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Ligue 1 : dominé à Lens, le PSG chute pour la première fois cette saison

Le PSG a été dominé dans tous les secteurs du jeu contre des Lensois impressionnants, dimanche. Leur adversaire du soir n'est qu'à quatre points.
Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Kylian Mbappé face à Lens après la défaite (1-3), le 1er janvier 2022 au soir de la 17e journée de Ligue 1, au Stade Bollaert-Delelis. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Le Paris Saint-Germain est tombé. Orphelin de Neymar et Lionel Messi, le PSG a logiquement chuté sur la pelouse de Lensois fringants et autoritaires (3-1), dimanche 1er janvier. Dépassé défensivement et asphyxié par le pressing artésien, le leader parisien a concédé son premier revers de la saison, au soir de la 17e journée de Ligue 1. Przemysław Frankowski (5e), Loïs Openda (28e) et Alexis Claude-Maurice (48e) ont permis aux Nordistes de signer un neuvième succès en autant de réceptions. En conséquence, Paris, décevant offensivement malgré un but d'Hugo Ekitike (8e), voit son avance sur son épatant dauphin réduite à quatre points.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe encore des paliers auxquels Kylian Mbappé se heurte. Muet lors de ses premiers matchs contre Lens, l'attaquant français n'a pas conjuré le sort. La donnée, anecdotique en soi, situe d'abord la dimension prise par le Racing qui, faut-il le rappeler, évoluait encore en Ligue 2 il y a deux ans et demi. Elle traduit surtout l'impuissance d'un PSG moribond dimanche soir. Mbappé a essayé (quatre tirs, plus haut total du match), mais s'est essentiellement heurté à la solidarité défensive lensoise le privant du moindre espace.

Lens s'est nourri d'erreurs défensives parisiennes

Pour le reste, le meilleur buteur de Ligue 1 n'a pas franchement été aidé par ses camarades du soir. Sans Neymar ni Messi, la production parisienne a manqué d'imagination. L'apathie offensive du PSG est d'ailleurs comparable à un autre faux pas, en octobre à Reims (0-0), où le Brésilien et l'Argentin n'étaient déjà pas de la partie. Christophe Galtier pourrait y voir un lien entre ces deux prestations indigentes, mais là ne se situe pas le seul écueil à résoudre.

Les trois buts lensois ont, en effet, été imputables à des errements défensifs difficilement excusables. L'ouverture du score précoce de Frankowski (5e) au terme d'un mouvement limpide a été facilitée par des absences de marquage. Sur le deuxième but (28e), une passe a suffi à Seko Fofana pour casser l'ensemble du milieu parisien et mettre Sergio Ramos à terre, avant qu'Openda ne conclue de près. Enfin, la superbe action menant au but d'Alexis Claude-Maurice (48e) est partie d'une perte de balle de Fabian Ruiz proche de sa surface de réparation.

Le milieu trop neutre

Cette action de l'Espagnol – en difficulté, mais pas plus que ses comparses – a symbolisé les errances d'un milieu de terrain sans solutions. Régulièrement en retard sur les innombrables contre-attaques lensoises, l'entrejeu a égaré trop de ballons (15 pour Verratti, 14 pour Ruiz) sans jamais peser dans la construction. Lens avait beau n'aligner que deux milieux de terrains – les infatigables Salis Abdul Samed et Seko Fofana –, ce déficit numérique ne s'est aucunement senti. "On a pris des buts sur leurs points forts : la transition et la profondeur, a ainsi analysé Galtier sur Prime Vidéo. On s'est liquéfiés au fil du match."

Déjà chahuté par Strasbourg mercredi (2-1), Paris voit ce revers comme une piqûre de rappel sanctionnant ses suffisances. Ne pas les gommer exposerait les Parisiens au même résultat lors des prochains déplacements, à Rennes (15 janvier) comme à Monaco (5 février). L'urgence n'est que relative, mais elle pourrait devenir réelle si l'écart avec ses poursuivants continue de s'amincir. D'autant que Lens ne semble pas près de lever le pied.

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