L'OL, réaliste contre l'OM, fait la bonne opération
Le match : Lyon apathique mais réaliste
Qui a dit qu'il faut forcément dominer ou jouer un beau football pour gagner ? Ce soir, les Lyonnais ont tout compris : se montrer réalistes sur le peu d'occasions dont ils ont bénéficié, et allumer un cierge pour voir Steve Mandanda se trouer comme il faut. Cinq minutes de jeu seulement et voilà l'OL en position de force sur un coup franc lointain des 35m. Nabil Fekir se charge de tirer. Le ballon fuse, rebondit un mètre devant la cage marseillaise et d'une chorégraphie des mains mal préparée, le portier phocéen ne peut rien faire (1-0, 5e). Coup dur pour l'OM qui, pourtant, dominait et allait même accentuer sa supériorité sur la pelouse du Groupama Stadium.
Les coéquipiers de Luiz Gustavo, toujours aussi précieux dans l'entrejeu, pressaient très haut et se portaient rapidement vers l'avant. C'est donc Dimitri Payet, capitaine et maître à jouer marseillais, qui allait distiller plusieurs caviars à ses coéquipiers de l'attaque. Dommage pour l'OM qui voyait d'abord Adil Rami incapable de tromper un Anthony Lopes vigilent (14e). Ensuite, c'était Rolando qui, étrangement esseulé aux 6m, ne parvenait pas à trouver le cadre pourtant facile à première vue. Et enfin, toujours sur un touché de Payet, Lucas Ocampos, plein centre aux 10m, voyait sa faible reprise détournée par le portier des Gones. Bref, autant dire que en cette soirée du 17 décembre 2017, les planète en terre phocéenne n'étaient pas vraiment alignées.
Alors évidemment, qui dit manque d'efficacité dit forcément sanction... Juste après la pause, le but refusé pour un hors-jeu évident de Tete (48e) annonçait une nouvelle traversée du désert pour l'OM. Chose promise, chose dûe : sur un corner, et alors que Valère Germain était lourdement bousculé par Tete sans que l'arbitre ne bronche, Mandanda repoussait admirablement une première reprise à bout portant de Mariano. Ce dernier, finalement, était à la réception d'un bijou d'extérieur du gauche de Maxwell Cornet. Une belle tête rageuse et voilà l'OL qui faisait le break (2-0, 55e), sans pour autant montrer quoique ce soit dans le jeu jusqu'ici...
D'ailleurs, ça n'allait pas vraiment évoluer jusqu'au terme de cet Olympico clairement décevant. Si Morgan Sanson trouvait le poteau droit de Lopes (73e), spectateurs et autres observateurs n'auraient plus rien à se mettre sous la dent. Pas un problème pour Lyon (+25) qui rejoint, sans doubler à cause de la différence de buts (+25), l'AS Monaco en position de dauphin du PSG. En revanche, c'est un coup d'arrêt pour Marseille (4e, 35pts), qui restait sur douze matches sans défaite en Ligue 1 (voir ci-dessous)...
Le joueur : Payet, talent gâché
Que c'est frustrant. Pour le principal intéressé en tout cas. En première période, quand l'OM avait dominé dans les grandes largeurs, l'animateur du jeu n'était autre que l'ancien joueur de West Ham. Dans un bon soir, le meneur international français se montrait souvent disponible, tant sur les ailes que dans l'axe, apportant le danger à chaque prise de balle, ou presque. En vrai numéro 10, il a donc délivré moult centres précis comme on a pu les lister ci-dessus. Mais, tel un symbole ce soir, quand l'OL marquait sur ses deux seules opportunités de la soirée, l'OM gâchait les occasions offertes par leur capitaine. Par conséquent, Dimitri Payet a baissé le pied petit à petit, tout comme l'ensemble de ses coéquipiers, pour finalement devenir quasiment inexistant dans le second acte. Voilà comment gâcher le talent de son maître à jouer : ne pas saisir les opportunités qu'il a pu leur offrir.
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