Le PSG tombe du Rocher
Il avait fallu attendre 28 journées pour voir le PSG tomber la saison passée. Les détracteurs du club de la capitale se réjouiront d'avoir attendu beaucoup moins longtemps cette fois-ci. Pour autant, et même si le mot "crise" ne devrait pas tarder à ressortir dans les prochaines heures, Paris n'a perdu qu'un match. Reste que le contenu peut, il est vrai, inquiéter. Unai Emery avait annoncé la fin des statuts protégés au PSG, il a tenu parole. Sur le terrain au coup d'envoi, pas de trace de Blaise Matuidi, de Javier Pastore ni de Hatem Ben Arfa. Le nouveau coach parisien a choisi un milieu Verrati-Motta-Rabiot pour contenir la fougue monégasque. Mauvaise pioche. Pendant 45 minutes le champion de France en titre est apparu complètement déboussolé, défaillant aussi bien collectivement qu'individuellement. La faute, aussi et surtout, à une ASM qu a évolué sans complexe mais sans se jeter dans la gueule du loup pour autant.
Parfaitement en place, les hommes de Jardim ont su attendre le bon moment pour piquer. D'abord sur un centre de Sidibé, repris adroitement par Joao Moutinho (1-0, 13e), qui laissait les Parisiens pantelants, puis juste avant la pause quand David Luiz ceinturait grossièrement Jemerson dans la surface. Fabinho, déjà auteur d'un sans faute sur penalty en Ligue 1 (11/11) poursuivait sa série en prenant Trapp à contrepied et dessinait un peu plus les contours d'une victoire monégasque (2-0, 45+2e).
Cavani, un but pour rien
Mais Paris a trop d'expérience et de talent pour accepter ce postulat. Plus agressifs, plus concernés, les partenaires de Di Maria se montraient beaucoup plus pressants à mesure que Monaco avait le tort de trop reculer. Et, finalement, après un premier match raté fac à Metz et une grosse occasion gâchée en première période, Edinson Cavani faisait taire (provisoirement ?) les critiques d'un joli coup de tête suite à une remise aérienne d'Aurier (2-1, 63e). Le PSG était lancé en reconquête mais, contre toute attente, c'était le malheureux Serge Aurier qui allait replonger les siens dans les affres du doute. Sur un contre éclair monégasque, le latéral parisien détournait la passe de Dirar dans ses propres filets et offrait sans le vouloir le scalp du champion à son rival d'un soir. Et peut-être pour plus longtemps qu'un soir...
Déclarations :
Hatem Ben Arfa (attaquant du Paris SG): "C'est une défaite qui nous fait mal quand même. On est des compétiteurs, cette défaite dérange tout le groupe. On n'a pas eu la maîtrise du ballon, on en a perdu beaucoup trop et Monaco a été opportuniste pour en profiter en contre. Cette année, ça va être compliqué mais même quand Paris a gagné avec beaucoup de points d'avance c'était compliqué, ça le sera aussi cette année, on l'a vu aussi à Bastia où on a gagné 1 à 0 (1re journée, NDLR). Il nous faudra plus de maîtrise collective. Inquiet? On n'est qu'au début de saison, elle est encore longue, mais c'est vrai qu'il faut qu'on élève notre niveau. On va se remettre au travail, mais depuis le début de saison on travaille."
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