Kombouaré : "Le vrai PSG on le verra à la trêve"
Question: Cette victoire a-t-elle un goût de revanche?
Antoine Kombouaré: "L'objectif c'était la victoire, la gagne. Je suis forcément content de ce que les joueurs ont montré ce soir. Je suis fier de leur état d'esprit, de la qualité de jeu aussi. Ce sont des victoires qui me plaisent car elles sont acquises dans la difficulté. Cela montre que les joueurs ont du caractère. Je ne vais pas dire que je suis +maso+ mais c'est très intéressant de voir la réaction des joueurs après l'égalisation".
Q: Cette fois-ci, ils vous ont tous plu...
AK: "Ils ont fait le boulot et été capables de faire abstraction sur ma situation, des critiques. Ils apprennent, ils grandissent. C'est dans les difficultés qu'un groupe se crée et qu'on voit sa qualité. Cette victoire est pleine d'enseignements pour les joueurs, pas pour moi. Moi, je les accompagne. Aujourd'hui, on fait du très bon travail même si on était sur trois défaites. Quand on survolait le championnat, ce n'était pas notre vraie valeur".
Q: Quand le PSG montrera-t-il son vrai niveau alors?
AK: "Le vrai PSG on le verra à la trêve. Le niveau, c'est d'être dans les trois premiers. Notre début de saison nous a mis l'étiquette de favori. On marchait sur l'eau, on ne va pas devenir mauvais du jour au lendemain. On est à notre place. Beaucoup de spécialistes disaient que ça allait être compliqué pour moi dans mon travail. Ca l'est toujours".
Q: Vous comprenez cette impatience de l'extérieur?
AK: "Le groupe est jeune, nouveau. Neuf arrivées, c'est énorme. Forcément il faut du temps. Je ne suis pas un magicien. Il faut bosser car je sais qu'il y a des lacunes et des manques. Je veux bien être 2e avec un groupe constitué de toutes pièces".
Q: Ca y'est alors, la crise est finie?
AK: "On traverse une période difficile, compliquée. C'est normal, on est le PSG. Les défaites amènent de la fébrilité, une perte de confiance et un manque de réussite. Pour connaître un moment difficile, c'est le meilleur moment. En mars-avril, c'est plus compliqué car on ne peut pas revenir. Après ce sera les prémices d'un nouveau départ s'il y a une victoire à Sochaux. Il ne faut pas se prendre la tête. Ce n'est que du foot. Aujourd'hui, on est là, demain on sera ailleurs".
Q: C'est une image?
AK: "Pourquoi cela serait-il une image? Il n'y a que les murs qui ne bougent pas. J'ai envie d'être dans le futur mais nous on est de passage. La vie est ainsi faite. Je vis l'instant sereinement. Si on sort indemne de cette période, on sera très, très fort. Je suis tel que je suis, debout, prêt à aller au combat".
Q: Comment avez-vous accueilli les encouragements personnels du public?
AK: "Ca fait chaud au coeur mais je suis dans le travail. Ce n'est pas évident de répondre. Je sais que j'ai du soutien, que des gens apprécient mon travail. Pas tous... Mais on ne fait jamais l'unanimité".
Q: C'est un message adressé à Leonardo? Il vous a félicité dans le vestiaire?
AK: "J'ai vu Leo, comme après tous les matches. Il est content de la victoire, comme à chaque fois".
Q: Vos relations avec Makelele ont-elles changé ces derniers jours?
AK: "Avec Make, on a les mêmes relations. Il a été mon capitaine, il est très proche de moi. C'est moi qui lui ai demandé de venir dans le vestiaire car il est toujours joueur dans l'âme. Comme Alain Roche. Mais il ne prend jamais la parole devant le groupe. Ca c'est mon travail".
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