Cet article date de plus de quatorze ans.

L'OM cale, Bordeaux prend l'eau

Dans une rencontre pourtant maîtrisée, les joueurs de l'Olympique de Marseille n'ont obtenu que le point du match nul face à Monaco, 2-2. L'OM pointe à la 13e place, Monaco est 9e. Les Girondins ont quant à eux enregistré une troisième défaite à Nice (2-1), et se retrouvent en 18e position du classement. La crise pointe le bout de son nez à Bordeaux... En Bretagne, le Stade Brestois et Lorient se sont quittés sur un 0-0.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 9min
Gignac à la pointe de l'attaque phocéenne (PASCAL PAVANI / AFP)

La défaite de Bordeaux à Nice a peut-être refroidi un peu les ardeurs phocéennes, si bien que Monaco en a profité pour ouvrir rapidement le score. Sur une grosse erreur de marquage, Aubameyang totalement esseulé, ne se gênait pas pour placer une frappe des 18 mètres qui trompait Mandanda (15e, 0-1). Toujours aussi affûté, Valbuena faisait des misères à la défense monégasque à l'image d'une tête décroisée sur corner qui rasait le montant gauche de Ruffier, resté bouche bée (28e)… L'OM pressait toujours sous le regard inquiet de Didier Deschamps, et c'était finalement l'intenable N.28 marseillais, Valbuena, qui remettait les deux équipes à égalité au meilleur moment de la rencontre (1-1, 43e).

En deuxième période, les Marseillais tâchaient de presser toujours plus dans le camp adverse, mais ils devaient se méfier des contres redoutables menés par les Monégasques. Les espaces se créaient, et Gignac tardait à s'illustrer devant ses nouveaux supporteurs. En revanche, Cheyrou se rappelait à leur bon souvenir en décochant une lourde frappe déviée de justesse par Ruffier. Sur l'un des contres tant craints par Deschamps, Park profitait d'un ballon repoussé maladroitement par M'Bia pour redonner l'avantage à l'ASM (1-2, 79e). Vexés, et dans un silence de cathédrale, les Olympiens repartaient de plus belle à l'assaut des cages adverses, et trois minutes plus tard égalisaient. Valbuena centrait pour Brandao mais Adriano revenu à toute allure marquait contre son camp (2-2, 81e). Dans les arrêts de jeu, Gignac pensait avoir donné de la tête la victoire à l'OM mais l'arbitre signalait une faute dans la surface de Brandao sur un défenseur, et le score en restait là (2-2).

Bordeaux s'enlise
Après avoir obtenu un succès à Paris (2-1) et un nul encourageant (1-1) face à Marseille, les Bordelais semblaient avoir retrouvé quelques couleurs. Mais face à Nice, l'une des trois équipes à être restée invaincue, les hommes de Jean Tigana ont de nouveau trébuché. Eric Mouloungui a ouvert le compteur des Aiglons à la 35e minute d'une puissante frappe du droit, puis Habib Bamago a doublé la mise dans les arrêts de jeu (94e). Les Girondins ont alors sauvé l'honneur dans les ultimes secondes en obtenant un pénalty, après une main de l'Argentin Renato Civelli. Anthony Modeste a alors porté le score à 2-1, un résultat qui risque de faire parler du côté de la Gironde.

Brest, fraîchement promu, attendait de pied ferme les Merlus et entendait bien confirmer ses récents progrès entrevus lors de sa victoire à Caen (2-0). A 135 kilomètres du Stade de la Route de Lorient, les Lorientais et leur nouvel international Kevin Gameiro, ne sont pas parvenus à trouver la faille, et les deux équipes se sont partagées le point du match nul (0-0).

REACTIONS
Didier Deschamps
(entraîneur de l'OM):"Je  suis frustré, déçu, par rapport au contenu du match. J'aurais aimé que mes  joueurs soient récompensés par les trois points, par rapport à ce qui a été  produit sur le terrain, mais malheureusement, ça n'a pas été le cas. Ce qui nous  a manqué, c'est un peu plus de réalisme, de faire une ou deux erreurs de moins  mais globalement. Dans le jeu, on était là, même si on peut faire mieux,  notamment sur la seconde mi-temps, on a eu une grande maîtrise, beaucoup  d'occasions. On savait l'équipe de Monaco redoutable en contre, elle l'a montré  en marquant deux buts, nous aussi, mais on aurait aimé avoir les trois points ce  soir, car il y avait la place pour la victoire. On aurait pu être un peu plus  agressif défensivement, pour éviter ces deux buts, on peut mieux faire là aussi,  mais c'est pas que la défense, même si sur ces deux actions, on aurait pu mieux  faire dans ce secteur."

Eric Roy
(entraîneur de Nice): "Nous pouvons être  satisfaits de cette victoire sur Bordeaux et de notre première mi-temps. Sans  doute notre match référence à domicile. Nous avons alors produit du jeu en  équipe et nous avons valorisé tout le travail accompli depuis la préparation  estivale. En seconde mi-temps, nous avons plus joué par à-coups. Il est toujours  difficile d'être constant. La leçon de Nancy a été retenue, nous avons défendu  notre avantage au tableau d'affichage. On peut désormais parler d'un début de  saison réussi avec 9 points même s'il faut rester tranquille et humble. Des  progrès ont été réalisés par ce groupe qui vit bien et travaille solidairement.  Mais, j'aime bien prendre étape par étape. L'objectif est un maintien plus  tranquille que la saison passée. Quand on aura les 42 points, il sera bien temps  de voir autre chose. Danijel Ljuboja nous apporte beaucoup dans la conservation  du ballon en position haute. Quant à Bamogo et Mouloungui, ils n'étaient pas  forcément dans les plans de début de saison, mais nous ne les avons jamais  éliminés. Enfin au sujet de François Clerc, j'ai été surpris de lire qu'il nous  rejoignait pour 2 ans. En fait, rien n'est encore décidé. Il est évident qu'au  plan sportif, ce défenseur m'intéresse et pourrait améliorer l'équipe. La  décision appartient aux administrateurs. Je ne connais pas la position de la  DNCG (la masse salariale joueurs hors cotisations sociales est bloquée à 14  millions d'euros, NDLR) mais il me semble que nous avons beaucoup vendu et peu  acheté."

Alex Dupont
(entraîneur de Brest): "Le premier qui marquait gagnait ce match. Connaissant Lorient, qui a cherché à nous contrer, il fallait jouer aussi avec sa tête pour ne pas se faire contrer. Mais on était chez nous, il fallait emballer le match et ça a été un peu plus difficile pour nous. Un match comme ça se joue à rien. C'est quand même Brest qui a eu les situations les plus intéressantes mais on n'a pas su concrétiser. Le premier motif de satisfaction c'est qu'on a fait un match solide défensivement. On a fait le boulot comme il fallait. L'autre satisfaction c'est qu'on s'est quand même donné les moyens de le gagner. On est bien obligé d'apprendre vite. C'est ce genre de match qu'il faut reproduire avec offensivement un peu plus de prise de risques et d'engagement. On n'a pas joué frileusement mais après, Lorient est excellent en contres. Il faut aussi savoir ne pas perdre ce genre de match. On a fait un match intelligent. Le terrain difficile? Nous, on a une grande chance, c'est qu'on ne joue qu'une fois par saison sur synthétique. Ah non, deux fois (avec la Coupe de la Ligue Lorient-Brest le 22), pardon, trois fois avec Vladivostok (Nancy)."

Christian Gourcuff (entraîneur de Lorient): "Ce n'est pas un très bon match, donc dans ces conditions c'est un bon point. On a été surpris par l'état de la pelouse qui n'a pas permis de bien faire circuler le ballon, on n'avait pas beaucoup de fluidité. Ca reste des coups, ce n'était pas abouti, et c'était tendu car ça peut basculer sur une action. Au niveau de l'organisation c'était cohérent mais on n'a pas eu de maîtrise. L'état du terrain pèse sur les courses et la vitesse de jeu. On a été troublé, on n'arrivait pas à jouer comme on voulait. On a eu un bon quart d'heure au début et un autre en 2e mi-temps, avec de la récupération de balle un peu plus haute. Mais dans les dix dernières minutes on a souffert sur des rushes car certains étaient bien entamés. Prendre un point en jouant très moyen, c'est bien. On n'a pas failli dans l'implication. Mais par rapport au match contre Lyon, il y a un monde d'écart. On a vu une bonne rentrée de Kevin Monnet-Paquet qui va pouvoir nous apporter ce qu'on espère."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.