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Leonardo parle de "massacre"

L'ancien directeur sportif du PSG, Leonardo, a contesté devant le Tribunal Administratif de Paris sa suspension jusqu'au 30 juin 2014 après le coup d'épaule qu'il a donné à l'arbitre Mr Castro au printemps dernier. Cette sanction l'a "massacré" selon lui et l'a empêché de devenir entraîneur du PSG.
Article rédigé par franceinfo
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Sourire et ligne de défense inamovible. Leonardo n'a pas bougé d'un iota depuis son départ du PSG cet été. Devant le Tribunal Administratif de Paris, l'ancien directeur sportif du PSG est venu plaidé sa cause pour voir sa suspension de 9 mois alourdie en appel, annulée. Accompagné de ses avocats Mes Paul Mauriac et Christophe Bertrand, l'ex dirigeant a nié, une nouvelle fois, le caractère intentionnel de la bousculade sur Alexandre Castro, l'arbitre de la rencontre PSG-Valenciennes (1-1) du 5 mai dernier au Parc des Princes.

Il estime également la sanction "hors mesure", d'autant que la Fédération  française de football (FFF) a demandé à la Fédération internationale (Fifa) son extension au plan mondial. Les images de vidéosurveillance du Parc des Princes ont de nouveau été invoquées, et montrées à la présidente de la chambre à l'audience sans que le  public puisse les voir. "Cette sanction m'empêche de travailler. Je devais devenir l'entraîneur (du PSG) mais la sanction m'interdit de banc de touche", a-t-il déclaré à la barre.  "Je ne peux même pas jouer en ligue amateur!".

Image salie

Leonardo s'est par ailleurs élevé contre le "massacre" dont il a fait  l'objet depuis l'éclatement de cette affaire, et les conséquences néfastes sur  son image "au Japon, au Brésil, en Italie, en Espagne et en Angleterre". Des  pays où ce polyglotte pourrait exercer. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) s'était déclaré incompétent à la mi-septembre pour jouer son rôle de conciliateur, relevant que  Leonardo n'était pas licencié auprès de la Fédération. "Ce qui me motive, c'est le fond, mais comme le Comité olympique s'est déclaré incompétent, je suis obligé d'aller sur la forme", a avancé le technicien.

Les débats de mardi ont donc tourné autour de la question de savoir si les instances disciplinaires de la Fédération avaient le droit de sanctionner un dirigeant de club qui n'y était pas licencié. L'avocate de la Fédération, Claudine Morain, a argué qu'il s'agissait d'une "situation de quasi-licence", étant donné que Leonardo "exerçait sa fonction exactement comme s'il était licencié".  Un argument contesté par les avocats de Leonardo. "Il faut un lien juridique entre une personne et la Fédération" pour qu'il y ait sanction, a assuré Me Bertrand. "Nous sommes confiants mais prudents. Il y a un indice: le fait que la présidente ait insisté sur l'absence de licence", a pour sa part expliqué Me Mauriac à la sortie de l'audience. Le TA avait été saisi en référé et l'ordonnance sur la forme devrait être rendue la semaine prochaine, selon la présidente de la chambre, Martine Doumergue. Le jugement sur le fond ne devrait, lui, pas intervenir avant plusieurs mois.

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