Le coup de Payet "magique"
Lhomme fort de ce début de saison, cest lui. Meilleur buteur du championnat (7 buts en autant de journées disputées), à 23 ans Dimitri Payet, confirme enfin le potentiel que lon devinait chez le jeune issu de la prestigieuse Jonelière, le centre de formation du FC Nantes. Déjà décisif cette saison, notamment lors de la quatrième journée face à Lens (il avait réalisé un triplé) a de nouveau offert la victoire samedi dernier face à Lyon, à Gerland. Le contexte, la rivalité entre les deux clubs font de ce résultat un moment spécial pour le joueur et son club. Il faut remonter au 6 avril 1994 pour voir une victoire des Verts contre Lyon (3-0) et au 26 février 1993 pour trouver un succès sur la pelouse lyonnaise (0-2). A chaud, au coup de sifflet final, il a laissé échapper au micro de Orange Sport "on avait à cur décrire notre histoire à nous. On venait pour prendre un point, face à une grosse écurie du championnat, on en prend trois. On va apprécier. Nous avons joué tous les coups et la réussite était avec nous". Il fait sûrement référence aux montants qui ont sauvé à trois reprises son équipe, à ses deux sauvetages sur la ligne (24e et 82e) et à son coup-franc en pleine lucarne (75e), son deuxième de la saison après celui contre Montpellier le 18 septembre. Un succès acquis dans la douleur, doù une joie "énorme", son "plus beau souvenir depuis (son) arrivée ici, avec la qualification pour la Coupe dEurope en 2008", a-t-il reconnu dans le quotidien LEquipe de lundi.
Le bienfait des racines réunionnaises
Arrivé à lété 2007 dans le Forez, il navait pas spécialement brillé par son adresse devant le but durant les saisons précédentes en championnat : aucune réalisation en 2007-2008, quatre lannée suivante (plus 3 en coupe dEurope), deux lannée dernière et donc déjà sept depuis le mois daoût. Une réussite quil explique simplement. "Je voulais commencer mon début de saison du mieux possible (
) Je voulais marquer le plus possible tout en restant passeur. But après but, jai pris confiance" a-t-il confié au journal. Une réussite que lintéressé savoure, lui qui a connu une fin de saison dernière compliquée entre laltercation avec son partenaire Blaise Matuidi et sa mise sur la liste des transferts durant lété. Des épisodes quil regrette aujourdhui. "Jai fait des choses que je navais pas à faire (
) Franchement cétait vraiment nimporte quoi de réagir comme ça", toujours dans LEquipe. Un changement de personnalité quil attribue à ses vacances en famille sur lîle de La Réunion qui lui ont permis de « faire le point et de réfléchir à (son) comportement ». Il traverse ainsi la période de joueur la plus heureuse et la plus fructueuse de sa jeune carrière. "Javais déjà été heureux mais sur un week-end. Deux peut-être. Là, je suis content de mon travail au quotidien et ça se voit en match", confesse-t-il.
Le titre et les Bleus
Un tel début de saison et la place de leader de L1 après sept journées augmentent forcément lappétit. Quand on évoque le titre de champion de France (le dernier remonte à 1981), lattaquant fait profil bas. "Parler de Saint-Etienne champion dès la 7e journée, ce ne serait pas sérieux de notre part. On nest vraiment pas en position de se poser cette question", a-t-il déclaré. Il existe toutefois un sujet où il est beaucoup disert et attentif, celui de léquipe de France. Pré-convoqué pour les matches face à la Roumanie (9 octobre au Stade de France) et le Luxembourg (12 octobre à Metz), il admet penser à la sélection et annonce quil suivra la liste de Laurent Blanc prévue pour ce jeudi "comme (il) a regardé les précédentes". La première sélection de son coéquipier Blaise Matuidi contre la Serbie en septembre dernier a du lui donner des idées et lenvie de faire fructifier son excellent début de saison.
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