Cet article date de plus de douze ans.

Le PSG retrouve son fauteuil

Le PSG a su saisir la chance qui lui était donnée de se réinstaller dans le fauteuil de leader de la Ligue 1, en obtenant un succès probant (4-1) devant Ajaccio dimanche lors de la 26e journée. Si le score est lourd pour des Corses courageux, il reflète la domination de Paris qui profite du surplace de Montpellier samedi à Dijon. Rennes revient dans le haut de tableau après avoir enlevé le derby breton (2-0) à Lorient.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 7min
Hoarau en pleine forme

Dans l'autre match décalé de fin d'après midi, Brest et Caen se sont séparés sur un nul 0-0 qui n'arrange personne.

Des Parisiens tranquilles

Supérieurs techniquement et collectivement, après un petit round d'observation,  les Parisiens ont d'abord marqué deux beaux buts en deux minutes par Pastore et Ménez et semblaient partis pour un match  tranquille jusqu'à la réduction du score de Poulard avant la pause. Un but malvenu qui confirmait si besoin était à Carlo Ancelotti que ses joueurs sont toujours aussi fébriles  sur coups de pied arrêtés, puisque c'est suite à  un coup franc excentré que Poulard a marqué pour Ajaccio.

La seconde période a été plus compliquée pour un PSG soudain moins convaincant. Mais en fin de match, Hoarau a confirmé son étonnante renaissance  (quatre buts en trois matches) et mis fin au suspense sur un service impeccable  de Nene, avant que le Brésilien - qui a touché deux fois les montants -  inscrive un quatrième but, peut-être un peu sévère pour des Ajacciens qui bien que dominés n'ont jamais abdiqué. Hormis après le 3e but qui leur assénait un sérieux coup sur la tête et annihilait leur espoir de glaner un nul.

Après trois matches nuls consécutifs, les Parisiens ont donc réenclenché la marche avant et profitent du petit coup de frein montpelliérain. Ce match relativement facile est venu à point pour relancer la machine. Ce qui est encourageant avant d'affronter le dernier tiers du championnat où le titre se jouera sans doute à deux ou trois. Ce sera également très chaud en bas de tableau où, après quelques semaines de répit, Ajaccio retrouve la zone rouge avec un compteur bloqué à 26 points.    

Revoilà Rennes

Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): "La première période a été assez équilibrée, on a eu l'emprise sur le match pratiquement tout le temps, on aurait pu accentuer notre domination plus tôt. Nous avons été sérieux, sobres, et notre victoire est méritée sur l'ensemble du match, même s'il faut qu'on soit plus tueurs. Nous sommes bien placés au classement, mais le plus dur commence. Mars est un mois important, on l'a bien débuté, on verra après."

Longtemps outsider avant de connaître un passage à vide puis de redresser la tête en prenant 5 poins en cinq matches, le Stade Rennais revient provisoirement se mêler à la lutte pour l'Europe. Face à une équipe de Lorient en perdition, qui concédé sa quatrième défaite consécutive et son onzième match sans victoire, les hommes d'Antonetti, sans être géniaux, ont livré un match propre et sérieux. Ce sont les Merlus, où Aliadière effectuait son grand retour après quatre mois  d'absence, qui se sont pourtant créés les meilleures occasions de la première  période, mais n'ont pas connu de réussite, ce qui est souvent le lot des  équipes luttant pour ne pas descendre. 

Et c'est à la suite d'un nouveau raté de l'international suisse que les Lorientais se sont fait punir, Pitroipa, bien lancé par Hadji, trompant Audard  (45+1) à l'issue d'une contre-attaque éclair. Il s'agissait du premier tir de la soirée pour des Rennais qui ont ensuite géré en seconde période avant de faire le trou par Hadji (79), sur un service  de... Pitroipa. Un 2e but qui permet à Rennes se hisser à la 4e place en doublant Saint-Etienne grâce à une meilleure différence de buts. Les Lorientais de leur côté vont devoir regarder derrière, puisqu'ils ne comptent plus qu'une petite longueur d'avance sur la zone de relégation. 

Nul insipide entre Caen et Brest

Dans le deuxième match de dimanche, Caen, plutôt dominateur mais emprunté dans le  dernier geste, a concédé le résultat nul à domicile contre Brest (0-0), qui a  conforté son statut de meilleure défense de L1, au terme d'un match très pauvre techniquement. Les Normands, à l'image d'Hamouma et Nabab, ont souvent été percutants et  volontaires, mais sans parvenir à mettre en danger Elana, le portier brestois.   Après que Nabab, encore lui, ratait le coche sur un bon centre de Bulot  (77), la fin de match était marquée par l'exclusion directe du stoppeur breton Zebina, coupable d'un coup de coude sur Nabab au bout du temps additionnel  (90+4).   

 Avec ce 15e match nul, les Brestois prolongent leur série de quatre matches  sans défaite, en comptant la victoire contre Marseille la semaine passée, et  grappillent une place (11e) avec 30 points. Les Caennais, eux, restent 13e à  deux longueurs de leur adversaire du soir, et avec seulement deux points de mieux que le premier relégable, alors que se profilent successivement Montpellier puis le Paris SG.

Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): "On a joué un très beau foot, on a eu beaucoup d'occasions de marquer. Le seul point négatif du match, c'est qu'on a perdu notre équilibre à chaque début de période. On retrouve la tête de la Ligue. C'est une belle journée pour nous, Montpellier et Lille n'ont pas gagné. On a eu plus de difficultés à Lyon. On  doit s'améliorer sur les coups de pied arrêtés. Ce n'est pas possible de donner à l'adversaire autant de possibilités de marquer. On s'est encore pris un but sur un 2e ballon. On a travaillé cette semaine, on va le refaire. Bon, on s'est amélioré car on n'a pris un seul but contre quatre à Lyon. Je ne pense pas que ce soit un problème de concentration. Pour les joueurs, c'est mieux de jouer avec l'ancien système. Ils ont plus de repères. Mais on a travaillé deux mois  pour en apprendre un nouveau et je peux ressortir l'arbre de Noël la semaine prochaine. Hoarau améliore match après match sa condition, sa confiance. C'est le bon exemple pour l'équipe. En début de 2e période, on a commencé à jouer de façon un peu individuelle et on a perdu l'équilibre. On doit focaliser notre attention sur le collectif. Lui, c'est un joueur d'équipe. En ce moment, Hoarau joue bien. Dans le futur, Gameiro aussi sera important. Pastore a marqué le 1er but, celui qui est le plus important. Et surtout, il a été régulier. Notre classement peut nous donner de la confiance. Il y avait beaucoup de pression avant le match, on a eu la bonne réaction".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.