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Ligue 1 : Apathique et sans solution, l'OM s'incline face à Reims (0-2)

Pour son premier match de la saison, l'Olympique de Marseille est tombé face à Reims (0-2) au terme d'un match plutôt fermé. Le club champenois a pris les trois points grâce à deux buts de Boulaye Dia et Hyun-Jun Suk en toute fin de match.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Un début de saison, c’est comme un 1er janvier : on prend des résolutions extravagantes, on refait le monde, on se dit qu’on va tout reprendre au début et être meilleur en tous points. C’est probablement ce que s’est dit Andre Villas Boas en pénétrant sur le Stade Vélodrome pour la première fois en match officiel ce samedi. Balayer les errements de son prédécesseur, et capitaliser sur l’enthousiasme du début d’exercice pour jouer les premiers rôles. Sur ce premier match, c’est complètement raté.

L’Olympique de Marseille de Villas-Boas n’a pour l’instant pas modifié d’un iota la médiocre trajectoire prise par l’OM de Garcia : manque de rythme, manque de cohésion, manque de liant. Face à eux, Reims a fait du Reims : une défense-forteresse et un réalisme offensif impitoyable. Grâce à un but de Boulaye Dia à la 58e minute, puis à un deuxième de Hyun-Jun Suk à la 90e, Reims a commencé sa saison comme elle avait terminé la dernière. Marseille aussi. 

Marseille cuit à l'étouffée

Dans l’étuve du Vélodrome (31 degrés au coup d’envoi) les Marseillais ont opté pour la sieste. Hors d’haleine sur de nombreuses actions, soufflant comme des buffles à la moindre course, les 5e du dernier championnat ont donné l’impression de n’être pas du tout prêts physiquement à l’entame de ce nouvel exercice 2019-2020. 

Les vingt premières minutes ont été celles que l’on pouvait craindre pour eux. Une possession en leur faveur, mais un bloc campenois compact, hermétique. Et surtout, c’est le Stade de Reims qui s’est procuré les meilleures occasions. A deux reprises, Steve Mandanda a dû intervenir devant Moussa Doumbia (1re, 30e). Le gardien marseillais a d’ailleurs été la seule note positive côté marseillais : le Mandanda peu concerné et en surpoids de la saison dernière a bel et bien laissé la place au génial gardien qu’il a été des années durant. 

Sanson, Radonjic et Sakai hors du coup

L'entame a donc été difficile pour l'OM. Mais la suite a été pire. Hormis un Dimitri Payet plutôt bien inspiré dans ses transmissions, le onze choisi par Villas-Boas n'a pas dû lui donner satisfaction. L'entraîneur portugais a d'ailleurs été très remuant sur son banc, héler ses ordres, notamment à Radonjic qui a eu beaucoup de mal à trouver les espaces sur son côté droit et à être précis. De même, Morgan Sanson a tout fait de travers en première période, ne trouvant pas une seule fois son attaquant de pointe Valère Germain, et perdant six de ses huit duels. 

Les deux buts de Reims sont donc arrivés en toute logique. Certes, le premier de Boulaye Dia est venu après une superbe action de Dimitri Payet et la meilleure occasion marseillaise du match. Le délicieux centre du Réunionnais a été repris par Kevin Strootman, étonnamment seul juste devant le point de penalty. La frappe du Hollandais a heurté la barre. Une minute plus tard, Dia levait les bras, le Vélodrome plongeait dans une consternation devenue routinière ces derniers mois.

Reims, c'est reparti ! 

Le but de Dia à la 58e minute a été le symbole du match. Son une-deux avec Tristan Dingomé a certes été parfaitement exécuté. Mais la défense marseillaise s'est montrée sous plus mauvais jour. Hiroki Sakai était immobile, comme figé par le départ de Dia de son dos alors que celui-ci été largement prévisible.

Villas-Boas a eu beau faire rentrer sa recrue star de l'été, Dario Benedetto, rien n'y a fait. Son OM n'a pas encore fait sa mue. Boulaye Dia, encore lui, est parvenu à faire la différence sur le côté droit à la 90e. Il a alors servi  Hyun-Jun Suk, entré en jeu quelques minutes auparavant, dont la reprise du pied droit a facilement pris Mandanda à revers. Jusqu'au bout, Reims a appliqué la recette qui lui a permis de terminer la saison dernière à la 9e place (5e défense) : un bloc bas et une rigueur défensive à toute épreuve.

Reims n'a donc apparemment rien perdu de sa solidité et, à condition de garder ces intentions, pourrait encore jouer les trouble-fête face aux grands clubs et viser un nouveau Top 10. En revanche, la première d'Andre Villas-Boas n'a pas été convaincante. Evidemment, il ne s'agit que du premier match. Il reste un mercato à terminer, des joueurs essentiels indisponibles, et 37 journées encore à venir. Mais les supporters de l'OM ne laisseront pas longtemps traîner dans l'air du Vélodrome cet insistant parfum de stagnation.

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