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Le PSG domine Evian

En battant Evian Thonon Gaillard au Parc des Princes (4-0) lors de la 16e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain est remonté à la troisième place provisoire du classement. Impressionnants en première période, au cours de laquelle ils ont marqué le 3000e but de l'histoire du club, les Parisiens ont livré un match sérieux qui les remet sur les bons rails après une série de contre-performances inquiétantes en championnat.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Zlatan Ibrahimovic (PSG) (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Solides en Ligue des Champions mais poussifs en championnat, les Parisiens ont rectifié la mire contre à Evian Thonon Gaillard. Face à une formation résolument défensive, les hommes d'Ancelotti ont livré une de leurs copies les plus convaincantes en championnat depuis bien longtemps. Cette fois, pas question de s'en remettre à un éclair d'Ibrahimovic, l'accent a été clairement mis sur un jeu collectif inspiré. Les combinaisons à trois, les redoublements de passes, les appels en profondeur, les prises de risques individuelles... Cette fois personne ne pourra dire que le jeu parisien manquait de fluidité. Ni d'efficacité.

Sans Nenê, écarté du groupe pour un comportement répréhensible face à Porto (Le Brésilien avait mal supporté de ne pas entrer en jeu), ni Matuidi, blessé, le PSG attaque pourtant fort face au 17e du championnat. En vingt minutes, Zlatan Ibrahimovic se procure pas moins de trois énormes occasions, mais, dans la lignée de son match en Ligue des Champions, le Suédois n'apparaît pas en grande réussite. La différence c'est que cette fois, "Ibra" ne baisse pas les bras. Beaucoup plus disponible et investi que face aux Portugais, l'attaquant parisien voit sa pugnacité récompensée à la 28e minute. A l'amorce de cette offensive, une talonnade géniale de Pastore, sur les rails de la grande forme, pour Jallet qui déborde et adresse un centre à ras de terre parfait pour Ibrahimovic. Ce dernier tend ses longs segments et ouvre le score du bout du pied (1-0, 28e).

Lavezzi pour le 3000e

Dans la foulée, ce PSG euphorique double rapidement la mise grâce à un nouveau mouvement d'école : Thiago Motta ouvre subtilement pour Zlatan qui remet de la poitrine pour Lavezzi arrivé lancé. L'Argentin crochète son défenseur et marque d'une frappe précise son premier but en Ligue 1 (2-0, 31e). Et également le 3000e du PSG depuis sa création. Alors qu'Evian a du mal à sortir la tête de l'eau, les partenaires de Menez sont tout proches de marquer un troisième but estampillé "FC Nantes" ou même "Brésil" quand un jeu à trois sans que le ballon ne touche le sol échoue sur un Laquait briseur de rêves (39e). 

Sans doute trop sûrs d'eux après cette première période où ils ont parfois frisé l'excellence, les Parisiens baissent sensiblement de pied à la reprise. Evian en profite pour respirer un peu et s'offrir quelques incursions dans le camp adverse mais le PSG se montre dangereux en contre. A défaut d'être réaliste, à l'image de cette reprise d'Ibrahimovic, à bout portant mais complètement dévissée, qui finit sur le montant droit de Laquait (64e). Le Suédois se ressaisit pour adresser une merveille d'ouverture à destination de Pastore dont le centre est repris par un Thiago Motta énorme en cette fin d'après-midi (3-0, 84e). Et pour que la fête soit complète, Kevin Gameiro, entré en jeu depuis 27 secondes, y va de son but en convertissant une offrande Menez (4-0, 86e). Grâce à ce succès, les Parisiens remontent provisoirement à la troisième place du championnat mais, au delà de l'aspect comptable, ils se sont surtout prouvé qu'ils pouvaient jouer en équipe.

Déclarations :

Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): "On a fait un bon match. C'était une bonne performance de l'équipe, du beau jeu, une bonne attitude, un jeu d'attaque. Tout allait bien aujourd'hui. C'était un match important, je voulais voir le même match que contre Porto. Les attaquants ont travaillé défensivement, c'était la clef du match. On peut trouver l'équilibre quand tous les joueurs jouent ensemble. Avec quatre attaquants, si les attaquants ne travaillent pas défensivement, c'est difficile. Ce n'est pas un problème de système mais d'attitude des joueurs. Nous avons joué ensemble et c'était plus facile. Le travail que nous avons fait le mois précédent n'est pas perdu, nous nous sommes fatigués pour trouver une bonne solution. Aujourd'hui il y a une bonne solution sur le terrain et nous devons continuer à travailler pour ne pas reculer, et pour regarder devant. Après la défaite à Nice, nous avons fait deux bons matches. La semaine prochaine, nous avons encore deux matches difficiles, contre Valenciennes et Lyon, avec cette attitude ce sera mieux."

Pascal Dupraz (entraîneur d'Evian): "Avant de venir je pensais que le PSG était plus fort que nous, j'en ai maintenant la certitude. J'ai mis un système en place parce qu'on avait des défaillances, j'ai pris le parti de jouer à cinq derrière. L'idée était de couper la profondeur du PSG, se rassurer parce qu'on manquait de spécialiste aux postes de défenseurs centraux, malheureusement on était plus dans la réaction que l'action. Le fait d'être près les uns des autres empêchait d'agresser, dans le bon sens du terme, les Parisiens. Et ils ont des joueurs pour faire la différence. Ce n'est pas le même championnat, aujourd'hui on jouait notre Champions League.

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