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Le torchon brûle entre Gervais Martel et l'actionnaire du RC Lens

Le maintien du RC Lens en Ligue 2, annoncé par la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), n'a pas plu du tout à Hafiz Mammadov, l'actionnaire majoritaire du club: "Je suis déçu et je regrette qu'une telle mesure ait été prise, alors même que j'avais fourni toutes les garanties réclamées par Gervais Martel, président du RC Lens", a indiqué l'homme d'affaires d'Azerbaïdjan. "Au regard des événements survenus au RC Lens, je suis fortement enclin à effectuer des changements au sein de l'encadrement du club, qui seront annoncés prochainement".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

C'était l'homme providentiel. En 2013, avec Hafiz Mammadov pour associé et principal actionnaire, Gervais Martel avait pu reprendre les commandes du RC Lens. Le même homme pourrait être à l'origine de son départ. Après avoir gagné son ticket pour un retour en Ligue 1 sur le terrain, le club nordiste n'est toujours pas admis dans l'élite. La DNCG a en effet refusé de valider sa participation au prochain championnat. Le 27 juin, le grand gendarme des finances du foot français a estimé qu'il manquait des garanties financières suffisantes. Quelques jours après, l'homme d'affaires azerbaïdjanais est monté dans les tours, au travers d'un communiqué.

"Concernant la décision de la DNCG, je suis déçu et je regrette qu'une  telle mesure ait été prise, alors même que j'avais fourni toutes les garanties  réclamées par Gervais Martel, président du RC Lens." Et la mise en cause de Gervais Martel a été prolongée par une promesse de lendemains qui changent: "Au regard des événements survenus au RC Lens, je suis fortement enclin à  effectuer des changements au sein de l'encadrement du club, qui seront annoncés  prochainement", ajoutant que ses "intérêts, en tant  qu'actionnaire majoritaire et sponsor principal du club, ne sont pas bien mis  en valeur." Ce sont des propos très durs, qui peuvent augurer de décisions draconiennes. Le président du RCL n'a pas voulu y répondre. Mercredi, son club repassera devant la DNCG, en appel, et sans doute le "contre-temps" évoqué par Martel au sujet de cette décision ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

Mais cet épisode restera-t-il sans conséquence ? Ayant racheté dernièrement le club anglais de Sheffield Wednesday, alors qu'il détient déjà des parts dans le capital de l'Atlético Madrid, Mammadov n'est pas homme à patienter très longtemps. D'autant qu'il a rappelé son action auprès du RC Lens qu'il a "sauvé d'une délicate situation  financière l'année dernière en épongeant toutes les dettes et en donnant au  club les moyens de retrouver la L1.".

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