Cet article date de plus de treize ans.

L1 - Caen et Nancy font la bonne affaire

La révolte des mal classés de Ligue 1 s'est poursuivie dimanche lors des matches décalés de la 28e journée. Mis sous pression par les succès de Lens et d'Auxerre, Caen et Nancy ont réagi aux dépens d'Arles-Avignon et Monaco. Dominateurs, les Normands ont fait la différence dans le dernier quart d'heure grâce à Mollo (79e) et El Arabi (85e). De son côté, Nancy a enfoncé Monaco en s'imposant 1-0 à Louis-II. De l'ASM, de Lens et d'Auxerre, un seul s'en sortira...
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 6min
Le buteur caennais Youssef El Arabi (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Il n'y a pas qu'en haut du tableau que la Ligue 1 offre un suspense intenable. Hormis le sort d'Arles-Avignon, quasiment réglé, la lutte pour le maintien mobilise près de huit équipes. De Sochaux 11e avec 35 pts jusqu'à Lens, 19e avec 28 pts, on va trembler pendant dix journées. Dans ce contexte, les victoires de Caen et Nancy apparaissent comme des bouffées d'oxygène et une promesse de jours meilleurs en Normandie et en Lorraine. Opposé à la lanterne rouge, Malherbe voulait oublier le cauchemar du match aller où les Provençaux s'étaient imposé 3-2. Cela reste à ce jour leur seule victoire en Ligue 1...  Longtemps les Caennais ont buté sur une équipe très regroupée. Comme à Monaco (2-2) et contre St-Etienne (1-0), deux hommes ont sauvé la face de leur équipe, volontaire mais brouillonne, dans le dernier quart d'heure. Ces hommes, ce sont Yohann Mollo, auteur d'un coup franc imparable à la 79e minute, et Youssef El Arabi, le buteur providentiel de Caen, décisif six minutes plus tard devant Planté. Dumas respire et peut envisager terminer son cycle caennais sur un sauvetage.

A Monaco, l'arrivée de Laurent Banide n'a pas apporté de solution à un groupe sclérosé. Dimanche, les Monégasques ont encore sombré dans la médiocrité face à des Nanciéens qui n'en demandaient pas tant. En ouvrant le score par Andre Luis à la 19e minute, les hommes de Correa avaient fait le plus dur. L'inefficacité monégasque fera le reste. La première frappe des hommes de Banide se situait à la 34e minute de la rencontre. Et encore, son auteur, Lacombe, ne parvenait pas à cadrer. Les Azuréens avaient cependant deux opportunités de marquer avant la pause. A la suite d'une main de Cuvilier dans la surface, Park ne parvenait pas à transformer le penalty, bien sorti par Grégorini (42e). Puis, après une frappe détournée de Lacombe, Moukandjo, seul sur la ligne des six mètres, voyait sa reprise détournée par Brison (45+1). C'était mieux en 2e période mais sans plus de réussite du côté de Moukandjo (59e), Niculae (76e), Lacombe (79e) et Bonnart (90e). L'ASM plonge à la 18e place avec trois points de retard sur Auxerre et une seule unité d'avance sur Lens, revenu comme un boulet après son succès à Montpellier 4-1. Attention, la chute du Rocher est toute proche !!!

Réactions

Pablo Correa (entraîneur de Nancy): "J'aurais aimé que cette victoire rapporte six points. Cela voudrait dire que l'on est presque sauvé. Ce sont des matches importants mais pas décisifs. Cela dit, je suis content de cette victoire. On a bien débuté notre première mi-temps. On a marqué. Il y a d'ailleurs eu une mi-temps pour chaque équipe. Mais on est mieux entré dans le match que Monaco. On a voulu leur compliquer la tâche, comme eux avaient fait à Bordeaux. On ne voulait pas reculer en seconde mi-temps. Mais on n'y est pas parvenu. On est cependant resté présent sur les coups de pied arrêtés. Notre gardien nous fait des arrêts importants. Arrêter un penalty reste un exploit. Peut-être qu'un nul aurait été équitable à la vue de la physionomie de la rencontre. Mais cette saison, j'ai vu Nancy à Picot mieux jouer et perdre. Je voulais corriger cette défaillance défensive qui nous faisait prendre deux buts par match ces derniers temps. Et on s'aperçoit que cela va mieux depuis. On veut sauver notre peau, comme beaucoup d'équipes. Et j'espère qu'on va la sauver. Jouer le dimanche? Quand on joue le titre ou le maintien, les résultats de la veille sont toujours importants."

Stéphane Ruffier (gardien but de Monaco): "C'est une déception, on devait confirmer Bordeaux. C'est zéro point. On a dit que ce qu'on a fait à Bordeaux c'était bien. Dans l'état d'esprit, pas dans le jeu. On a vu ce soir qu'on n'y était pas, tous, en première mi-temps. C'est vrai, c'est grave. Cela a été un peu mieux après la pause. Si on pense qu'on ne va pas s'en sortir, on ne joue pas les deux derniers mois. On savait très bien que ça allait être dur. Ce sera dur jusqu'au dernier match. C'est dommage de perdre trois points lors de cette rencontre, alors que de Bordeaux à Arles-Avignon, dans quinze jours, il aurait été important de prendre des points. J'espère que tout le monde est concerné."

Faruk Hadzibegic (entraîneur d'Arles-Avignon): "Le résultat est illogique, vu notre prestation. Il y avait la place pour mener au score, et là ça change complètement. Notre équipe était déterminée. Je ne peux que féliciter les joueurs. Je suis fier d'eux, ils ont eu la volonté de bien faire. Les Caennais ont été patients et ont eu de la conviction. Je ne crache sur rien, mais le coup franc était évitable. Pour nous c'est cruel. On voulait bien faire mais on n'a pas été récompensés. On fait de mauvais choix en seconde période, sur deux contres mal négociés. On descend, on ne veut pas accepter ça, on va tout faire encore pour prendre des points. Je suis un professionnel, un combattant. On va aller au bout de nos moyens. Cette équipe ne mérite pas d'avoir un tel retard au classement, quand je vois la qualité de notre groupe."

Franck Dumas (entraîneur de Caen): "On a été timide en première mi-temps, on manquait de rythme, on n'a pas l'habitude de jouer à cette heure-là, on voulait bien faire, avec un minimum de déchet. En seconde période, on a mis plus de rythme en jouant des ballons vers l'avant, les joueurs sont récompensés. Le coup franc de Mollo a débloqué la situation. Je savais que le deuxième allait suivre. On va rentrer dans des matches plus compliqués. Il y avait une obligation de résultat. Cette pression explique notre première mi-temps. Arles a encore l'espoir, ils gênent des équipes. Ce n'était pas un match à prendre à la légère. Il fallait être patient et lucide. Je n'ai pas eu peur du 0-0, sans être prétentieux."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.