait correcte. Finalement, ils marquent un premier but assez chanceux. En deuxième mi-temps, on peut regretter ce deuxième but qui vient trop tôt. Après, c'est compliqué. On aurait pu tous se mettre derrière. Au moins, ce soir on a joué. En deuxième mi-temps, on a un peu lâché. Il faut qu'on récupère, qu'on digère ça. Ce qui fait mal, c'est l'ampleur du score. On ne doit pas tout remettre en cause. On fait une bonne première partie de saison. On connaît les talents de (Paris). Ils sont au niveau que l'on attend. En se mettant tous derrière, on aurait peut-être perdu 2-0 au lieu de 4-0. Mais on se serait embêtés, pour rester poli... (Gaël Danic, blessé à une jambe) est allé passer des radios. Venant s'ajouter au score, c'est quand même une mauvaise soirée."
Mamadou Sakho (défenseur du Paris Saint Germain): "Bien sûr, on est satisfait du résultat, surtout que Valenciennes n'avait pas encore perdu à domicile. Ce soir, on a marqué les esprits. En plus, on voit bien que le jeu collectif progresse. On a su se relever du mois de novembre compliqué. Je pense que le groupe a vraiment pris conscience des qualités de chacun et les petits repas qu'on a fait entre nous ont permis de souder l'équipe et de casser quelques barrières. Je pense qu'on le voit sur le terrain. On est un collectif costaud, qui se projette vers l'avant et qui pratique un beau football".
Blaise Matuidi (milieu du Paris Saint Germain): "On a su gagner, on a été solide derrière, c'est bien pour la confiance. Maintenant, il ne faut pas s'enflammer. On commence à bien se trouver sur le terrain, on fait les efforts les uns pour les autres. Ce n'était pas forcément un problème tactique. On a vu un PSG concentré ce soir, costaud défensivement et efficace, qui a produit du jeu et était motivé. Et on a vu le résultat final. Dans le vestiaire on a appelé Zlatan, +Inzaghi Zlatan+. C'est très bien pour lui, j'espère qu'il va continuer sur ce rythme-là".
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