L'OM ramène Montpellier sur terre
Le fait marquant: l'OM supérieur à Montpellier
En dominant le début de la rencontre et en s'imposant au Vélodrome (4-0), Marseille a fait un pas de plus vers la première place et a remis dans le rang Montpellier. Cela faisait partie des trois derbys de cette 15e journée, et le deuxième concernant des équipes du Sud de la France. Si la sortie précoce d'Azpilicueta, blessé au genou sur son propre tacle à la 15e minute (et indisponible 6 mois), a assombri la soirée olympienne, elle ne l'a pas empêché d'ouvrir le score à la 20e minute, sur un jeu en triangle magnifique. Ouverture millimétrée de Cheyrou pour la tête de Brandao qui remet en retrait pour Lucho dont la reprise en demi-volée, parfaite techniquement, trombe Jourdren. Omniprésent comme souvent en milieu de terrain, Cheyrou bénéficiait de l'appui de la chance en voyant son tir de 25m dévié par deux fois, d'abord par Spahic puis par Yanga-Mbiwa, finissant dans les filets d'un Jourdren pris à contre-pied (28e). Giroud, Kabze ou encore Belhanda avaient l'occasion de ramener les Héraultais, mais Mandanda veillait et n'encaissait pas le moindre but. Quelques minutes après s'être présenté devant le portier international, Belhanda perdait le ballon aux 30m, Lucho lançait Valbuena sur le côté droit qui trompait une nouvelle fois le dernier rempart montpellierain (66e). Enfin, dans le temps additionnel (92e), une longue ouverture de Taïwo n'était suivie que par Rémy, qui trompait une nouvelle fois le gardien de but pour aggraver le score (4-0). Cette semaine est donc royale pour les Marseillais, victorieux à deux reprises sur la scène européenne et nationale, pour une qualification en 8e de finale de la Ligue des Champions et une 1ère place provisoire en Ligue 1, en attendant que le PSG ne joue à Lyon.
Le match du jour: Bordeaux - Lille
La rencontre phare de la soirée opposait deux prétendants à l'Europe, deux équipes qui se chamaillent depuis plusieurs saisons en haut du classement. Présenté par beaucoup comme la formation pouvant le mieux jouer le titre, le LOSC arrivait en confiance face à des Bordelais toujours en recherche de constance et d'un niveau plus conforme à leurs ambitions. Le retour aux affaires d'Alou Diarra après sa longue suspension n'a pas empêché l'équipe locale d'encaisser un premier but heureux, oeuvre de Moussa Sow dès la 36e minute, son dixième personnel qui le place en position de co-meilleur buteur en compagnie du Caennais El-Arabi. L'attaquant lillois contrait en effet un dégagement de Diarra, le ballon finissant dans le but. Meilleure attaque du championnat emmené par le génial Hazard, Lille mettait une grosse pression sur la défense bordelaise. Au retour des vestiaires, l'équipe de Jean Tigana, qui devait faire sortir son capitaine qui boitait bas, bénéficiait de l'appui du défenseur international Adil Rami, qui marquait contre son camp sous la pression de Ciani (51e). Malgré plusieurs occasions, les deux équipes en restaient là, permettant à chacune d'elle de poursuivre son avancée. Les Lillois sont toujours leaders, mais désormais rejoints par Marseille, alors que Bordeaux revient à la hauteur de Rennes.
Le joueur: Grégory Pujol
Habitué des beaux buts, Grégory Pujol a encore une fois montré toute son intelligence lors de la victoire de Valenciennes sur Arles-Avignon (3-0). L'attaquant nordiste parvenait d'abord à prendre de vitesse (!) Soro avant de lober du gauche le portier sudiste pour l'ouverture du score (18e). Il inscrivait ainsi son 7e but, soit alors la moitié du total de son équipe cette saison en Ligue 1. Puis, monsieur 50% s'effaçait intelligemment sur un centre de Mater, pour que le ballon parvienne jusqu'à Sanchez dont le contrôle de la poitrine effaçait son défenseur avant de tromper Merville (78e). Sur le dernier but, l'ancien Nantais n'y était pour rien, le pauvre Soro ratant son intervention sur un nouveau centre de Mater, et c'est Danic qui était au deuxième poteau pour le troisième but (83e). Avec cette victoire (3-0), VA se donne un bon bol d'air frais, alors qu'Arles-Avignon s'enfonce un peu plus vers la Ligue 2. Et avec son 7e but personnel, Grégory Pujol se rapproche des meilleurs réalisateurs du championnat.
L'affront: Rennes
Après avoir vaincu Brest la semaine dernière, Rennes avait l'occasion de confirmer sa suprématie régionale en cas de succès à Lorient. Mais la meilleure défense de Ligue 1 n'a pas tenu la distance, craquant par deux fois. C'est d'abord un débordement d'Amalfitano, bénéficiant d'un contre favorable avant de tirer, qui voyait Douchez relâché le ballon dans les pieds de Romao, en embuscade, qui envoyait le ballon au fond des filets pour inscrire le premier but de sa carrière en Ligue 1 (61e). Puis, sur un corner joué en deux temps entre Gameiro et Coquelin, l'attaquant lorientais servait dans l'axe Morel, venu de l'arrière, qui plaçait l'intérieur de son pied gauche dans le petit filet opposé pour assurer la victoire (2-0, 86e).
La série: Saint-Etienne et Vahirua
Cela faisait quatre matches que Saint-Etienne, ancien leader de la Ligue 1, n'avait plus gagné. Après le nul à domicile contre Auxerre, les Stéphanois ont donc enchaîné avec un autre nul, sur un score identique, à Nancy. Pourtant, les hommes de Christophe Galtier ont bien cru que la mauvaise série allait prendre fin quand Perrin, le capitaine, ouvrait le score d'une volée du droit, après que Gregorini ait d'abord repoussé successivement sur la même action une tête sur sa ligne, puis une volée à bout portant de Sako, le ballon revenant sur Perrin au coeur d'une défense statique (51e). Le problème, c'est que Marama Vahirua a lui-aussi tenu à poursuivre sa série. Après son coup franc victorieux de la semaine dernière qui avait notamment permis à Nancy de battre Valenciennes (2-0), il a réédité sa performance en envoyant le ballon dans la lucarne de Janot sur un coup franc très excentré (67e). Les deux équipes se séparent donc sur un match nul (1-1).
Le derby: Monaco - Nice
Comme d'habitude, Monaco a joué un derby à Louis-II en ayant l'impression d'être à l'extérieur. Et si Guy Lacombe pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score sur un penalty de Park (76e) alors que Nice était réduit à dix depuis la 27e minute et l'exclusion de Diakhité, la première d'un Niçois cette saison, il a dû déchanter en voyant Mouloungui partir à la limite du hors-jeu et tromper Ruffier (85e) pour un match nul (1-1) qui maintient les deux équipes en limite de la zone de relégation.
Le chiffre: 3
A la pause, et même jusqu'à la 50e minute, il n'y avait que trois buts inscrits sur les six terrains de Ligue 1 sur lesquels se disputaient un match. Et parmi ces trois buts, deux étaient inscrits sur le seul stade Vélodrome. Le froid tombé sur la France bien en avance n'est peut-être pas étranger à ce coup de froid du jeu offensif. Heureusement que dans la dernière demi-heure des matches, la bagatelle de huit buts ont été marqués, faisant remonter la moyenne de cette soirée qui aurait pu enrhumer tout le monde.
Le report: Brest - Lens
Un ballon orange, des flocons énormes tombant drus sur le terrain, voilà la scène à laquelle les spectateurs du stade Francis Le Blé ont pu assister ce samedi soir. Malgré des conditions très limites en raison de ces chutes de neige importantes sur Brest, l'arbitre, M. Ledentu, a bien donné le coup d'envoi de la rencontre, permettant au match de se dérouler durant une mi-temps. Pas de but, et pas de retour des vestiaires pour les deux équipes, le match étant arrêté en raison de ces conditions climatiques. Et les deux formations devront se redonner rendez-vous à Brest pour disputer ce match en repartant de zéro, ce qui pourrait être le cas mardi ou mercredi. Ca tombe bien, personne n'avait pris le dessus.
La malchance: Azpilicueta
Longtemps décrié pour ses performances en début de saison, le jeune arrière latéral espagnol Cesar Azpilicueta a subi un terrible coup d'arrêt, alors même qu'il avait commencé à montrer tout son talent sur les terrains. En taclant dans sa surface à la 15e minute, l'Ibère s'est bloqué le pied dans la pelouse, son genou tournant pour aboutir à la mauvaise nouvelle: rupture des ligaments croisés antérieurs du genou gauche. Evacué sur une civière, il sera absent des terrains durant six mois. Le transfert-surprise de l'inter-saison (7 millions d'euros en provenance d'Osasuna) doit presque faire une croix sur cette saison.
La phrase: "Quand on est en confiance, on est en gros danger" (Frédéric Antonetti)
Habitué des belles phrases, Frédéric Antonetti a pu encore illustrer de son verbe la performance de son équipe rennaise. En s'inclinant (2-0) à Lorient après avoir fait tomber le leader brestois lors de la précédente journée, les Bretons ont perdu le derby mais également des points précieux en haut du classement: "Les plus gros progrès qu'on a à faire, c'est que quand on est en confiance on est en gros danger. Une grosse équipe enfonce le clou. Je n'ai pas vu le match de Marseille, mais 4-0... Nous, quand on est en confiance on est en danger. Les bonnes équipes, quand elles sont en confiance, elles engrangent, nous on se relâche."
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