Le PSG assure l'essentiel
Passer du Camp Nou au Stade de l'Aube, sans faire injure à l'ESTAC, relevait de la faille saptio-temporelle pour les joueurs du PSG qui, après avoir fait jeu égal avec le FC Barcelone, devaient se "coltiner" le dernier de la Ligue 1. Certainement vexés par le jeu, inévitable, de ces comparaisons, les Aubois ont démontré qu'ils n'étaient pas qu'un simple pis-aller. La lanterne rouge du championnat, qui restait tout de même sur 6 nuls et 2 défaites dans cet exercice, a crânement joué le jeu, sans jamais rien concéder à ceux qui avaient fait trembler le grand Barça en Ligue des Champions. Ces derniers, privés de Zlatan Ibrahimovic, suspendu, et de Jérémy Menez, blessé, avaient certainement les jambes lourdes et la tête encore en Catalogne. D'où ce manque de fraîcheur flagrant, surtout lors de 45 premières minutes dominés par les hommes de Furlan. Avec 9 tirs, dont 5 cadrés, en 45 minutes, les Troyens s'étaient procurés beaucoup d'occasions que les Blaugrana. Le monde à l'envers.
Si Gameiro donnait l'illusion d'un PSG conquérant en début de match (duel perdu face à Thuram), l'ESTAC tentait l'estocade avec notamment ce tir de Darbion qui heurtait le poteau de Sirigu (9e). Dans la foulée, Verratti joue les faucheuses dans sa propre surface et échappait au pire, le penalty voire l'expulsion (10e). Peu après Lucas, toujours aussi virevoltant que peu précis dans le dernier geste, envoyait une ogive au dessus (15e). Pas plus de réussite pour Camus, étranger à la réussite sur une frappe détournée par un Sirigu bondissant (21e). C'était tout pour cette première période dominée par les locaux face à des Franciliens méconnaissables.
Messi ne joue pas à Troyes
Mais, à défait d'être brillants, les joueurs d'Ancelotti savent se montrer réalistes. Après quelques banderilles mal plantées par Lavezzi, c'était l'inusable Blaise Matuidi qui montrait l'exemple. Le grand absent du match retour à Barcelone héritait d'un ballon qui filait devant toute la défense troyenne pour transpercer Thuram du pied gauche (65e). En dépit des efforts des partenaires de Nivet, et d'une dernière frappe de Camus écartée par un Sirigu des grand soirs (90e), le PSG signait une victoire capitale dans l'optique du troisième titre de champion de France de son histoire. Contrairement au match contre le Barça, le PSG ne s'est pas fait remonter au score après avoir ouvert la marque. Malheureusement pour les Troyens, qui se rapprochent un peu plus de la Ligue 2, ils ne pouvaient pas compter sur un certain Lionel Messi pour changer le cours du match.
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