Ligue 1: Jean-Michel Aulas recadre Juninho à Lyon
"Même si j'ai une histoire avec le club, c'est au président de prendre toutes les décisions les plus importantes. L'institution passera avant tout. Nous allons discuter samedi soir. Le président n'est pas content non plus, bien sûr. Nous verrons quelles décisions il prendra." Au sortir de la défaite à domicile contre Nantes vendredi soir, Juninho a donné l'impression de lâcher son entraîneur, Sylvinho, celui qu'il a fait venir voici deux mois et demi à Lyon. Un 7e match consécutif sans victoire, c'est loin d'être dans les standards du club, mais ces déclarations du directeur sportif avaient interloqué. Certes, la semaine est importante avec le match à Leipzig en Ligue des Champions puis le derby à Saint-Etienne. Et lorsque la question lui avait été posée de savoir s'il liait son avenir à celui de son entraîneur, il avait dit: "Pas à 100%, mais c'est moi qui ai choisi l'entraîneur."
"Le jeu d'une complémentarité totale"
Trois jours après, Jean-Michel Aulas a décidé de recadrer. Et visiblement, le fonctionnement de son duo brésilien ne lui convient pas. Dans un long entretien dans L'Equipe, il a expliqué: "C'est peut-être moi qui n'a pas été assez explicite sur ce que j'attendais du binôme. Pour moi, un directeur sportif peut aller jusqu'à donner des conseils, voire poser des exigences sur la manière de jouer, les dispositifs ou les consignes tactiques." Pour le président du club, les choses sont claires: "Il faut que Juninho soit plus proche des causeries, du vestiaire. Avec Sylvinho, ils doivent jouer le jeu d'une complémentarité totale." A l'opposé du discours tenu vendredi soir par le directeur sportif... Cela sonne comme la fin de la récréation. "Il a fallu ce début de saison raté pour qu'il comprenne qu'il ne devait pas rester en dedans dans la gestion quotidienne opérationnelle", ajoute Aulas.
Et au détour d'une phrase, comme l'homme sait si bien le faire, il met la pression sur tout le monde: "Juninho pense que lorsqu'il y a certaines choses à dire aux joueurs, ça doit aussi passer par les adjoints, qui ne doivent pas seulement se concentrer sur les aspects tactiques." Bref, désormais, à Lyon, tout le monde est dans le même bateau. Cela ne semblait pas vraiment le cas vendredi soir.
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