Les Verts bloqués par Rennes
Il y a presque un an, les Verts renouaient avec un titre après 32 ans de disette. Un souvenir que les jeunes supporters stéphanois ont enregistré de leurs yeux, pas sur des récits d'anciens ou en revoyant les images décati de la grande époque des Verts. En fermant les paupières, il y avait de quoi se replonger dans cette soirée du 20 avril 2013 en finale de la Coupe de la Ligue. Même maillot vert et or, même adversaire et presque même ambiance (même résultat). Il n'a manqué qu'une chose pour que la soirée soit réussie : un but ! Sans Brandao, les Verts ne gagnent qu'un tiers de leurs matches. Le Brésilien, qui entamait ce soir sa série de quatre matches de suspension pour un coup de coude sur Cabaye, a été fidèle à ses statistiques malgré lui. Mevlut Erding a été présent mais les ballons se sont faits rares dans la surface bretonne.
Tranquille comme Costil
Les Verts ont surtout pêché dans la dernière passe. Tant de centres ratés par Hamouma et Gradel. Tant de corners mal négociés (10). Tant que tirs ratés quand le ballon est enfin arrivé. Face à Perrin (86e) et Bayal (90e+1), Benoît Costil n'a même pas eu à intervenir. Son seul vrai arrêt du match est intervenu sur une frappe sans élan d'Erding (51e). La pression n'a pas suffit pour tromper des Rennais sans d'autre ambition que de prendre un point à Geoffroy-Guichard. Rennes avait encore sa demi-finale de Coupe de France dans les jambes et avait surtout à cœur de rentrer en Bretagne sans blessé ni suspendu. Eux aussi n'ont pas rempli leur contrat puisque M'Bengue est sorti sur blessure à la 32e minute. Mais ils peuvent toujours accrocher un titre cette saison. Pour les Verts, les objectifs se réduisent à vue d'oeil. Il n'y aura peut-être pas de bougie à souffler en 2015.
REACTIONS:
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): "C'est une très grosse déception et je suis très en colère. Pas par rapport au jeu et à la débauche d'énergie ou à vouloir attaquer, à avoir la mainmise sur le match, mais il s'est avéré que nous avons centré 53 fois et que nous n'avons pas frappé beaucoup de ballons. Je veux bien que tous les centres n'aient pas tous été parfaits, évidemment, mais il y a quelque part un sentiment de colère car nous aurions pu perdre à la 89e ou à la 90e minute. On serait alors tombé sur la sécurisation à avoir en défense. Nous avons été présents dans la surface, mais présents comme des plots. J'ai rarement vu mes attaquants couper les trajectoires ou se jeter pour mettre le ballon au fond. Il y a eu un gros manque de caractère qui me met en colère. Quand ce n'est pas maintenant, ce sera quand ? Le 18 mai ? Tout le monde sera en vacances et ce sera trop tard. Contre Reims, nous avions réussi à marquer deux buts. Face à Rennes, on a failli offensivement. Non pas sur l'animation offensive, mais sur le dernier geste. Ce n'est pas l'absence de Brandao. Quand on joue, on montre plus et cette fois-ci, on n'a pas montré grand chose dans la surface. Les quatre de derrière ont été bons avec Stéphane Ruffier. Les deux récupérateurs du milieu ont été bons. Les côtés ont été assez intéressants mais les deux voire les trois de devant n'ont pas été bons et je leur ai dit."
Philippe Montanier (entraîneur de Rennes): "Nous avions joué mardi et nous avons remanié l'équipe à 60%. Nous avons terminé avec une équipe dont la moitié des joueurs avait entre 19 et 21 ans. On ne pouvait pas espérer mieux qu'un point. Un point ne fait pas avancer aussi vite que l'on aimerait, mais chaque point est un pas de plus et permet d'être un peu plus serein. Nous avions changé beaucoup de choses et il y a la satisfaction pour l'entraîneur de voir que l'on peut compter sur l'ensemble du groupe. On est satisfait de l'état d'esprit et de l'abnégation affichée. On termine notre série de trois matches en sept jours sur une note positive. Cela a été dur au début du match. Il a fallu s'adapter un petit peu. Nous avons réglé quelques détails qui nous ont permis de mieux gérer la seconde période. Nous avons tremblé jusqu'au bout mais ce point est appréciable."
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