Les Verts à moitié vides
Un coup d'épée dans l'eau. Ce match avancé de la 35e journée de Ligue 1 n'aura pas servi à grand-chose, si ce n'est à confirmer que les Verts étaient émoussés et que Bordeaux était une équipe aussi solide que parfois soporifique. Les Girondins, véritables bêtes noires des Verts (seulement 2 victoires des Foréziens lors des 19 dernières rencontres) n'ont pas réussi le hold-up parfait mais ils ont eu le mérite d'enrayer la machine. Celle-ci n'est pas encore déréglée (elle reste tout de même invaincue en L1 lors de ses 16 derniers matchs) mais elle a offert une balle de break à L'OM et Lyon. Service à suivre.
Entre des Verts éprouvés par des campagnes sur tous les fronts et des Bordelais qui n'ont plus rien à espérer dans ce championnat et dont l'attention est certainement focalisée sur la demi-finale de Coupe de France contre Troyes mardi prochain, la première période est indigente, presque indigeste. La grève des encouragements entamée par les supporters stéphanois, qui protestent contre la fermeture d'une tribune, rajoute à l'atmosphère feutrée de ces 45 premières minutes où les Bordelais se contentent essentiellement de ce qu'ils savent faire le mieux : défendre. L'ASSE, en panne d'inspiration et de jus, bute consciencieusement sur la défense girondine. Seule une percée de Hamouma, parfaitement stoppée par Carrasso (32e), puis un dégagement dévissé de Poundjé sur son poteau (33e), sortent momentanément Geoffroy-Guichard de sa torpeur. Momentanément seulement...
Contre-publicité
Bis repetita à la reprise. Pas de rythme, pas d'occasion. Une contre-publicité de la ligue 1. Alors les Verts, même s'ils ne sont manifestement pas dans un grands soirs, se font violence et tentent de forcer le verrou marine. Guilavogui, sur une frappe aux 20 mètres (50e), puis Brandao de la tête (58e) chauffent les phalanges de Carrasso. Ce dernier semble enfin battu sur une frappe au premier poteau d'Aubameyang mais le deuxième buteur de L1 (19 réalisations) ne trouve que le petit filet (78e). Bordeaux, que l'on pensait démobilisé en cette fin de championnat, aura tenu son rôle d'empêcheur de tourner en rond jusqu'au bout.
Déclarations
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): "Nous sommes tombés sur un bon Cédric Carrasso. Nous n'avons pas à avoir de regrets sur ce match (...) C'est quand même un point. Cela fera rire tout le monde, mais nous verrons ce qu'il se passera dans le week-end. L'équipe a encore affiché son envie, celle de marquer et d'attaquer. Ce n'est pas rentré comme le week-end dernier à Lyon. Il faut continuer. Nous n'avons pas pris de but. Heureusement, car Bordeaux n'a pas eu beaucoup d'occasions (...) Il reste neuf points en jeu. Il ne faut pas focaliser sur cela. Nous sortirons deux fois pour une réception. Nous avons 59 points. Il ne faut pas l'oublier. Dans l'absolu, c'est une occasion manquée pour le podium."
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux): "Pour nous, c'est un point de gagné, car nous alignions une équipe remaniée. Nous jouons chez un prétendant à l'Europe, aux trois premières places. L'équipe a été très courageuse, mais il nous a manqué de la maîtrise technique (...) Offensivement, nous n'avons pas beaucoup pesé mais défensivement, nous avons fait le travail. Nous avons été courageux. Nous ramenons un point. Je ne sais pas s'il est juste. Cédric Carrasso nous a fait quelques arrêts de grande classe. Cela ne suffit pas."
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