Ligue 1 : Face à Reims, des débuts piégeux pour Villas-Boas
Il y avait pire, mais il y avait mieux aussi. Pour débuter son aventure sur le banc de l’Olympique de Marseille, André Villas-Boas affronte le Stade de Reims. Certes, Reims n’est pas le PSG ou Lyon. Rien de si clinquant. Mais le sort aurait pu être plus clément avec le technicien portugais. Reims est l'une des plus hermétiques défenses de Ligue 1, capable de neutraliser n’importe quelle attaque pendant de longues séquences. Au vu du système de jeu que semble adopter Villas-Boas pour ses premiers matchs, le défi sera grand.
Le Mur de Reims
« Ce n’est pas l’équipe idéale pour débuter le Championnat de France » Apparemment, André Villas-Boas a bien bossé ses dossiers. L’entraîneur portugais semble au fait de la caractéristique principale du Stade de Reims la saison dernière : face à eux, on ne s’amuse pas. Et les Marseillais les premiers : ils n’ont pas réussi à battre Reims sur leurs deux confrontations (0-0 à Marseille, défaite 1-2 à Reims) et n’ont marqué qu’un but en 180 minutes de jeu.
Il faut dire que Reims a fini avec la 5e meilleure défense de Ligue 1, et qu’ils avaient réussi jusqu’à décembre à être l’une des meilleures d’Europe. D’où vient cette rigueur ? « Ils sont dans la continuité de ce qu’ils faisaient bien en Ligue 2. Ils défendaient très très bien, c’était leur plus grande force. Malgré les changements, ils ont gardé cette envie de bien défendre. » analysait Mickael Tacalfred, ancien défenseur de Reims, pour Sofoot en décembre dernier. Match après match, Reims s’est bâti un mur. Comme ils l’avaient fait lors de leur dernière saison de Ligue 2, ils ont développé une science de la neutralisation. Gare aux équipes joueuses, dont aspirent à faire partie l’OM de Villas-Boas.
Tactique Champagne
Il y a bien sûr quelques fissures dans l’ouvrage rémois. Elles se sont élargies cet été, avec les départs successifs du défenseur Bjorn Engels et du gardien Edouard Mendy, deux des piliers de l’arrière-garde du club. Mais pour Villas-Boas, l’identité reste la même. « On a supervisé leur victoire face à Sheffield (3-1, le 3 août). Ils ont une très bonne organisation défensive, ils explorent bien les espaces dans le dos des adversaires, la profondeur » a-t-il analysé. Alors les Marseillais doivent-ils adapter leur style de jeu ? Oui, ils devront accentuer leurs velléités offensives et ne pas hésiter à se projeter, explique le coach portugais. « Au Vélodrome, nous avons une grosse responsabilité de proposer du jeu, d'avoir les initiatives et le ballon, a-t-il affirmé. On a des joueurs bons techniquement et on doit en profiter. Évidemment, ce type de jeu offre des possibilités à l'adversaire, mais on a travaillé sur ça à l'entraînement, notamment les transitions offensives de Reims, leur recherche de la profondeur et les réponses qu'on doit apporter. »
Gustavo prêt à l’abordage, Benedetto encore à quai
Encore faut-il que Marseille ait les moyens de ses ambitions offensives. L’arme de destruction massive promise aux supporters est bel et bien arrivée cet été. Dario Benedetto pourrait être celui qui plantera les banderilles, là où Konstantinos Mitroglou et Valère Germain se sont cassés les dents. Mais l’Argentin n’est pas encore prêt à jouer. « Dario Benedetto a fait une partie de l'entraînement aujourd'hui avec nous, mais il n'a pas les minutes de jeu d'une pré-saison normale dans les jambes. C'est une possibilité qu'il soit dans le groupe, mais il n'est pas encore prêt comme les autres. » L’autre artilleur du groupe qui manquera à l’appel sera Florian Thauvin qui « ne reprendra pas avant Nice ou Saint-Etienne » d’après son entraîneur. Toujours est-il que la tactique sera claire. Ne surtout pas se laisser neutraliser par le bloc bas des rémois, et assumer son identité offensive. Face à Reims, ce sont les Marseillais qui voudront sortir le champagne.
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