Incidents de Lyon-Marseille : septième incident en Ligue 1 et septième sanction différente de la LFP
Un acte fort était attendu de la part de la LFP après les incidents qui ont provoqué l'arrêt de Lyon-Marseille. Cette dernière a décidé de pointer la responsabilité de l'OL en frappant son bilan comptable.
Ça commence à devenir une habitude en Ligue 1. Mercredi 8 décembre, l'annonce tant attendue de la Ligue professionnelle de football pour annoncer les sanctions prises après les débordements qui avaient provoqué l'arrêt du match Lyon-Marseille le 21 novembre est tombée. L'Olympique lyonnais a écopé d'un retrait d'un point et le choc avec l'OM est à rejouer à huis clos à une date ultérieure au Groupama Stadium. Septième cas et septième sanction différente de la part de la Ligue cette saison.
Montpellier-Marseille : tribunes fermées
Le premier cas de débordements en tribunes de la saison a été recensé à la Mosson lors du match MHSC-OM (2-3) le 8 août dernier. La rencontre avait été interrompue à cause de jets de projectiles. Sur le bord de la pelouse, le milieu phocéen Valentin Rongier avait même été touché à la bouche au moment où son coéquipier Dimitri Payet célébrait son deuxième but.
La commission de discipline de la Ligue professionnelle de football a rendu son verdict le 25 août : trois matchs de fermeture pour les tribunes Corbières et Etang-de-Thau du stade montpelliérain.
Nice-Marseille : huis clos, retrait de point, suspensions, match à rejouer sur terrain neutre
Le même jour, la Ligue se prononçait pour la première fois sur les débordements de Nice-Marseille du 22 août. Lors de cet autre déplacement des Olympiens, le match avait été arrêté à quinze minutes du coup de sifflet final à cause d'un envahissement de terrain de certains supporters niçois venus en découdre avec Dimitri Payet, qui venait de renvoyer une bouteille, qui l'avait touché au dos, dans la tribune d'où elle avait été lancée .
Lors de ce premier gros cas médiatique, la LFP avait infligé un huis clos total à l'OGC Nice pour sa réception de Bordeaux et suspendu de ses fonctions le préparateur physique de l'OM Pablo Fernandez, coupable d'un coup de poing sur un supporter niçois. Le dossier avait été mis en instruction. Le 8 septembre, les sanctions sont toutes tombées : deux points en moins pour Nice, trois matchs à huis clos total (dont le match contre Marseille, à rejouer sur terrain neutre), deux matchs de suspension pour Alvaro Gonzalez, un avec sursis pour Payet et suspension jusqu'au 30 juin 2022 de Pablo Fernandez.
Lens-Lille : du sursis et des huis clos
Le 18 septembre 2021, lors du premier derby à Felix-Bollaert entre les deux rivaux du Nord depuis presque sept ans, la pelouse avait été envahie à la pause par une partie des supporters lensois de la tribune Marek, venus se frotter au parcage lillois qui lançait des projectiles sur des supporters lensois. Un jeune Lensois avait été touché à la tête par un jet de siège. Des gestes exhibitionnistes, voire des saluts nazis, avaient été constatés.
Décision de la commission de discipline du 6 octobre : un point de pénalité avec sursis pour Lille mais aussi pour Lens, deux matchs à huis clos pour Lens (purgés à titre conservatoire) et une fermeture de l'espace visiteurs du Losc lors de ses matchs disputés à l'extérieur jusqu'au 31 décembre 2021.
Angers-Marseille : du sursis et des fermetures de tribunes
Le 22 septembre 2021, nouveaux débordements lors d'un déplacement de l'OM, cette fois à Angers. Plusieurs supporters marseillais ont pénétré sur la pelouse à la fin de la rencontre et des heurts ont éclaté avec des supporters adverses. Les sanctions ont été confirmées le 6 octobre par la LFP.
Résultat : fermeture pour deux matchs de la tribune Coubertin du stade Raymond-Kopa, fermeture de l'espace visiteurs de l'OM pour ses rencontres jouées à l'extérieur jusqu'au 31 décembre 2021, un point de pénalité avec sursis pour Marseille et 20 000 euros d'amende pour Angers.
St Etienne-Angers : huis clos et fermetures de tribunes
Coup d'envoi retardé le 25 octobre entre St Etienne et Angers après que des ultras stéphanois ont manifesté leur mécontentement face à la situation sportive de leur club en jetant des fumigènes sur la pelouse de Geoffroy-Guichard.
Le 17 novembre, la LFP a décidé d'infligé un huis clos à l'ASSE (déjà purgé à titre conservatoire) et prononcé la fermeture des tribunes Paret, Snella et de l'espace visiteurs du stade pour deux matchs.
Marseille-PSG : un huis clos
Menacé d'un retrait d'un point après les incidents d'Angers, les supporters marseillais ont été priés d'être "exemplaires" lors du Classique le 27 octobre par Dimitri Payet. Mais l'appel du joueur n'a pas été pris en compte par 100% du stade Vélodrome. À chaque fois que le Parisien Neymar a tenté de botter un corner, le Brésilien a fait face à une pluie de projectiles, à peine freinés par les boucliers des CRS.
Malgré plusieurs interruptions (courtes) du jeu, la LFP s'en était tenue à une seule sanction dans son communiqué du 17 novembre : un match à huis clos total pour l'OM.
Lyon-Marseille : un point de retrait, match à rejouer à huis clos
Après Nice-Marseille, Lyon-Marseille est devenu le 21 novembre dernier le deuxième match de Ligue 1 de la saison à être arrêté puis reporté. Après trois minutes de jeu seulement, Dimitri Payet a été la cible d'un nouveau jet de projectile. Le Marseillais a reçu une bouteille en plein visage et est resté de longues minutes au sol. Ce n'est que des heures plus tard, au moment où la rencontre devait normalement se terminer, que le speaker du Groupama Stadium annonce qu'elle ne reprendra pas.
Il aura fallu attendre le 8 décembre pour voir la LFP trancher. A l'instar de Nice-OM, un point a été retiré à l'équipe receveuse, en l'occurrence Lyon. Et le match est à nouveau à rejouer. En revanche, pas de terrain neutre pour ce nouvel affrontement. C'est bien le Groupama Stadium qui restera l'arène du choc des Olympiques à une date ultérieure, pas encore fixée, mais l'enceinte sera vide de spectateurs.
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