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Ligue 1 de football : de nouvelles règles d'arbitrage en vigueur cette saison

La nouvelle saison de Ligue 1 de football reprend vendredi soir, avec Monaco-Lyon en match d'ouverture à 20h45. L'occasion de voir les principaux changements de la rentrée du côté de l'arbitrage.

Article rédigé par franceinfo - Stéphane Garcia, édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
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Temps de lecture : 5min
L'entraîneur de Ligue 1 Mikael Lesage, lors du match entre Metz et Marseille, le 3 février 2017 à Metz. (JEAN CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Retour sur la pelouse pour les joueurs monégasques et lyonnais, vendredi 9 août : ce sont eux qui vont ouvrir le bal de la nouvelle saison de Ligue 1 de football, au stade Louis 2 de Monaco à 20h45. Et qui dit nouvelle saison, dit nouvelles règles : l’International Board (Ifab), garant des lois du jeu dans le football, a introduit plusieurs modifications dans l'arbitrage, en mars dernier. Des règles entrées en vigueur depuis le 1er juin pour toutes les compétitions. Franceinfo fait le point.

Toute faute de main sera sanctionnée

Plusieurs nouvelles consignes, à commencer par les mains. Finie cette question de savoir si une main est intentionnelle ou non en attaque. "À partir du moment où un attaquant aura touché le ballon de la main, volontairement ou involontairement, on devra sanctionner cette main et annuler le but qui a pu être marqué directement ou suite à l’action de jeu", explique Benoît Bastien, arbitre en Ligue 1.

"Après, les mains restent toujours des sujets sensibles, parce que quand ça concerne un défenseur, l'approche sera toujours globalement une approche liée à de l'interprétation", ajoute Benoît Bastien. En revanche, le jeu pourra continuer si le ballon touche le bras ou la main d'un joueur juste après que celui-ci l'ait touché avec une autre partie du corps.

Gardiens et penaltys, un pied sur la ligne

À l'image de ce qu'on a vu lors de la Coupe du monde féminine de football, les gardiens devront avoir un pied sur la ligne de but, ou à sa hauteur, au risque d'écoper d'un avertissement et de refaire tirer le pénalty. C'est ce qui s'était passé lors du match France-Nigéria (1-0), en Coupe du monde féminine de football : la défenseuse Wendie Renard avait effectué un penalty en deux temps, avant de marquer. Elle avait dans un premier temps expédié le ballon sur le poteau lors d'un pénalty, mais l'arbitre l'avait fait retirer, prévenue par l'arbitre vidéo dans l'oreillette. Le tort de la gardienne nigériane ? Avoir avancé d'un pas avant le tir. L'arbitre avait strictement appliqué la règle.

Plus de sorties de joueurs qui s'éternisent

Les joueurs remplacés sur le terrain pourront dorénavant sortir du terrain par la ligne de touche la plus proche ou du côté de la ligne de but, tout cela dans l'idée gagner en temps de jeu et d'éviter certaines tensions en fin de match. Finie donc la traditionnelle passation entre un titulaire et son remplaçant, qui dure de longues minutes, le temps de saluer le public. L'Ifab espère que les équipes qui mènent et qui pourraient laisser traîner les sorties afin de gagner du temps, ne pourront plus le faire.

"Murs" défensifs : on ne se gêne plus

Toujours dans l'optique de calmer les tensions lors de certains matchs, au moment des coups francs, un attaquant ne pourra pas venir se mettre dans le "mur défensif", pour gêner les défenseurs. L'attaquant devra respecter une distance d'au moins un mètre. Dans le cas contraire, l'arbitre accordera à la défense un coup franc indirect. Selon l'Ifab, cette pratique allait à l'encontre de l'esprit du jeu, et les arbitres devaient toujours rappeler à l'ordre les joueurs sur le terrain.

Coups de pied arrêtés : de nouvelles règles

Concernant les coups de pied arrêtés, plusieurs modifications seront effectives. Lorsqu'un gardien ou un défenseur tirera un "six-mètres", il pourra passer la balle à un partenaire qui se trouve à l'intérieur de sa propre surface, tandis que les adversaires devront bien se trouver en dehors.

Autre règle : lorsqu'un arbitre s'apprêtera à délivrer un carton à un joueur, l'équipe en face pourra tirer le coup franc rapidement pour espérer marquer un but.

Enfin, concernant la pratique des "balles à terre", jusqu'à présent utilisée après l'arrêt du jeu par un arbitre, elle va totalement disparaître au profit de coups de pied arrêtés pour le gardien ou l'équipe qui avait la possession de la balle.

Le staff n'est pas épargné

Attention aux joueurs... Mais aussi au staff ! Les entraîneurs qui pourraient faire de grand geste, comme crier en direction de l'arbitre pour demander l'arbitrage vidéo, pourraient être sanctionnés. Les hommes en noir seront intransigeants, selon Pascal Garibian, le directeur technique de l'arbitrage : "Il faut faire confiance aux arbitres. À partir de là, on ne tolèrera pas des contestations répétées, des gestes de télévision réclamés. Je rappelle que les lois du jeu aujourd'hui donnent un outil complémentaire aux arbitres, à savoir donner les cartons jaunes ou rouges au banc. Là aussi, le but est d'améliorer le comportement des bancs de certains officiels d'équipes."

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