Le PSG s’en remet à Ibrahimovic
Contre Nancy ce samedi, les parisiens ont encore failli donner raison à leur directeur sportif Leonardo. Paris, battu par Sochaux (3-2) puis Reims (1-0), deux équipes de bas de tableau, le Brésilien avait avancé que son équipe était sûrement taillée pour l'Europe et pas pour affronter les "petites" formations. Au cours d'une première période indigeste et sans rythme, ses joueurs ont apporté de l'eau à son moulin. Un deuxième acte bien plus accompli et un Zlatan opportuniste lui ont finalement donné tort. Mais que ce fut dur. Qualifié mercredi pour les quarts de finale de Ligue des champions, le PSG fut d’abord un européen en sommeil. Friable défensivement ces derniers temps, en témoigne l’unique « cleen sheet » récolté lors de ses cinq sorties précédentes en Ligue 1, Paris peut remercier son portier pour l’avoir gardé dans le match en première période.
Moukandjo refroidit le Parc
Sirigu a d’abord écarté une frappe vicieuse de Karaboué (7e), avant de repousser sur le poteau une frappe de Djebbour (26e). L’Italien était encore à la parade dans un duel avec Moukandjo. Mais cette fois, l’attaquant nancéien a eu de la réussite et a pu reprendre le ballon de la tête pour ouvrir le score dans un Parc en colère (0-1, 35e). Malgré son rythme de sénateur, le club de la capitale a réussi à se procurer quelques bonnes occasions dans l’acte inaugural. Matuidi a d’abord trouvé le petit filet de Grégorini sur un face à face (12e). Lucas, lui, a buté sur le visage de l’ancien marseillais pour un résultat similaire (40e). Le public parisien siffle le retour de ses joueurs aux vestiaires. Coupable de la perte de balle sur le but lorrain, Pastore est sorti au profit de Menez à la pause. Hasard ou pas, le tombeur du FC Valence en Coupe d’Europe s’est réveillé. Le gardien de l’ASNL a mis en échec Ibrahimovic (48e).
La sortie de Lucas sur blessure de Lucas (54e) a laissé craindre une rencontre cauchemardesque pour les hommes de Carlo Ancelotti. Mais quand rien ne va pour le PSG cette saison, Zlatan surgit pour remettre les siens sur le bon chemin. Quatre minutes après la sortie du Brésilien, Ibra a profité d’une erreur de Puygrenier, parfaitement exploitée par Menez, pour tromper enfin le Panda (1-1, 58e). L’ancien romain délivrait sa 7e passe décisive de la saison. Très bien en place jusque-là, les troupes de Patrick Gabriel ont sombré. Impeccable depuis le début de la partie, Damien Grégorini a effectué une sortie fantôme sur une passe soyeuse de Verratti vers le Suédois. Une aubaine pour le meilleur buteur du championnat de France, qui signait un doublé dans le but déserté (62e). Son sixième de la saison, pour un 24e but sous le maillot parisien. Et une 5e réalisation sur ses quatre derniers matches pour l'ancien milanais.
Nancy se saborde
Le Parc des Princes a fait la girouette pour applaudir les siens. Seule une frappe contrée de Zitte a fait trembler le poteau et le public du Parc (87e). "Dommage, le coup était presque parfait. Il n'y a pas de regrets mais c'est décevant de faire le match qu'on veut et de perdre sur deux grosses erreurs. C'est la force de Paris, ils savent gérer leur match avant de faire mal, s'est lamenté le technicien lorrain. On a essayé de les maîtriser sur leurs points forts en contre mais ça n'a pas marché ". Pour la première fois en 2012/2013, le PSG est parvenu à gagner un match alors qu'il était mené au score. Avec 5 points d'avance sur son dauphin lyonnais et 8 sur l'OM, 3e, le Paris Saint-Germain peut désormais attendre sereinement l'affrontement entre ses deux premiers poursuivants ce dimanche. Invaincue lors de ses trois derniers déplacements en terres parisiennes (1 victoire, 2 nuls), l'ASNL, 19e, manque l'opportunité de se rapprocher de Sochaux, premier non-relégable. Et perd pour la première fois à l'extérieur après avoir mené score...
Déclarations
Zlatan Ibrahimovic : "Chaque match, d'ici la fin du championnat, sera très important et sera comme une finale pour nous. On ne veut pas perdre et on veut tout le temps gagner mais ce n'est pas facile, on a des matches tous les trois jours. On essaye de donner notre meilleur mais parfois on n'y arrive pas, mais c'est normal. On est des êtres humains comme vous. Vous faites des erreurs, nous aussi on fait des erreurs. Cela fait du bien de marquer des buts. La meilleure manière pour moi d'aider l'équipe est de marquer des buts. Ce soir, j'en ai marqué deux mais c'est grâce à l'équipe, sans elle cela aurait été impossible. (A propos du public parisien) Il est très exigeant, ce qui est étrange parce qu'avant il n'avait rien."
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