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Ils ont mené le PSG au titre

Plus qu'un rouleau compresseur écrasant tout sur son passage, le PSG version 2012-2013 a été un champion s'appuyant avant tout sur le talent de ses stars, Zlatan Ibrahimovic en tête. Outre le Suédois qui a été le grand bonhomme de ce titre, Carlo Ancelotti a pu s'appuyer sur une colonne vertébrale indispensable à ce sacre annoncé.
Article rédigé par franceinfo
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Zlatan Ibrahimovic, l'attaquant du PSG

Carlo Ancelotti, le tacticien

En place depuis 18 mois, l'Italien a succédé à Gérard Houiller et Arthur Jorge au palmarès des entraîneurs titrés avec le PSG. Poussif en début de saison, le club de la capitale a changé de dimension et pris la taille d'un patron lors de la modification tactique faite au cœur de l'hiver après une défaite à Nice (2-1). Adieu le "sapin de Noël" (4-3-2-1 ou sa variante 4-3-1-2), bienvenue au 4-4-2 classique. Juste avant un match décisif en Ligue des Champions contre Porto, gagné (2-1), cette évolution va définitivement lancer le PSG vers un titre de champion de France qui lui était promis. Fin stratège (il a posé des problèmes au FC Barcelone) et parfait psychologue, il a su manier le bâton (Jérémy Ménez peut en témoigner) et la carotte avec ses troupes tout au long de la saison.

Malgré une forte concurrence, il a su maintenir sous pression son groupe et offrir à chacun des opportunités de se montrer. Contesté dans les six premiers mois quand son équipe ne dominait pas assez son sujet au goût du Qatar, "Carletto" a renversé la tendance.. La preuve? Son départ vers le Real Madrid qui revient avec insistance depuis quelques semaines est redouté par les joueurs et les dirigeants, Nasser Al-Khelaïfi en tête qui l'a félicité dimanche soir. "Il a fait du bon travail, je suis très content  on va essayer de le garder", a déclaré le dirigeant de QSI.

Zlatan Ibrahimovic, le buteur

Il était attendu après ses déclarations fracassantes à son arrivée au PSG l'été dernier : "Je ne connais pas la Ligue 1, mais la Ligue 1 me connaît". Il n'a pas déçu. Avec 27 buts et 7 passes décisives en 32 matches, Zlatan Ibrahimovic a été impliqué dans 54% des buts du PSG en Ligue 1 cette saison, soit le plus haut taux des 5 grands Championnats européens derrière celui de Lionel Messi au Barca. Nombreux, ses buts ont également été décisifs. De ses six doublés de la saison, on retiendra ceux face à Lorient (2-2, 1re journée) et Marseille (2-2, 8e journée) ou encore celui à Lille (2-1, 4e journée) qui offrait au PSG sa première victoire de la saison en Ligue 1.

Parfois agaçant par sa nonchalance (il a été sifflé par le Parc contre Nancy, 2-1, 28e journée) et son aptitude à "balancer" un match quand celui-ci ne se déroule pas comme il veut, il a aussi marqué la saison par ses coups de gueule. Celui, phénoménal, à la mi-temps contre Troyes (4-0, 14e journée) – "même mes enfants jouent mieux que vous" – aura été le plus impressionnant exemple. Le Suédois aura aussi transmis à ses coéquipiers sa soif de gagner. Les rumeurs d'un retour en Italie (Juventus) qui ont fleuri ces dernières semaines ne l'ont pas gêné dans la dernière ligne droite d'une saison qu'il a survolée.

Thiago Silva, le monstre

Arrivé avec le titre honorifique de "meilleur défenseur du monde" selon le directeur sportif Leonardo, le Brésilien Thiago Silva n'a pas mis beaucoup de temps à convaincre les observateurs. Relance soyeuse, technique irréprochable et présence physique énorme, "o monstro" (le monstre) a éclaboussé la Ligue 1 de tout son talent. Celle-ci, malheureusement pour le PSG, n'en a pas profité pleinement.

Titularisé à seulement 22 reprises cette saison à cause des blessures, notamment celle qui l'a éloigné trois semaines des terrains au début de l'année 2013, il n'a connu que trois défaites. Souvent propre, il n'a commis que 14 fautes au cours de cette saison, ne récoltant que 3 cartons (2 jaunes et 1 rouge). Si le PSG est la meilleure défense du championnat (21 buts encaissés), il le doit beaucoup à son Brésilien.

Blaise Matuidi, le poumon

Blaise Matuidi est devenu grand. Voire très grand par moments. Cette saison, l'ancien joueur de l'ESTAC a pris une nouvelle dimension sous les ordres de Carlo Ancelotti. Véritable poumon de l'entrejeu parisien, il a été partout, tout le temps. A la récupération, au pressing, à la relance et aussi parfois à la finition (4 buts). Ses buts ont parfois été décisifs. Celui contre Lyon lors de la 18e journée (victoire 1-0) a permis aux Parisiens de revenir à hauteur des Lyonnais alors leaders de Ligue1.

Thiago Motta blessé, Momo Sissoko et Mathieu Bodmer parti, Verratti encore un peu jeune, Matuidi s'est fait une place à part entière au milieu. Ce n'est pas un hasard si Ancelotti en a fait son joueur le plus utilisé parmi tout l'effectif parisien (35 matches dont 33 titularisations et 2950 minutes disputées). Sa belle saison l'a même mené à l'équipe de France.

Jérémy Ménez, l'intermittent

Jérémy Ménez a vécu une saison compliquée. Pièce indispensable de l'édifice parisien l'année  dernière (33 fois titulaires, 7 buts, 12 passes décisives), il a été utilisé de manière plus sporadique cette saison. Première victime de la concurrence, il a souffert, au même titre que Kevin Gameiro, des arrivées d'Ezequiel Lavezzi et surtout de celle du prodige brésilien Lucas au mercato hivernal. Ainsi, il a participé à 30 matches cette saison en Ligue 1, mais n'a été titulaire qu'à 24 reprises. Avec une présence sur la pelouse en baisse, ses statistiques, elles, ont légèrement diminué (6 buts, 5 passes décisives).

Mais ses prestations ces dernières semaines (personne n'a oublié son slalom et son but contre Rennes) ont redonné des couleurs à une saison parfois frustrante, à l'image de l'accrochage qu'il a eu avec Ancelotti et Leonardo avant le match aller du 8e de finale de Ligue des Champions contre Valence. L'international français avait débuté du banc, l'entraîneur lui préférant Lucas. S'il ne sait pas encore s'il sera encore parisien la saison prochaine, son but du titre contre l'OL l'a définitivement fait entrer dans l'histoire du PSG.

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