L'OM d'un extrême à l'autre
Le fait marquant : Valenciennes enfonce l'OM
Qu'il est déjà loin le 9e titre de champion de France de Marseille et le bus à impériale défilant dans la liesse sur la Canebière. Une mauvaise préparation et deux petites journées ratées ont suffi à mettre les phocéens dans le rouge. Après sa défaite à domicile contre Caen en ouverture (1-2), l'OM a sombré à Valenciennes 3-1. Dépassés par la fougue des Nordistes et dépourvus de tout brin de réalisme, les Olympiens ont encore du travail. Le penalty de Taiwo et le but d'Ayew en fin de match masquent les faiblesses de l'OM qui va perdre Niang et peut-être Ben Arfa. Ce 2e revers en autant de journées rappelle combien l'arrivée de Luis Fabiano pourrait être salutaire au club phocéen.
Le match qu'il ne fallait pas rater : ASSE Sochaux 3-2
La saison dernière, Geoffroy-Guichard a cruellement manqué de but (29 buts soit 1,5 but par match). Dès le premier match dans le Forez, les statistiques ont explosé avec cinq buts et une victoire des Verts. Dans un match complètement débridé, Stéphanois et Sochaliens ont eu leur période mais ce sont les locaux qui ont fini par s'imposer 3-2. La peur a pourtant parcouru les travées du stade car l'ASSE est passé de 2-0 à 3-2 en quatre minutes ! Comme un symbole, le capitaine des verts Loïc Perrin a inscrit un doublé. Très souvent sur le flan ces deux dernières saison, le milieu formé au club tient peut-être la forme de sa vie. Et si c'était la meilleure recrue de "Sainté" cet été ?
La der des der : Niang sous le maillot marseillais
Avant de rejoindre la Turquie et Fenerbahçe dimanche, Mamadou Niang était sommé d'aider son futur ancien club à prendre ses premiers points cette saison. Sorti au bout de 57 minutes, le Sénégalais a vécu une soirée cauchemardesque. A l'image de son équipe, Niang a manqué d'implication, de percussion et de réalisme dans le Nord. Ce n'est pas cet attaquant-là que les Phocéens vont regretter mais celui qui a permis à l'OM de jouer la Ligue des champions et de remporter le titre la saison dernière.
Les buts à retenir : Boudebouz et Roux
Sochaux était dans la nasse, mené 3-0, quand soudain Ryad Boudabouz a allumé la lumière. Une frappe lointaine des quarante mètres que Jérémy Janot, légèrement avancé, n'arrivait pas à lire. Le ballon était un peu flottant mais la chance souriait aux audacieux et à Boudabouz. Ce coup de tonnerre manquait bien de renverser les Verts car, dans la foulée, Martin ajoutait un 2e but. Sochaux en restait là. A Brest, on n'avait plus ressenti ce frisson depuis le 18 mai 1991, date du dernier but breton de D1 (1-1 au Parc des Princes). Grâce à une tête de Nolan Roux (26e), Francis Le Blé, version 2010 presque achevée, a retrouvé de la voix. Qu'importe si l'AJA a arraché le nul sur un corner direct de Pedretti, le Stade Brestois revit bien parmi l'élite.
La phrase du jour : Philippe Montanier (entraîneur de Valenciennes)
"A 3-2 contre l'OM, on ne chante pas la Marseillaise. C'était un match bizarre, un match d'opportunistes. On a été très opportuniste en inscrivant trois buts, et eux en marquant deux fois. On a tremblé jusqu'à la fin, mais on a su tenir."
Histoire de pelouse (1)
A défaut de mercato déjanté, la L1 a connu deux recrues originales cet été : les pelouses synthétiques de Nancy et Lorient. Le baptême du feu n'a pas été une grande réussite dans ces deux clubs puisque les Lorrains, réduits à dix en première mi-temps, ont concédé une cuisante défaite 3-0 face à Rennes. Pas mieux à Lorient où les Merlus se sont inclinés 2-1 contre Nice. Sur le plan des sensations, c'est également mitigé. "Ça va vite, c'est bien. Ça modifie forcément le comportement des équipes", a ainsi expliqué le défenseur lorientais Le Lan. Du côté des détracteurs, le son de cloche est bien différent. "On évite de se lancer en phase d'attaque, a ainsi témoigné le Niçois Faé. Il faut faire attention car la cheville bloque plus facilement. Je préfère l'herbe. La lecture des trajectoires est différente"."Les appuis sont différents, tout va plus vite, les passes, le jeu s'accélère. A mon sens, ce n'est pas une bonne chose", a regretté le Rennais Dalmat, au diapason de son entraîneur Frédéric Antonetti qui ne crois pas que les joueurs aient pris du plaisir. Le mot de la fin revient au coach lorrain Pablo Correa : "Sur une mauvaise pelouse, peut-être aurions-nous eu une chance..."
Histoire de pelouse (2)
De son côté, Monaco va peut-être réfléchir à poser une installation du même type que celle de Nancy et Lorient. Samedi, la mousson est passée au dessus de Louis-II rendant la pelouse inondée. Montpellier n'ayant pas trouvé d'hôtel pendant cette période estivale devra revenir à une autre date en Principauté.
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