Ligue 1: L'OM de l'ombre pour une saison cauchemar
L'Europe pour point de départ de la crise
Le 20 septembre, l'OM débutait son parcours européen, en recevant l'Eintracht Francfort. A l'époque, l'équipe pointait en deuxième position du championnat, à 5 points du PSG, avec 3 victoires, 1 nul et 1 défaite en cinq journées. Tout avait plutôt correctement commencé, sauf que la victoire des Allemands au Vélodrome (2-1) a semblé gripper les rouages. Derrière, une claque à Lyon (4-2) puis une à Lille (3-0) avec, entre-temps un succès court contre Strasbourg (3-2). Quinze jours après, le match nul (2-2) concédé à Limassol n'a fait qu'accentuer la pression sur les Olympiens.
Les deux défaites contre la Lazio ne feront qu'enfoncer le groupe, qui terminera bon dernier de sa poule avec un seul petit point au compteur. Une vraie déception pour le finaliste en titre de cette compétition, qui avait fait rêver ses supporters la saison passée en Ligue Europa. L'ultime rencontre, à Francfort, en forme d'humiliation (4-0) sera le début d'une longue série noire, d'un grand trou d'air.
L'hiver pour enrhumer les espoirs
De cette défaite contre l'Eintracht va naître une incroyable série. Entre le 29 novembre et le 20 janvier, Marseille ne va pas remporter le moindre match. 9 matches sans victoire, c'est lourd. Ca l'est d'autant plus que dans cet intervalle, l'équipe est éliminée par Strasbourg en 8e de finale de Coupe de la Ligue (1-1 et 4 t.a.b. à 2) puis par Andrézieux (N2) en 32e de finale de Coupe de France (2-0). Avec 3 nuls et une défaite en Ligue 1, l'OM a fait du sur-place. Et la victoire à Caen (10) dans un match sous énorme pression ne remet pas totalement le collectif sur les rails, avec deux défaites ensuite contre Lille et à Reims.
Le manque de continuité pour problème
Cette saison, Marseille n'a enchaîné trois victoires de rang qu'une seule fois: entre la réception de Bordeaux (1-0) le 5 février et celle d'Amiens (2-0) le 16 février, avec Dijon (2-1) entre les deux. C'est le moment où tous les espoirs étaient de retour dans cette saison difficile. Car avec le nul à Rennes (1-1) avant deux victoires à domicile contre les Verts et Nice, l'OM délivrait six matches sans défaite avant de chuter au Parc des Princes le 17 mars. Un enchaînement qui avait remis la formation à la 4e place, à 3 points du 3e, l'OL.
Mais tout au long de la saison, Rudi Garcia a tâtonné. A Strasbourg, il a aligné son 40e onze différent en 43 rencontres, toutes compétitions confondues. Régulièrement, les observateurs ont critiqué le manque de plan de jeu très clair. Des organisations tactiques changeantes, un manque de liant, bref, le collectif a été en souffrance.
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Les recrues pour point faible
Pour viser la Ligue des Champions, Rudi Garcia avait misé sur trois recrues importantes: Kevin Strootman, connu à la Roma et recruté 25 millions d'euros, Namanja Radonjic, et Duje Caleta-Car. Près de 60 millions d'euros sur la table. A trois journées de la fin du championnat, aucun de ses joueurs ne s'est montré à la hauteur des attentes. Le défenseur croate, arrivé en provenance de Salzbourg, a gagné sa place de manière durable dans le 11 de départ mais n'a disputé que 18 rencontres de championnat sur les 35 journées, dont 15 comme titulaire. Radonjic arrive à 16 matches de championnat, dont 6 comme titulaire. Quant à Strootman, il a été beaucoup utilisé par son ancien coach de l'AS Roma: 25 matches de L1 dont 19 comme titulaire pour 1 but et 4 passes décisives.
Le mercato d'hiver a permis aux Olympiens d'attirer Mario Balotelli, mal dans sa peau à Nice. Lui qui n'avait pas marqué un but en une demi-saison à l'OGCN, a fait monter ses statistiques en même temps que son équipe au classement avec 8 réalisations 13 rencontres de L1 (et 7 cartons jaunes). Il a été l'espoir marseillais. Trop tard.
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