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Ligue 1 : Guingamp officiellement en Ligue 2 après un match nul à Rennes

L'En-Avant de Guingamp a été officiellement relégué en Ligue 2 après son nul à Rennes lors de la 36e journée de Ligue 1 (1-1). Ils accusent désormais désormais sept points de retard sur Caen, 18e et virtuel barragiste, à deux journées de la fin. Marcus Thuram a manqué le penalty de la victoire, et de la survie pour Guingamp, dans le temps additionnel.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
  (DAMIEN MEYER / AFP)

Cruel scénario pour Guingamp ! Les Bretons ont frôlé un succès inespéré dans le temps additionnel à Rennes lors de la 36e journée de Ligue 1, mais ont dû se contenter d'un match nul synonyme de relégation en Ligue 2 (1-1). Marcus Thuram a manqué le penalty de la victoire dans le temps additionnel, quelques minutes après l'égalisation d'Alexandre Mendy. Ismaïla Sarr avait ouvert le score dans le premier quart d'heure. Derniers avec 26 points, ils se retrouvent à sept points de Caen, 18e et virtuel barragiste, à deux journées de la fin.

Sarr coupe les jambes guingampaises

Les Guingampais étaient pourtant entrés dans le match du bon pied. Entreprenants, ils aurait pu ouvrir le score sans une parade de la cuisse de Tomas Koubek sorti à 25 mètres de ses buts pour repousser Marcus Coco. Mais ils ont craqué après seulement un quart d'heure de jeu. Voulant venir aider Christophe Kerbrat au duel aérien avec Mbaye Niang, Jérémy Sorbon a laissé un boulevard à Ismaïla Sarr dans son dos. Lancé par une déviation de Niang, le Sénégalais a réussi un lob parfait à l'entrée de la surface pour battre Marc-Aurèle Caillard (1-0, 15e). Sonnés par l'ouverture du score, ils ont alors subi les vagues rennaises. Le portier guingampais a maintenu son équipe dans le match, avec une parade du pied devant Niang (44e) pour laisser quelques espoirs aux Armoricains. 

Une balle de match manquée

Ils ont retrouvé des idées en seconde période, sur coups de pied arrêtés surtout. Deux frappes dans la surface de Marcus Coco n'ont pas atteint le but rennais, la première repoussée par un défenseur, la seconde hors du cadre. L'attaquant a eu beau multiplier les courses vers les cages adverses, il n'a pas a été récompensé. La faute, aussi, à un manque de précision rédhibitoire, à l'image de son tir dévissé à la 73e. Dominateurs dans les vingt dernières minutes, les Guingampais ont reçu un coup de pouce avec l'expulsion de Gerzino Nyamsi pour un deuxième carton jaune (79e). Les centres se sont alors intensifiés, jusqu'à ce qu'Alexandre Mendy fasse enfin craquer Koubek. Après une première parade, le portier rennais a concédé l'égalisation sur une reprise croisée au ras du sol. L'En-Avant est passé tout proche de l'exploit, avec un penalty pour une main de Bensebaini. Mais les épaules de Marcus Thuram ont cédé sous la pression. Koubek a repoussé la frappe à mi-hauteur de l'attaquant guingampais, scellant le sort du rival. 

Rennes tient sa revanche

Et l'ironie était trop forte pour que l'histoire finisse autrement. Rennes, victime des exploits de l'En-Avant en Coupe de France, s'est transformé en bourreau. Battus deux fois en finale par leurs voisins, en 2009 et 2014, ils ont cet après-midi mis un terme à six années de présence guingampaise dans l'élite. Car si les Bretons n'ont jamais dépassé la dixième place en championnat, ils ont souvent animé les coupes nationales. Outre le succès de 2014, ils ont atteint deux fois les demi-finales de Coupe de France et trois fois les quarts de Coupe de la Ligue. Après sa dernière descente, en 2004, l'En-Avant avait mis presque dix ans à retrouver le plus haut niveau, avec un bref passage par la troisième division. 

"On est très triste, évidemment, a réagi l'entraîneur guingampais Jocelyn Gourvennec. Très triste d'avoir une sanction sportive comme celle-là ce soir. C'est quelque chose qui fait partie de notre métier, qui peut arriver. Je savais, quand je suis revenu mi-novembre, que la mission serait très, très difficile parce que l'équipe avait très peu de points et que le groupe était en détresse. Je pense qu'en six mois, on a largement amélioré l'équipe. C'est une équipe qui tient la route, elle l'a encore montré ce soir. Elle a fait un gros match. On aurait mérité de l'emporter, et pas seulement à travers le pénalty. On a concédé très peu d'occasions. C'était dur de préparer psychologiquement la rencontre parce que nos adversaires avaient gagné hier et il fallait un mental fort pour rester dans le match, et je trouve qu'on n'a pas été récompensés sur le match. Après, on est sanctionnés sur le classement, ça fait partie du jeu, il faut l'accepter."

Ascenseur breton

Pour un club breton de perdu, deux de retrouvés ? Brest, assuré de terminer deuxième de Ligue 2, a déjà validé son ticket pour l'élite. Ironie encore, les Brestois ont quitté la Ligue 1 en 2013, alors que Guingamp faisait le chemin inverse. Lorient, 6e avec 60 points, pourrait également retrouver la première division. Pour disputer les barrages d'accession, il faudra s'imposer au Havre vendredi pour la 38e journée de Ligue 2, et espérer une contre-performance de Lens (5e, 60pts), contre Orléans, ou du Paris FC (4e, 62 pts), face au Gazélec. 

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