La Fédération française de football valide le maintien de la Ligue 1 à 20 clubs
Ce vote de l'assemblée fédérale porte un coup de grâce au projet de championnat à 22 clubs défendu par Toulouse et Amiens, les deux clubs relégués en division inférieure la saison prochaine.
Il n'y avait plus vraiment de suspense, mais la Fédération française de football (FFF) a acté pour de bon la saison de Ligue 1 à 20 clubs, vendredi 26 juin, ce qui porte un coup de grâce au projet de championnat à 22 clubs soutenu par Amiens et Toulouse, désormais condamnés à la Ligue 2 et aux recours incertains. Réunie en Assemblée fédérale en visioconférence, la FFF a adopté à 82,33 % la nouvelle convention la liant à la Ligue professionnelle (LFP) pour les quatre prochaines saisons.
Ce vote réaffirme de facto son souhait de voir le championnat se dérouler avec 20 équipes, puisque cette disposition apparaît dans le texte de la convention votée. La Ligue 1 à 22 a du plomb dans l'aile, malgré une décision du Conseil d'Etat laissant entrevoir un élargissement le 9 juin. La plus haute juridiction administrative avait en effet suspendu les relégations au motif que la LFP les avait prononcées sur la base d'une convention FFF-LFP caduque, fin avril, enjoignant les instances du football à réétudier le format du Championnat.
Amiens a plaidé "l'humanisme" et la "solidarité"
Mais cela n'a pas perturbé les dirigeants du football français. Le bureau de la Ligue, son conseil d'administration, son assemblée générale, puis enfin l'assemblée fédérale réunissant près de 200 délégués de clubs amateurs et professionnels... Tous se sont prononcés pour le maintien des rétrogradations à l'étage inférieur.
Amiens et Toulouse ont pourtant tenté de convaincre une dernière fois l'assemblée générale. "Le foot serait sorti grandi en ne prononçant aucune descente, en faisant preuve d'un humanisme total, d'une solidarité totale", a lancé le président d'Amiens Bernard Joannin. "Ce qui me choque profondément c'est que notre jeu est régi par des règles, 90 minutes, 38 journées. A partir du moment où on modifie ces règles unilatéralement, on fausse le jeu et on ouvre la porte a toutes les interprétations. Je trouve ça dommage", a renchéri son homologue toulousain Olivier Sadran.
Le président d'Amiens a prévenu, vendredi, qu'il "retournera devant le Conseil d'Etat" pour contester cette décision, qui va selon lui "détruire le club d'Amiens, avec des dizaines de familles qui vont perdre leur emploi".
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