Ligue 1 : "J'espère que cet Olympique Lyonnais, le mien, aura une âme", lâche Rudi Garcia
"Compter sur moi pour défendre le club bec et ongles contre tout opposant". Il y a encore cinq mois, le logo de l'Olympique de Marseille ornait les vêtements de Rudi Garcia. Ce mardi, lors de sa conférence de presse de présentation, c'est celui de Lyon qui est brodé sur la veste du technicien français. Et l'homme de 55 ans a assuré être prêt à protéger sa nouvelle institution : "L'Olympique lyonnais fait partie des meilleurs clubs en France et est régulièrement en Europe. Il y a trop longtemps que l'OL n'a pas gagné de trophée. Le reste ce n'est que littérature. Il y a une chose qui est sûre, je donnerai le meilleur de moi-même, je ne vais pas ménager ma peine et mon énergie. Je peux au moins promettre ça. J'espère bien que ce sera suffisant".
Voir sur Twitter
Car Rudi Garcia, nommé lundi, est déjà confronté à une défiance populaire. Interrogé sur le scepticisme des supporters lyonnais, le nouveau patron de l'équipe rhodanienne a répondu par le terrain : "Tout le monde a envie d'une chose, que l'Olympique lyonnais se remette à gagner. Reprenez ce que je dis toujours: je pense que le contenu des matchs mène aux victoires. J'espère inculquer ma culture de la gagne au groupe. C'est à moi de convaincre les joueurs de mon projet de jeu, qu'ils aient envie de gagner à travers ce projet-là. Je n'oublie pas que mon équipe devra courir, être équilibrée, collective. Je sais où je suis. J'espère que cet Olympique Lyonnais, le mien, aura une âme." Par ailleurs, il doit rencontrer, ce mardi après-midi, les leaders des principaux groupes de supporters de son nouveau club.
Un choix à l'unanimité assure Aulas
A sa gauche sur l'estrade, le président du club, Jean-Michel Aulas, a appuyé les propos de son nouvel entraîneur, en rappelant le passé et les différentes passes d'armes entre Garcia et l'OL : "Les supporters sont tous sensibles et intelligents. Aujourd'hui, Rudi est avec nous. On est plus forts avec Rudi que sans Rudi. Le passé est le passé. Quand Rudi défend son club avec un esprit de combattant, a l'envie de gagner avec son équipe, cela me plait. Cela nous a fait sourire lors de l'entretien. C'est un entraîneur avec une expérience concrète avec 700 matches joués, 80 matches de Coupe d’Europe. On a vu les caractéristiques qu'il faut au projet OL."
Par ailleurs, c'est "le grand oral" qui a fait pencher la balance vers Garcia. Ce dernier convient que le contact est vite passé avec Juninho, le directeur sportif et ancienne gloire du club. Les deux hommes se sont même remémorés des rencontres entre le technicien et le joueur brésilien, dans les années 2000.
En préambule de la conférence de presse, Jean-Michel Aulas a clarifié les conditions de ce recrutement : "On a fait les choses de manière professionnelle. On a constitué un groupe de sélection très expérimenté : Juni car il représente l'ADN du club et par ce qu'il est en charge de la politique sportive, Gérard Houllier et son expérience, et Vincent Ponsot." Un groupe de quatre hommes pour trouver le remplaçant à Sylvinho. Et le quatuor a eu un décision "unanime" pour Aulas, qui a laissé le soin à Juninho d'expliquer ce changement de coach : "Avec Sylvinho, on a choisi un entraîneur un peu différent du style qu'on avait avant. Mais en trois mois, on a perdu les bases que Bruno Genesio nous a laissées l'année dernière. On avait une équipe qui avait la possession, qui était assez créative, même si on encaissait pas mal de buts. J'ai sûrement manqué d'expérience dans ce choix. On passe à autre chose. J'espère que Rudi va changer la situation rapidement."
Garcia doit encore découvrir son groupe
Conscient du mauvais début de saison de Lyon (14e de Ligue 1 avec 9 points en 9 matches), Rudi Garcia se dit déjà tourné vers le match de samedi face à Dijon. Lui, qui arrive avec Claude Fichaux et Christophe Prudhon (son adjoint et son superviseur), estime tout de même avoir besoin de temps. Car pour mettre en place sa philosophie de jeu, il souhaite découvrir au mieux son effectif. "Quand on n’est pas à l'intérieur, on peut avoir des idées sur des joueurs mais mal les connaitre aussi", a indiqué Garcia, qui a dirigé sa première séance lundi. Chaque joueur a ses spécificités. J'ai besoin de mieux connaitre mes joueurs. Je me base aussi sur les gens déjà en place, mais je dois aussi me faire mon avis. Ma priorité sera de rencontrer chacun de mes joueurs avant Dijon, pour connaitre leur état d'esprit, leurs ambitions, ce qu'ils ont dans le ventre."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.