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L'OM enterre Metz et revit

Après quatre défaites de rang, l'Olympique de Marseille a renoué avec le succès à Saint-Symphorien, une victoire (2-0) qui enterre presque définitivement les espoirs de maintien du FC Metz. André-Pierre Gignac s'est auréolé d'un doublé, permettant à l'OM de revenir provisoirement en 4e position. En attendant la suite de cette 35e journée, le club phocéen double Saint-Etienne (grâce à une meilleure différence de buts), et se trouve à deux points de Monaco (3e).
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
André-Pierre Gignac va saluer le banc de l'OM (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Passé du statut de champion d'automne à celui d'une équipe en crise, l'Olympique de Marseille débarquait à Metz avec l'espoir de se relancer en vue de la troisième place. A cinq points de Monaco (3e), l'OM n'avait d'autre choix que celui de l'emporter. Pour Metz, la nécessité de l'emporter était même vitale. Comptant huit points de retard à quatre journées de la fin sur le premier non relégable (Reims), les joueurs d'Albert Cartier étaient contraints de croire à un miracle pour espérer se maintenir parmi l'élite.

Thauvin resté à Marseille

Florian Thauvin se faisait remarquer par son absence, l'attaquant marseillais ne figurant même pas sur la feuille de match. En attendant une explication de Marcelo Bielsa sur cette défection, Alessandrini en profitait pour être titulaire. Contraints à l'exploit, les Messins répondaient quant à eux présents dès la première minute en obligeant Mandanda à dégager des deux poings une reprise du gauche de Lejeune. La défense phocéenne semblait en manque de repères sur la pelouse détrempée de Saint-Symphorien, mais les fautes techniques messine permettaient à l'OM de s'en sortir.

André-Pierre Gignac derrière Bouna Sarr

 Le 100e but de Gignac en L1

Disputant leur troisième match en une semaine (après le match en retard perdu face au PSG 3-1), les Grenats ne montraient aucun signe de faiblesse en ce début de rencontre. Lentement, mais sûrement, les Marseillais prenaient l'ascendant grâce à une meilleure possession. Bielsa restait relativement calme sur sa glacière, mais allait se lever sur une belle frappe d'Imbula, détournée non sans mal par Mfa Mezui (26e). Une douzaine de minutes plus tard, le portier messin pensait capter le ballon sur un corner a priori anodin, mais il retombait sur l'un de ses coéquipiers, et relâchait le cuir. A l'affût, Gignac en profitait pour inscrire le 100e but de sa carrière en Ligue 1 (0-1, 38e).

Les Messins dépassés

Conscients que leur avenir en L1 commençait à prendre du plomb dans l'aile, les Messins tentaient de repartir de l'avant. Mais c'était de nouveau Marseille qui allait se montrer le plus dangereux en ce début de deuxième période. Il fallait un arrêt miraculeux de Mfa Mezui sur une reprise en bout de course mais à bout portant d'Ayew, pour ne pas voir l'OM doubler la mise (52e). Mais ce n'était que partie remise pour les Phocéens qui allaient finalement enfoncer le clou sur un contre. Servi par Payet, Gignac remportait son face à face avec le gardien d'une pichenette presque synonyme de Ligue 2 pour le FC Metz (0-2, 62e).

 Metz vers ​la L2

L'expérimenté Malouda tentait de remettre aussitôt son équipe dans le sens de la marche sur une bonne frappe du gauche, mais Mandanda veillait au grain. Les Lorrains ne se décourageaient pas pour autant, et même si les changements d'Albert Cartier libéraient des espaces, Metz se montrait de plus en plus dangereux sur les cages adverses. Les hommes de Bielsa restaient extrêmement efficaces sur les contres, et il fallait un très bon Mfa Mezui pour ne pas assister à un troisième but des visiteurs. L'OM tenait sa précieuse victoire, alors que les Messins baissaient la tête, comprenant que l'avenir du club était presque déjà joué.

Les déclarations d'après-match :

- Albert Cartier (entraîneur de Metz) : "On a les occasions pour marquer, on a même la première occasion. Dans ce genre de match et contre ce type d'adversaire, si vous ne marquez pas, vous êtes sanctionnés. On aurait pu mener au score à la mi-temps et finalement on se retrouve mené. C'était notre troisième match en six jours mais on a vu une équipe entreprenante, qui était capable de créer du danger. En face, il y a de la qualité et de l'efficacité. On a manqué de réalisme, comme contre Paris mardi. Il faut préparer le prochain match, ici contre Lorient. La relégation n'est pas mathématique et c'est important de bien finir la saison, quoi qu'il arrive."

- Marcelo Bielsa (entraîneur de Marseille) : "C'était vraiment nécessaire de gagner. Ça a été un match très compliqué, on a dû s'accrocher, aucun ballon n'a été facile. Le résultat me paraît juste. Il faut souligner l'effort collectif de notre équipe. On a retrouvé le chemin du but et on n'a pas permis à l'adversaire de croire en la victoire. En première mi-temps, on a été surpris jusqu'à ce qu'on se mette en place, ensuite, il y a eu 30 minutes équilibrées. On a joué un bon match défensivement même si on a concédé des occasions. En seconde période, on aurait pu aggraver le score. Tant que mathématiquement on a une chance, on va garder espoir en cette troisième place. Je remercie les joueurs et les supporters pour le soutien. (Sur l'absence de Thauvin) J'ai choisi d'autres joueurs mais ce n'est pas parce qu'il y a eu un problème avec  lui."

- Kevin Lejeune (milieu de Metz) : "Il manque encore ce petit quelque chose. On les a inquiétés, on a été dangereux et on a eu des situations et ils nous ont fait mal dans les moments-clé. C'était un peu notre dernier espoir. Maintenant, ça va être très compliqué voire impossible... Marseille a concédé pas mal d'occasions mais ils en ont eu pas mal aussi. Je n'ai pas trouvé l'OM fébrile."

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